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TimFaitSonCinema
Alors qu’un couple doit interrompre précipitamment son pique-nique, une petite coccinelle abandonnée par sa famille trouve refuge dans la boite de sucre restée. Mais celle-ci est aussi convoitée par des fourmis noires, et, surtout, par les méchantes fourmis rouges. Une guerre sans merci va alors s’engager.
Verdict:
Film au concept vraiment intéressant, plutôt sympathique et techniquement vraiment abouti, Minuscule peine malheureusement à tenir la distance des 90 minutes avec un scénario qui s’étiole peu à peu et qui perd en intérêt. C’est dommage car, par moments, c’est vraiment sympathique…
Coup de coeur:

Le concept d’ensemble

La date de sortie du film:

29.01.2014

Ce film est réalisé par

Thomas SZABO Hélène GIRAUD

Ce film est tagué dans:

Film d'animation 3D

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 La Critique


Je ne dois pas assez regarder la télévision mais j’avoue que je ne connaissais pas du tout la minisérie d’animation Minuscule qui, pourtant, existe depuis 2006, passe sur des chaines publiques et compte quand même plus de cent cinquante épisodes d’environ cinq minutes chacun. En plus, c’est français et, visiblement, tout le monde adore et trouve que c’est absolument formidable. Ça raconte en fait le quotidien des insectes de façon humoristique et, visiblement, parfois caustique. Minuscule a surtout la particularité de lier des prises de vues réelles avec des images de synthèses en 3D. En gros, si je comprends bien, il fallait être totalement fou pour passer à côté. Etant donné qu’un film a été réalisé, et que, en plus, il a pris la tête du box-office lors de sa première semaine d’exploitation, j’étais bien obligé d’aller y faire un tour pour me faire une idée par moi-même. L’avantage que j’avais, c’est que, ne connaissant pas du tout la série, je n’avais aucun a priori et ne pouvais pas jouer au jeu des comparaisons (pourquoi on ne voit pas plus ce personnage ? pourquoi est-ce qu’on ne retrouve pas cette situation pourtant si amusante ?). Et le défi que se lancent les deux réalisateurs n’est pas mince car passer du format d’épisodes de cinq minutes à un film qui se tient d’une heure et demie, c’est loin d’être évident. En fait, ce n’est pas du tout le même travail et ça demande même des qualités très différentes. Justement, la question que je me pose après avoir vu ce film, c’est de savoir si le format adopté était celui qui convenait le mieux. Car le parti pris a été de ne pas faire une succession de sketchs mais bien de construire une histoire qui puisse tenir sur la durée et garder le spectateur en haleine. Et, selon moi, le pari est raté car, justement, c’est du côté du rythme que ce film, pourtant pas dénué de qualités, pêche clairement.

Car, le concept d’ensemble de ce film est vraiment intéressant. Il y a plusieurs choix forts qui sont effectués et qui donnent à l’ensemble un aspect vraiment unique et donc, forcément, intéressant. Il y a donc d’abord cette esthétique particulière qui en fait une sorte d’OVNI dans le monde de l’animation. En associant des prises de vue réelles avec des images de synthèses, cela donne un style unique. D’ailleurs, le film joue beaucoup sur les paysages absolument magnifiques, en nous offrant de très beaux plans de cette nature sauvage avec une lumière souvent très belle (c’est le Parc naturel du Mercantour qui s’offre, pour le coup, une jolie publicité). L’incrustation des petites bêtes se fait de façon naturelle et leur côté finalement très réaliste et pas du tout cartoonesque (sauf quelques éléments comme les yeux, parfois) donne à l’ensemble une esthétique vraiment sympathique et originale. Et techniquement, c’est plutôt fort. Le fait qu’il n’y ait absolument aucune parole est aussi un parti-pris intéressant car si des dialogues existent, c’est dans un langage qui nous est inconnu et qui oblige l’imagination du spectateur à fonctionner. Et ce qui est fort, c’est que ça marche plutôt bien puisqu’on comprend où veulent en venir chacun des personnages. Les bruitages sont aussi assez fameux. S’il n’y a donc pas grand-chose à redire sur le concept global, d’où viennent donc mes réticences ? Et bien, c’est assez simple : du fait qu’on peut avoir de bonnes idées mais ne pas réussir à en faire un film complet. C’est un peu le cas ici car le scénario, trop classique dans sa forme (une quête qui est en fait une forme de voyage initiatique pour cette jeune coccinelle) se révèle bien faible pour la durée d’une heure et demie. Certains passages sont bons mais il y a vraiment des moments où j’ai décroché car ça manquait de beaucoup de rythme et d’intérêt. Aurait-il fallu jouer plus sur une suite de sketchs ? La question mérite en tout cas d’être posée. De plus, s’il y a bien quelques touches d’humour pas désagréable, je n’ai pas vraiment retrouvé le côté caustique et drôle que l’on m’annonçait. Alors, finalement, c’est dommage car ça ne permet pas au film de vraiment décoller et de mettre davantage en valeur son particularisme vraiment intéressant.



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