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TimFaitSonCinema
John Brennan voit sa femme emprisonnée pour un meurtre qu'elle dit ne pas avoir commis. Après trois années à surmonter ce drame, il décide de la faire évader. Il n'a que trois jours pour réussir...
Verdict:
Un film d'action plutôt mené de façon honnête même s'il manque un peu de réalisme et qu'il comporte trop de moments de flottement. Le manque d'une dimension psychologique un peu plus fouillée se fait aussi ressentir.
Coup de coeur:

Le rythme de la scène d'évasion

La date de sortie du film:

08.12.2010

Ce film est réalisé par

Paul HAGGIS

Ce film est tagué dans:

Film d'action

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 La Critique


Encore un remake de film français, un ! Là-encore, je dois préciser ne pas avoir vu Pour elle, le film de Fred Cavayé, film qui, en 2008, avait été plutôt bien considéré, autant que je m'en souvienne... Une fois de plus, je suis en grande partie aller voir ce film au nom de son réalisateur : c'est tout de même Paul Haggis qui s'attaque à l'adaptation de ce long métrage et c'est loin d'être un manche (scénariste de Million Dollar Baby et réalisateur de Dans la vallée d'Elah notamment) donc je voulais savoir ce que ce mélange pouvait bien donner... Et, une fois de plus, le résultat n'est pas des plus réjouissants...

La construction du film en trois parties (tout tourne autour du chiffre trois) n'est pas idiote. Elle permet en tout cas de le rythmer de façon intéressante avec une accélération dans la deuxième moitié. La première partie (« les trois prochaines années ») nous fait voir l'arrestation de cette femme et la difficulté de vivre avec ce poids pour le fils et le mari : ce passage est sans doute un peu trop court et ne nous permet pas de cerner les enjeux relationnels principaux. La deuxième (« les trois prochains mois ») nous montre la préparation du coup : c'est sans doute la moins réussie et la plus laborieuse. Enfin, la troisième (« les trois prochains jours ») s'intéresse plus précisément à l'évasion en elle-même. Pour celle-ci, pas beaucoup de surprises (c'est rythmé comme il faut) avec, comme dans une immense majorité de ce genre de films en contrepoint de l'évasion en elle-même, les investigations des enquêteurs dans leurs bureaux, qui avancent au même rythme que l'action en elle-même, mais avec toujours un retard qui permet au héros de s'échapper.

D'ailleurs, par rapport à cette évasion, il est plutôt amusant de se rappeler que, quand ce personnage décide de lancer une action de grande envergure, il va voir un ancien détenu qui s'est échappé sept fois. Il lui demande comment on fait pour sortir de prison et l'autre répond « il faut un bon plan et de la chance ». Pour le coup, dans le film, si le plan n'est pas trop mauvais, c'est surtout de beaucoup de chance dont bénéficie la famille du héros. Ca en devient même un peu risible par moments (dans l'aéroport ou devant la gare). Les autorités passent vraiment pour des incapables et c'est tout de même un peu gros tant cela manque du minimum de réalisme...

Il y a beaucoup d'aspects qui sont un peu mis de côté dans ce film. C'est notamment le cas de la relation père/fils (à deux niveaux d'ailleurs : John et son fils mais aussi John et son propre père). C'est là que l'on se rend compte que Paul Haggis n'a pas forcément tiré profit de sa présence aux côtés du maître Clint : on a vraiment l'impression qu'il n'arrive pas à se dégager du « suspense » de l'évasion qu'il veut mettre en place. Ainsi, le film garde une forme de platitude et produit donc un certain irréalisme, comme si toute l'action du personnage central était complètement sortie du contexte de la vie de cet homme. Ce film n'arrive ainsi jamais à s'élever à un autre niveau de lecture et c'est dommage, car il me semble qu'il y avait une matière intéressante à traiter, sans non plus en faire des tonnes. Par contre, Haggis, avec un usage trop important de la musique, en rajoute vraiment dans certaines scènes, comme si, sentant que le « suspense » prime trop, il voulait, en une séquence contrebalancer cela. Ce qui donne des scènes vraiment téléphonées à certains moments et qui rajoutent une certaine longueur pas forcément nécessaire.



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