La Critique
Le dernier film de Luc Besson, c'est un peu comme le dernier concert d'Henri Salvador, on sait qu'il reviendra. Après Angel-A, Besson avait annoncé ne plus vouloir réaliser de films. Il était déjà revenu pour les deux Arthur et les Minimoys, et puis il s'est laissé tenter pour adapter en film les BD de Tardi. Honnêtement, il aurait pu s'en passer parce que son film ne casse pas, mais alors pas du tout, trois pates à un canard.
Forcément, le scénario est complètement absurde, mais bon, le postulat de départ est ainsi et il faut l'accepter, alors, acceptons... Mais le traitement qui en est fait n'est pas très réussi. D'abord, Besson s'appuie trop sur les effets spéciaux et visuels qui incrustent des bêtes en tout genre dans les scènes (le ptérodactyle et surtout, les momies, qui sont une bonne dizaine à la fin). Par contre, pour la reconstitution du Paris du début du XXe siècle, les effets sont très réussis et l'ambiance générale dans laquelle se déroule le film est plutôt agréable.
Le premier quart d'heure est assez terrible, passant d'un personnage à l'autre, avec une voix-off insupportable. Jusqu'à qu'on arrive en Egypte, avec l'héroïne de ce film, incarnée par une Louise Bourgoin assez horripilante qui dit tout à toute allure et qui semble complètement décalée dans son époque avec ses répliques qui font bien plus actuelles. Adèle Blanc-Sec, c'est une ethno-explorato-investigatrice du XXIe siècle, perdue cent ans plus tôt. En tout ca, c'est ainsi que je l'ai ressenti. Tout ca donne un faux Indiana Jones, l'action en moins, et les momies en plus. Bref, pas très emballant.