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TimFaitSonCinema
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TON ABSENCE

Dans l’Italie des années 70, on suit une famille où le père est un artiste qui se veut anticonformiste alors que sa femme, elle, a du mal à accepter cet art (et surtout les modèles nues qui vont avec…). Au cours d’un été, ils vont se déchirer, se retrouver, se détester et s’aimer, tout cela sous les yeux de leurs deux enfants.
Verdict:

Bien trop anecdotique et parfois très brouillon dans la réalisation, Ton absence ne m’a jamais convaincu et a même fini par davantage m’ennuyer qu’autre chose. J’en attendais vraiment mieux.

Coup de coeur:

Micaela Ramazzotti

La date de sortie du film:

28.05.2014

Ce film est réalisé par

Daniele LUCHETTI

Ce film est tagué dans:

Drame familial Drame amoureux

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 La Critique


Aller voir un film en langue italienne, ça a toujours pour moi un charme fou tant cette langue est assez géniale : chantante et rythmique, elle pourrait presque sauver à elle seule certains films. En plus, là, j’y allais encore plus confiant car le précédent film de Daniele Luchetti que j’avais pu voir (La nostra vita) m’avait plutôt plu. C’était déjà une histoire de famille mais celle-ci se construisait autour d’un drame fort et nous offrait une plongée dans une Italie loin des clichés et des cartes postales, ce qui permettait aussi de poser de vraies questions sociales sur ce pays aujourd’hui. Autant que je m’en souvienne, j’avais vraiment été charmé et emporté dans ce qui ressemblait presque à une épopée. Alors, forcément, j’attendais de voir ce que pouvait de nouveau nous offrir le réalisateur italien, surtout qu’il emmenait dans cette aventure Kim Rossi Stuart, acteur découvert avec Romanzo Criminale et qui dégage vraiment quelque chose, en plus d’une vraie classe naturelle. Bref, sur le papier, ça avait à peu près tout pour me plaire et, pourtant, le résultat a été très loin de me charmer. Pire, et ça m’ennuie de le dire ainsi, mais ce long métrage m’a embêté à plus d’un titre…

 

En fait, selon moi, le souci majeur vient du sujet en lui-même. En effet, là où La nostra vita était un film engagé à sa manière, Ton absence est bien plus anecdotique et n’est finalement source d’aucun enjeu d’importance, ce qui est toujours un souci car cette absence empêche que le spectateur s’attache d’une quelconque manière aux personnages ou à ce qu’ils vivent. Clairement, on sent l’influence autobiographique derrière cette œuvre puisque, de façon assez nette, Daniele Luchetti raconte à travers ce film sa propre enfance. Et tout se cristallise finalement au cours d’un été ou les parents vont se déchirer, eux qui sont visiblement habitués des marchandages amoureux. Il faut dire qu’entre le père qui est un vrai artiste un peu perché et sa femme plus terre à terre, la relation est forcément conflictuelle. Et puis, chacun a un caractère bien trempé, qui ne laisse que peu de place au compromis. Alors, ils passent une bonne partie du film à se crier dessus et à plus ou moins se réconcilier ensuite. Il y a bien quelques évolutions dans la relation mais ça reste quand même un peu toujours la même chose.

 

Le choix scénaristique qui est fait est celui de raconter cette histoire à travers les yeux des enfants, et surtout le plus grand des deux (il doit avoir environ dix ans). C’est un parti-pris qui renvoie évidemment au côté autobiographique du film mais qui est surtout assez contre-productif dans la mesure où il resserre encore plus les enjeux autour d’événements qui ne sont pas assez significatifs. Surtout, qu’au bout d’un moment, le môme en question reçoit la caméra qu’il appelait de ses vœux et on finit par voir le tout à travers l’œil de ce nouvel écran, renforçant encore plus le côté assez éloigné de toutes ces problématiques. Pourtant, il y a de vraies questions posées, peut-être pas de la meilleure des façons, mais surtout, elles ne trouvent jamais une vraie suite. Quand même, Daniele Lucchetti arrive plutôt bien à saisir l’air du temps dans cette Italie des années 70, prise entre tradition et modernité. Mais là encore, on aurait envie qu’il aille un peu plus loin et qu’il développe les différentes pistes qu’il met en place à certains moments. Et puis, même Kim Rossi Stuart n’est pas vraiment bon, ne donnant pas grand-chose à son personnage. Seule Micaela Ramazzotti surnage en sauvant même certaines séquences par sa seule présence. Mais c’est bien trop peu… Malheureusement.




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