La Critique
Si j’ai attendu cinq jours après la sortie du nouveau Pixar pour le voir (ce qui ne m’était plus arrivé depuis au moins cinq ou six ans), c’est que je voulais absolument le voir en 3D et on ne nous permet pas cela à Besançon. Profitant d’un passage à Lyon, l’occasion était trop belle. En parlant de beauté, on peut commencer en évoquant la beauté absolument phénoménale de ce film en matière purement visuelle. La 3D n’est pas envahissante mais, par contre, les détails sont soignés d’une façon extraordinaire (toutes les scènes avec la couleur des ballons) et tout est beau. L’histoire aussi l’est même si elle est un peu trop simpliste tout en permettant une nouvelle fois aux studios géniaux de prouver qu’ils sont actuellement les maîtres de l’animation tout autant dans l’humour (très présent dans celui-ci), dans les scènes d’action (époustouflante scène sur le dirigeable), dans les scènes émouvantes (la fin).
Mais ce long métrage permet surtout à Pixar de nous offrir sans doute la séquence la plus forte, la plus virtuose, la plus émouvante jamais vue dans un film d’animation : les cinq minutes pour résumer la vie de Carl, sans aucune parole, juste une musique de fond. Absolument ébouriffant. Les studios Pixar sont bien aujourd’hui les seuls à pouvoir créer ce genre de films : pour les petits et les grands à la fois, où chacun peut y trouver son compte en étant touché par différents aspects mais en ressortant de cette œuvre avec une vue globale et qu’un seul désir : vivement le prochain dans un an. Et quand on voit les bandes annonces pour les dessins animés de toute l’année prochaine, on se dit vraiment que Pixar ne joue même plus dans la même catégorie. Et c’est tant mieux…