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TimFaitSonCinema
Avant de devenir les terreurs d’élite que l’on a connu dans [i]Monstres & Cie[/i], Sulli et Bob ont du passer par l’université où, avant de devenir amis, ils ont surtout été de vrais rivaux…
Verdict:
Ce Monstres Academy n’est pas déplaisant mais il est dur de lui trouver un réel intérêt. Ainsi, c’est mignon, sans plus… Décidément, Pixar n’a toujours pas retrouvé son niveau d’antan et ça commencerait presque à m’inquiéter…
Coup de coeur:

La partition de Randy Newman

La date de sortie du film:

10.07.2013

Ce film est réalisé par

PIXAR

Ce film est tagué dans:

Film d'animation

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 La Critique


Et le voilà donc le Pixar annuel de l’été. C’est toujours un grand moment parce que, tel un enfant impatient avant Noël, j’attends la dernière production du génial studio américain qui nous a tant régalés au cours des dix dernières années. Une nouvelle fois, Pixar s’attaque à une suite de l’un de ses premiers succès. Mais, plus qu’une véritable continuation, c’est plutôt un préquel que nous offrent les créateurs basés à Emeryville puisque, en effet, Monstres Academy n’est autre que l’histoire de ce qui se passe avant Monstres & Cie. Ce dernier date de 2001 et constituait à l’époque seulement le quatrième long métrage d’animation du célèbre studio. Ils en étaient encore à leurs balbutiements (mais quels balbutiements) et c’est surtout grâce au film suivant (Le monde de Nemo) qu’ils se sont faits une place à part dans le monde de l’animation mais aussi du Septième Art dans son ensemble. Depuis, c’est une suite de succès critiques et publiques presque sans interruption. Mais, il faut bien avouer que depuis la merveille qu’était Toy Story 3 en 2010, les deux dernières productions étaient de qualité bien moindre que ce qui avait pu se faire auparavant (et qui était, il faut bien le dire, à un niveau complètement incroyable). Autant Cars 2 (vraiment paresseux) que Rebelle (trop marqué par l’influence de Disney) m’avaient, chacun à leur manière, déçus. En revenant un peu aux fondamentaux et à partir d’une histoire qui tient la route (le premier volet vaut vraiment le détour, autant que je m’en souvienne), je me disais que ça allait pouvoir le faire et qu’on allait retrouver ce fameux cocktail d’émotion, de beauté visuelle et de rire. Mais malheureusement non car, sans être déshonorant, ce Monstres Academy peine à vraiment enchanter.

Ce qui est le plus gênant, et qui est un peu dans la droite lignée des deux films précédents de Pixar, c’est qu’on ne retrouve plus du tout le côté un peu « adulte » qui faisait justement de Wall-E, de Là-Hautou de Toy Story 3 des films formidables. Les enfants y trouvaient bien entendu leur compte avec des gags en tous genres, mais il y avait aussi une vraie profondeur dans les thèmes abordés mais aussi dans la manière de le faire. Pour le coup, cela donnait à ces films une dimension supérieure. Là encore, on reste à un niveau très enfantin pendant tout Monstres Academy avec une histoire simpliste, qui n’est pas agrémentée par des thèmes supplémentaires et qui manque vraiment d’émotion et de surprises. De plus, il y a un vrai manque de second degré ou d’un humour tout du moins un peu corrosif. C’est dans l’ensemble très plat et même, pour le dire honnêtement, pas excessivement drôle. Cela vient aussi sans doute du fait qu’il manque de vrais personnages secondaires intéressants. On est forcément ravis de retrouver les deux héros du film précédent et de voir comment ils se sont formés et rencontrés mais, à part eux, c’est plus que plat entre une bande de compagnons improbables d’un côté et tous ceux qui vont leur mettre des bâtons dans les roues de l’autre. Tout cela donne à l’ensemble un côté vraiment trop plat pour véritablement soulever un minimum d’enthousiasme chez le spectateur tout de même enfantin que je suis resté.

Du point de vue visuel, c’est évident que Pixar reste une référence et c’est donc quasi parfait mais, là encore, je trouve que ça manque un peu de fantaisie et d’audace. Les animateurs sont restés dans des choses qu’ils savaient faire mais on ne trouve pas véritablement de petites trouvailles magiques qui font souvent le sel des films Pixar. S’il y a bien un élément vraiment positif à retirer de ce film, il est à trouver du côté de la partition que nous offre Randy Newman. Le compositeur est, comme souvent, au top avec une musique excessivement classieuse et qui s’inscrit parfaitement dans le film. Je me rends bien compte que je suis négatif avec ce film alors que, dans le fond, on passe plutôt un bon moment en le visionnant, mais il faut bien se rendre compte que j’attends toujours beaucoup de ces studios qui m’ont si souvent émerveillé. Alors, si Monstres Academy est loin d’être formidable, il n’en reste pas moins un film d’animation d’une qualité tout à fait honnête, qui a peut-être comme défaut principal d’être jugé à côté des films précédents offerts par Pixar. Mais il va tout de même falloir que les patrons du studio se mettent un petit coup de pied aux fesses pour essayer d’aller plus loin et de recommencer à innover comme ils l’ont fait précédemment, afin de revenir avec de vrais bons films. Pas de ceux qui se laissent regarder comme celui-ci, mais de ceux qui marquent profondément le spectateur. Ils en ont la possibilité, on le sait, mais il va falloir qu’ils le démontrent à nouveau. Je leur fais tout de même confiance car ils sont vraiment capables de choses fabuleuses. Rendez-vous dans un an, donc, avec, visiblement, une histoire de dinosaure… Et puis, à quand le retour du court-métrage inaugural. Tout se perd…



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