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Jack est né le jour le plus froid du monde et son cœur, gelé, a du être remplacé par une horloge. Il devra suivre trois règles : ne jamais jouer avec son horloge, ne jamais se mettre en colère et, surtout, ne jamais tomber amoureux. Mais il rencontre Miss Acacia…
Verdict:
Même si ce n’est pas l’histoire la plus originale qui soit, ce Jack et la mécanique du cœur a vraiment un je ne sais quoi de poétique et de tendre qui séduit dès le début et réussit à nous faire passer un moment agréable, notamment aussi grâce aux chansons de Dionysos. Un joli petit film !
Coup de coeur:

La tendresse de l’ensemble

La date de sortie du film:

05.02.2014

Ce film est réalisé par

Stéphane BERLA Mathias MALZIEU

Ce film est tagué dans:

Film d'animation

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 La Critique


Pour moi, Jack et la mécanique du cœur, c’est un album de Dionysos sorti en 2007 et qui traine dans mon I-Pod depuis des années sans que je l’aie vraiment écouté une seule fois (excepté la première chanson que j’ai toujours bien aimé). C’était en fait la bande-originale du livre écrit par Mathias Malzieu et qui s’inscrit complètement dans l’univers des albums de son groupe (je crois qu’en fait ça raconte le début de l’histoire d’un personnage récurrent de leur univers). Depuis le départ, il avait été prévu qu’une adaptation cinématographique soit produite juste après, pour faire de cette histoire une œuvre sous trois médias différents. Mais entre ce qui est prévu et ce qui se réalise, il y a souvent un écart qu’il n’est pas facile de combler… Et il aura donc fallu sept années à Mathias Malzieu pour réussir à porter à l’écran ce livre et cet album avec le soutien sans faille de Luc Besson et de sa femme Virginie Silla. En plus, pour ne rien arranger, il faut dire que le studio d’animation qui s’en occupait (Duran Duboi) a fermé alors qu’il était en train de s’occuper du long métrage, ce qui a obligé de passer le relais à un autre. Toujours assez compliqué… Voilà donc finalement en ce début d’année 2014 ce film qui commençait à se faire attendre. Personnellement, je ne faisais pas partie des plus impatients, d’abord parce que je ne suis pas particulièrement fan du groupe Dionysos, ni de leur univers et ensuite parce que les premières images que j’avais pu voir ne me faisaient pas forcément envie, avec une esthétique assez particulière et ressemblant beaucoup à du Tim Burton (qui n’est pas non plus mon réalisateur préféré). Pour dire les choses honnêtement, j’étais même assez sceptique et m’apprêtais à ne pas aimer le film et le faire savoir ici. Et puis, la magie a dû opérer car j’en suis ressorti plutôt charmé et même conquis…

Dès les premières images, on est donc plongé dans un univers bien particulier, assez sombre, et dans une esthétique qui ne nous est pas étrangère puisque ça ressemble vraiment à du Tim Burton époque film d’animation. Ce n’est pas forcément ce qui me sied le plus mais je la trouve ici suffisamment travaillée pour être au moins correcte. Surtout, l’animation est dans l’ensemble plutôt inventive avec des passages de styles différents en cours de film (notamment ce voyage en train assez magnifique). De ce côté-là, il n’y a pas grand-chose à redire. Ce qui est assez marquant avec ce long métrage, c’est le fait qu’il soit en décalage avec ce que les films d’animation nous proposent aujourd’hui pour la plupart avec un côté toujours très joyeux et hyper rythmé. Là, c’est bien plus la mélancolie qui prime. Il suffit juste de voir le visage des personnages qui ont tous l’air un peu tristes. Du point de vue du scénario, il n’y a pas de grandes surprises puisqu’on est dans quelque chose de très classique avec une histoire d’amour compliquée (un problème « interne » pour Jack et un rival). Si l’histoire nous emmène d’Edimbourg à l’Andalousie, et qu’elle offre à sa manière un vrai hommage au cinéma, c’est quand même presque un peu trop simple. Il y a d’ailleurs quelques longueurs au cœur du film qui a du mal à tenir la longueur par moments. Mais Jack et la mécanique du cœur joue plutôt sur le côté mignon et touchant de l’ensemble et réussit bien son coup car on s’attache véritablement à ce petit bonhomme et son horloge qui lui permet de vivre. Et puis le tout est porté par l’énergie des compositions du groupe Dionysos (qui apparaît d’ailleurs sous la forme d’un groupe de squelettes d’un train fantôme) qui donnent vraiment du punch mais aussi, d’une certaine façon, qui renforcent ce côté très mélancolique. Jack et la mécanique du cœur est donc l’une des bonnes surprises de ce début 2014 car je m’attendais vraiment à beaucoup moins bien et j’ai été happé dans cet univers sans coup férir. Ce n’est pas non plus le film de l’année mais c’est vraiment pas mal du tout.



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