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TimFaitSonCinema
8 / 20  (0)

L'IMMORTEL

Charly Matteï est rangé des camions. Après des années dans la pègre marseillaise, il s'est retiré pour s'occuper de sa femme et de ses enfants. Mais son passé le rattrape lorsqu'il se fait tirer dessus et est laissé pour mort dans un parking souterrain de Marseille.
Verdict:
Catastrophique de bout en bout. Réalisation bâclée, image moche, musique pompeuse,... Un bon ratage, quoi...
Coup de coeur:

Marina Foïs

La date de sortie du film:

24.03.2010

Ce film est réalisé par

Richard BERRY

Ce film est tagué dans:

Film d'action

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 La Critique


Le premier quart d'heure est apocalyptique. J'ai même cru que j'allais partir. Je me suis tâté mais, bon, je ne l'ai jamais fait et ce n'est pas aujourd'hui que j'allais m'y mettre. Mais quelle catastrophe ! Entre raccords immondes, musique d'opéra omniprésente, images anciennes d'une laideur rarement égalée, lenteur exagérée ou rythme faussement tourbillonnant et scène d'opération abjecte (mêlant souvenirs, médical, tout cela ponctué par le bruit des 22 balles qu'on retire du corps de cet homme sur une musique affreuse) : tout ça pour en arriver à la « résurrection » du personnage principal.

Après ce déluge, je me suis dit que ça allait mieux se passer, que Richard Berry allait se calmer (ou se réveiller peut-être). Pendant une heure et demie, ensuite, c'est moins pire (en même temps, vu d'où on part...) mais c'est tout de même assez catastrophique. Expliquons nous parce que ça ne se fait pas de descendre un film sans argument. Ce personnage (qui est tout de même un truand et qui passe son film à tuer des gens) est magnifié du fait de sa « morale » : il ne touche pas à la famille, pas à la drogue... Exactement dans l'esprit très français du « bon truand », que l'on se plaît à aimer (le diptyque Mesrine (1 et 2) évitait largement cet écueil). Bien sûr, il y a une scène, entre lui et le personnage Kad Merad qui semble remettre tout en cause : on se dit les vérités, en plan serré, avec toute la rage qu'on a au ventre. Mais cela sonne tellement faux et la toute fin du film est tellement « belle » que tout cela ne sert à rien. Tout est fait pour qu'on s'attache à ce « truand au grand cœur ». Mais, alors, ça n'a pas du tout marché.

En parlant de morale, la voix-off de Jean Reno qui vient, à certains moments du film, nous rappeler une forme de celle-ci, c'est insupportable. La vengeance du personnage principal est terrible et elle le fait même changer du tout au tout. Il devient implacable. Cela peut donner la réplique la plus ridicule du film (même s'il y a match) : « J'ai pas l'habitude de tirer sur les gens désarmés. Mais j'ai changé mes habitudes ». Tout ca dit par la voix grave de Jean Reno, dans un cimetière, face à un homme sur la tombe de son fils. Je vous laisse imaginer le travail. Même les scènes d'action sont laides, filmées tellement vite et mal que l'on y comprend absolument rien.

Enfin bref, c’est un ratage, d’autant plus que les acteurs ne cassent pas des briques. Jean Reno s’en sort à peu près, mais Kad Merad en parrain de la pègre, ça ne passe pas du tout. Bien sûr, on est à Marseille et les trois quart des personnages n’ont pas l’accent, mais ça, c’est normal… Il n’y a que Marina Foïs qui a un rôle intéressant mais dont le fond n’est pas du tout assez creusé. Tout ca pour dire, que ce n’est vraiment pas bon.



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