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TimFaitSonCinema
Jules César se décide à envahir la Bretagne. Mais, là encore, un petit village, celui de la Reine, lui résiste. Cela devient encore plus compliqué quand les Bretons font appel à Astérix, Obélix et leur potion magique…
Verdict:
On sourit beaucoup plus qu’on ne rit devant cette comédie un peu fade. Il y a quelques bons mots et drôleries mais cela ne peut relever le tout et notamment une réalisation paresseuse. Pafolichonix
Coup de coeur:

Quelques répliques

La date de sortie du film:

17.10.2012

Ce film est réalisé par

Laurent TIRARD

Ce film est tagué dans:

Comédie

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 La Critique


Depuis 1999, l’une des plus célèbres bande-dessinées françaises, Astérix & Obélix, a connu une « carrière » au cinéma, à la fois tout à fait logique mais aussi très inégale. Claude Zidi s’était occupé d’une première adaptation que l’on qualifiera gentiment de tristounette et même parfois assez indigente. Le deuxième volet, Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre avait été confié à Alain Chabat. Il en avait tiré un film hilarant (que de scènes et de répliques encore légendaires aujourd’hui) mais ne répondant pas forcément à l’humour propre à l’univers de Goscinny et Uderzo. Enfin, le troisième opus, je ne l’ai même pas vu, mais j’ai tellement entendu de mal de cet Astérix & Obélix aux Jeux Olympiques que je préfère ne pas le voir. C’était le duo Frédéric Forestier / Thomas Langmann qui était aux manettes, et visiblement, leur film est plus un désastre qu’autre chose. Pour emmener les deux héros de l’autre côté de la Manche, c’est Laurent Tirard qui s’y colle. Il commence à avoir l’habitude d’adapter les personnages mythiques du patrimoine français puisqu’il était aux manettes du pas déplaisant Petit Nicolas. On annonçait ces nouvelles aventures comme les plus proches de l’esprit d’Uderzo, ce qui pouvait laisser de l’espoir. Malheureusement, pendant le visionnage, celui-ci s’est dissipé encore plus vite que les effets de la potion magique…

Ca commence en tout cas comme tout bon Astérix & Obélix avec le bateau pirate qui connaît une nouvelle avarie : il est cette fois-ci détruit par une immense flotte de galères romaines, conduite par Jules César en personne. Celui-ci nous décrit ensuite le peuple breton avec sa particularité la plus importante : ils s’arrêtent à 17h tous les jours pour boire de l’eau chaude. C’est donc parti pour un vaste siège du village où se réfugie la Reine. Celle-ci se voit obligée de demander de l’aide aux ennemis jurés, les Gaulois. Et nous voilà partis vers ce fameux village gaulois où Astérix et Obélix ont la charge d’un jeune un peu récalcitrant, Goudurix, neveu du chef du village et qu’ils ont pour mission d’éduquer. A partir de là, situation de départ assez classique, tout s’emballe. On nous rajoute par là-dessus, pêle-mêle des Normands qui cherchent la peur, un tonneau perdu, un passager clandestin (idée loufoque, mais au final, assez drôle), une histoire d’amour impossible entre Obélix et une vraie lady bretonne, une autre entre le jeune Goudurix et la promise de l’intermédiaire breton,… Bref, ça part vraiment dans toutes les directions et on ne sait plus bien où donner de la tête. C’est toujours dangereux quand un film commence à multiplier les histoires et celui-là ne déroge pas à cette règle.

Assez vite, Astérix et Obélix devient une succession de séquences que l’on peut presque qualifier ici de mini-sketchs. Il n’y a pas forcément de fil rouge si ce n’est une histoire on ne peut plus basique. Alors on passe de Jules César aux Normands, des deux Gaulois aux Bretons,… Chacun a droit à entre trois et cinq minutes pour essayer de faire rire et on zappe à autre chose. Le meilleur exemple est peut-être cette scène où Jules César se voit obligé d’accepter un audit de ses comptes. Pas mauvaise idée, mais dont on n’entendra plus jamais parler. Même la relation entre Astérix et Obélix, pas évidente et qui part d’un postulat qui est peut-être l’une des meilleures idées du film – leur homosexualité latente – est traitée de la même façon, par petites touches. Alors, forcément, on a l’impression, entraîné dans une forme de mouvement perpétuel, que le film est rythmé mais, dans les faits, à l’intérieur des séquences, c’est bien plus souvent très plan-plan et assez paresseux. D’ailleurs, dans son ensemble, la réalisation ne prend pas beaucoup de risques et se révèle assez peu inspirée. Il y a tout de même quelques petites trouvailles, notamment dans les références à la Grande Bretagne (les quatre compères marchant l’un derrière l’autre dans la lande soi-disant bretonne mais bien plus irlandaise qu’autre chose) mais l’ensemble reste assez pauvre. Il faut dire que le scénario n’aide pas beaucoup non plus, avec cette frénésie de changements de personnages, un nombre incalculable d’énormités (comme souvent dans ce genre de films, la question du rapport temps/distance est vraiment traitée n’importe comment) et des éléments qu’on voit venir tellement loin que c’en est presque désespérant (le coup du thé est « annoncé » une heure avant, largement).

Dans l’ensemble, ce n’est tout de même pas extrêmement drôle. On ne rigole presque jamais franchement. Par contre, par toutes petites touches, certains éléments (des références, des dialogues, des décors) peuvent nous arracher un sourire. Certains passages sont tout de même plus amusants que d’autres et c’est le principe du film, découpé, comme on l’a vu, en mini-sketchs. Chaque acteur se sent alors obligé de faire son numéro. Fabrice Luchini s’en donne à cœur joie en Jules César qui en fait des tonnes et des tonnes (il fait constamment du théâtre). C’est vrai qu’il est drôle, mais bon,… On peut dire la même chose de Valérie Lemercier, excellente dans ce rôle de lady parfaite, mais, à la longue, son personnage perd de l’intérêt. Pour tous les personnages, on a un peu la même problématique… Enfin pour terminer, l’interprétation des deux héros est à commenter. Si Gérard Depardieu a définitivement endossé le costume d’Obélix qui lui sied très bien, c’est très étrange de voir Edouard Baer en Astérix. Il donne à ce dernier un petit côté un peu « intellectualo-cool » qui ne lui sied pas vraiment. Cela permet à l’acteur de faire du Edouard Baer, ce qui est souvent plus agaçant qu’autre chose. Et quand il commence à faire des références à son propre rôle dans un autre opus (la scène mythique du scribe de A&O : Mission Cléopâtre), ça devient même assez loufoque. Alain Chabat reste donc encore aujourd’hui celui qui a réalisé le meilleur Astérix & Obélix. Peut-être pas le plus dans l’esprit mais terriblement drôle et funky. A peu près tout ce qu’il manque ici.


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mht 22.10.2012, 19:23

On est allé voir ce film entre filles, nos conjoints étant pris par une activité hautement plus intellectuelle ! Certains se sont même permis de critiquer notre choix de soirée. Au final, on a bien rigolé, sans plus, c'est vrai ! Je ne me suis pas ennuyée une seconde et comme j'aime bien Luchini, Depardieu et surtout Valérie Lemercier, j'ai été très bon public car chacun ici est dans son rôle à fond même , comme tu le dis. Et puis, il y a de bonnes répliques, des histoires qui s'entrelacent, bref, c'est une comédie assez réussie mais de là à faire tout un battage médiatique autour des deux gaulois, y a un pas qui ne vaut pas le coup d'être franchi !


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