Toggle navigation
TimFaitSonCinema
14 / 20  (0)

THE AMERICAN

Jack est un tueur professionnel. Après une mission qui a mal tourné, il décide de se rendre en Italie pour se faire un peu oublier. Mais on n'échappe pas si facilement à son passé, surtout quand on accepte une dernière mission...
Verdict:
Un film assez magnifique visuellement, au risque de lui faire perdre du rythme. Personnellement, ça ne m'a pas trop dérangé.
Coup de coeur:

L'esthétique générale

La date de sortie du film:

27.10.2010

Ce film est réalisé par

Anton CORBIJN

Ce film est tagué dans:

Thriller

Chargement...


 La Critique


Si on espère voir dans ce film un polar au rythme effréné, gavé de poursuites enflammées et de corps à corps chorégraphiés au millimètre, il faut clairement passer son chemin. Mais cela ne veut pas dire que ce film n'est pas intéressant, loin de là. Si The American est un vrai thriller (il y a une intrigue en bonne et due forme), il sait, de par son sujet même et une esthétique très soignée (trop ? nous en reparlerons) se donner une vraie singularité.

Anton Corbijn, le réalisateur, est avant tout connu pour être un photographe de renom. Il est passé à la réalisation avec Control (pas vu mais très remarqué par le critique) et The American n'est que son deuxième long-métrage. Vu son passé de photographe, nous pouvions nous attendre à un film visuellement très beau. Honnêtement, nous ne sommes pas déçus. L'image est globalement magnifique. On sent qu'il y a un vrai travail, notamment au niveau des couleurs. Chaque ambiance a sa propre tonalité : la chambre de la maison close, c'est le rouge ; les poursuites, c'est le jaune ; pour les paysages, on a l'impression qu'il y a un filtre blanc sur l'image. Cela donne une esthétique particulière mais plutôt agréable. Par contre, nous pouvons nous demander si, parfois, cette volonté visuelle ne prend pas un peu le pas sur le reste du film.

Comme nous l'avons déjà dit, The American est un vrai polar : il y a un enjeu clair au sujet de la dernière mission de Jack et des mystères qui l'entourent. D'ailleurs, les dernières minutes du film peuvent prêter à interprétation, ce qui montre bien que l'intrigue est présente. Corbijn arrive très bien, lors de certaines scènes, à faire monter une vraie tension, par la musique, mais aussi par une réalisation très pure, au plus près de l'action. C'est notamment le cas dans les scènes de poursuite, à travers les rues des petits villages italiens, vraiment réussies. Mais, plus qu'un simple polar, ce film s'intéresse surtout de près à son personnage central (joué par un excellent George Clooney) et est, en ce sens, un vrai long métrage d'introspection. Il y a beaucoup de silences bien plus révélateurs que de longs dialogues. La relation que Jack entretient avec le prêtre du village est particulièrement intéressante car elle permet de révéler certains aspects de la vie de ce personnage pour le moins mystérieux.

Les deux observations précédentes se relient finalement dans la question du rythme global du film. Selon moi, c'est le point essentiel car c'est ce rythme qui m'a le plus « dérangé » ou du moins posé question. En effet, il est un peu bâtard. Il y a des moments qui sont honnêtement un peu trop longs mais cette impression qu'il y a toujours une utilité esthétique dans les plans qu'il fait est toujours présente : rien n'est laissé au hasard. C'est pour cela que je posais la question au début de la critique d'une esthétique trop soignée. Sans doute est-ce un peu le cas ici puisque, parfois, on a l'impression qu'elle prend un peu le pas sur le déroulement du film en lui-même. C'est un peu dommageable même si je ne peux m'empêcher d'aimer le fait que parfois, une très belle esthétique prime un peu sur le suivi du film. Mais c'est un avis personnel.



 Rédiger Un Commentaire