La Critique
Ce film continue clairement dans la veine de son prédécesseur avec, bien sûr, les qualités et les défauts qui vont avec : on ne s’ennuie pas mais, parfois, on peut voir quelques bizarreries dans le développement de certains événements alors que d’autres ne le sont pas du tout. Sinon, plus on avance dans le film, plus la folie du personnage centrale nous est donnée à voir. Il passe du gangstérisme à la mégalomanie avant de sombrer définitivement dans la folie la plus pure dans la dernière année de sa vie.
La scène où il torture et laisse pour mort le journaliste Jacques Tillier est révélatrice et Vincent Cassel arrive parfaitement à rendre les nuances de son personnage. Il est en cela aidé par des seconds rôles à la hauteur et notamment Mathieu Amalric, toujours parfait pour des rôles un peu troubles ou encore Ludivine Sagnier, véritable caméléon du cinéma français. Ce qui est étrange dans ce film, c’est que les scènes où l’on rigole sont très nombreuses mais, c’est pour se moquer de Mesrine, véritable mégalomane. Les dernières paroles de Mesrine, celles qu’il a enregistrées sur une bande son destinée à sa femme nous rappelle bien qui était cet homme : « Certains me prennent pour un héros, mais il n’y a pas de héros chez les gangsters » : tout est dit…