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TimFaitSonCinema
En 1999, Camille, 15 ans est folle amoureuse de Sullivan. Lorsque celui-ci s’en va en Amérique du Sud, son monde s’écroule. Pendant huit ans, elle réussit à refaire sa vie mais lorsqu’elle le rencontre de nouveau en 2007, son univers bascule de nouveau.
Verdict:
Un film finalement assez caricatural tant dans son scénario que dans la réalisation. Globalement pas mal mais agaçant à certains moments.
Coup de coeur:

Lola Créton

La date de sortie du film:

06.07.2011

Ce film est réalisé par

Mia HANSEN-LØVE

Ce film est tagué dans:

Drame amoureux

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 La Critique


Mia Hansen-Løve fait partie de cette nouvelle génération de réalisatrices françaises (au même titre que Céline Sciamma) qui insufflent, dit-on, une nouvelle vitalité dans le paysage cinématographique hexagonal. Il paraît que son long métrage précédent (Le père de mes enfants) était plutôt un bon film et il fallait donc aller voir cet Amour de jeunesse pour se faire une idée sur ce que cela donnait. Et bien, honnêtement, d’idée, je ne m’en suis pas fait énormément. En effet, ce film a tout du film français « indépendant » actuel…

L’histoire est somme toute assez banale, mais l’idée de la faire suivre sur presque dix ans est assez intéressante (la façon de montrer le temps qui passe avec les dates qui apparaissent de différentes façons est plutôt réussie). Il n’y a donc rien de très original dans l’accroche de base. Le problème, c’est que le scénario ne dépasse jamais un état de fait et s’y complait plutôt. C’est assez agaçant à la longue… On a vraiment envie, en tant que spectateur, que tout cela aille plus loin, soit plus dans la profondeur des personnages, soit dans quelque chose de plus étrange, de moins convenu. Surtout que l’interprète de Camille, Lola Créton, est excellente et donne une vraie force à son personnage. On a vraiment l’impression qu’elle peut l’emmener bien plus loin. Bon, d’accord, elle est très amoureuse de ce type (par ailleurs interprété de façon très étrange et peu naturelle) qui la quitte puis la retrouve huit ans plus tard. Dans ce laps de temps, elle s’est trouvée un homme. Mais on en reste là, dans un entre-deux à la fois gênant et frustrant. En plus, le scénario enchaîne un peu les clichés autour (les parents de Camille, les cours d’architecture, le cabinet d’architecture).

Mais si le scénario n’avance pas vraiment et ne va pas plus loin, c’est aussi en partie à cause d’une réalisation trop convenue et « scolaire ». En effet, on a l’impression que toutes ces nouvelles réalisatrices ont suivi le même cours puisqu’elles réalisent presque de la même façon : un rythme plutôt lent, une grande attention aux personnages, très peu de mouvements de caméra. Parfois, on a un peu l’impression que la réalisatrice se regarde filmer et il n’y a pas grand-chose de plus énervant… Cela donne certaines scènes réussies d’un point de vue stylistiques, mais surtout un nombre trop important de séquences pas forcément utiles au déroulé du film. C’est donc un long-métrage qui s’inscrit tout à fait dans la veine des « nouveaux » films indépendants français. Mais là où Céline Sciamma avait réussi, avec Tomboy, à sortir du lot avec une histoire très forte et originale, Mia Hansen-Løve reste un peu dans du « vu et revu », sans grande spécificité ou originalité. Et c’est tout de même un peu dommageable parce que je suis persuadé qu’il y avait vraiment moyen, avec exactement le même point de départ, de partir sur quelque chose de plus fort et de plus émouvant.



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