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TimFaitSonCinema
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TRANSCENDANCE

Un groupe de scientifiques travaille sur la création d’une intelligence artificielle très développée. Quand l’un deux est sur le point de mourir, deux autres décident de s’en servir pour leurs recherches. Mais, assez vite, les choses vont déraper. La technique dépassera-t-elle l’homme ?
Verdict:

Quand un long métrage a un scénario en bois et que, en plus, les acteurs font le minimum, c’est vraiment compliqué pour s’en sortir et faire quelque chose d’au moins correct. Transcendance n’y parvient pas et s’avère finalement être une très grande déception, à la hauteur des attentes que l’on pouvait placer ans ce réalisateur.

Coup de coeur:

Le sujet de base

La date de sortie du film:

25.06.2014

Ce film est réalisé par

Wally PFISTER

Ce film est tagué dans:

Science-fiction

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 La Critique


Alors, après le scénariste, c’est au tour du chef opérateur (le directeur de la photographie, selon son autre appellation) de vouloir réaliser son propre film. Et, là, honnêtement, on en attendait beaucoup car on parle quand même du chef opérateur attitré de l’un des plus grands noms à Hollywood aujourd’hui puisqu’il s’agit tout simplement de Christopher Nolan, dont il s’est occupé des sept derniers films (et presque exclusivement de ceux-ci). Wally Pfister avait cumulé des nominations aux Oscars (et en avait même gagné un pour Inception), ce qui était loin d’être illogique puisqu’il produisait un travail intéressant, en donnant à toutes les séquences la « couleur » qu’il fallait (parfois crépusculaire, parfois bien plus clair,…). D’ailleurs, le scénario de Transcendance a souvent vadrouillé et il a longtemps été question de Christopher Nolan pour le mettre en images, ce qui n’était pas incongru puisqu’on retrouve des thèmes chers au réalisateur (notamment le côté science-fiction qui s’inscrit tout de même dans une certaine réalité) ainsi que des acteurs que l’on retrouve souvent chez lui (notamment Morgan Freeman ou encore Cillian Murphy). Mais, finalement, il a préféré s’occuper du toujours très mystérieux Interstellar (que l’on attend pour la fin d’année chez nous) et est ici seulement producteur exécutif. Honnêtement, après avoir vu le film, on comprend un peu mieux pourquoi Nolan s’est mis plus en retrait par rapport à ce projet. En effet, Transcendance est un film qui n’est pas loin d’être complètement raté, notamment parce que si l’idée de départ n’est pas complètement absurde, le scénario qui en découle, lui, est raté. Il a beau avoir donné lieu à de nombreuses réécritures, c’est à ce niveau-là assez rédhibitoire de voir un long métrage basé sur une intrigue aussi faiblarde. Et, en plus, pas grand-chose ne suit derrière, ce qui fait de ce film un objet pas loin du gros ratage…

 

Pourtant, le sujet de départ (l’intelligence artificielle) avait tout pour être intéressant. C’est actuellement une question de fond qui est à la fois passionnante et polémique. Bref, il y avait de quoi en tirer soit un côté subversif ou, au moins, un minimum de réflexion. Et bien Transcendance choisit plutôt de ne rien en faire ou presque. D’abord, toute la période d’exposition est particulièrement ratée puisqu’à la fois très scolaire et redondante. On voit venir tous les enjeux qui se présentent et, ça n’y manque pas puisque, au bout d’une petite demi-heure, on est enfin plongé dans le vif du sujet. Enfin, le croit-on car, justement, le film ne va jamais vraiment démarrer et, surtout, le scénario commence doucement à se perdre pour finir par sombrer complètement dans le troisième tiers. Les incohérences sont innombrables, les situations parfois complètement grotesques, l’intrigue pas crédible pour un rond et les rebondissements finalement totalement absents. Ça n’a absolument aucun rythme, c’est parfois construit en dépit du bon sens et, surtout, ça ne « raconte » rien de fait que l’on ne s’y intéresse finalement pas du tout. Bref, c’est à peu près n’importe quoi de ce côté-là. Cette histoire ne parvient jamais à nous ramener véritablement aux personnages qui la font vivre et pour lesquels on n’a absolument aucune empathie. Cela vient aussi sans doute de la performance des acteurs qui, tous, pour le coup, semblent venus pour encaisser le chèque entre un Johnny Depp à la limite du scandaleux, un Morgan Freeman clairement en pilote automatique, un Paul Bettany qui n’apporte rien et une Rebecca Hall qui fait du mieux qu’elle peut mais qui, honnêtement, est loin d’être convaincante. Et, dans sa réalisation, Wally Pfister n’apporte absolument aucune nouveauté : il est très scolaire et, en plus, l’image n’est pas particulièrement soignée, ce qui est quand même un comble. En fait, il n’y a pas grand-chose d’autre à dire sur un tel long métrage finalement assez triste à tous les points de vue.




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