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TimFaitSonCinema
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YOUNG ADULT

Mavis est une femme de 37 ans, écrivain de séries pour adolescents et vivant seule à Minneapolis. Bref, c’est pas la joie… A l’occasion du baptême de la fille d’un de ses ex, elle revient dans la ville de son enfance, bien décidée à récupérer ce dernier…
Verdict:
Jason Reitman nous offre avec offre avec Young Adult un film plutôt sympathique où le personnage décalé de Mavis est parfaitement interprété par Charlize Theron.
Coup de coeur:

Charlize Theron

La date de sortie du film:

28.03.2012

Ce film est réalisé par

Jason REITMAN

Ce film est tagué dans:

Comédie dramatique

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 La Critique


Après s’être intéressé à un jeune adolescente enceinte (Juno) puis après avoir montré le cynisme d’un cadre appelé à licencier à la place des patrons (In the air), Jason Reitman, l’un des porte-drapeaux actuels d’un cinéma américain plus ou moins alternatif, s’attaque cette fois-ci à une trentenaire qui, voyant que sa vie part un peu à vau-l’eau, décide de retourner dans sa ville d’enfance, un coin paumé du Minnesota, pour reconquérir un des anciens petits amis. Comme pour Juno, Diablo Cody est aux commandes d’un scénario qui lui permet de faire la preuve de son humour grinçant et de sa vision du monde pas forcément très joyeuse. Parce qu’il ne faut pas s’arrêter à la bande-annonce ou à l’affiche qui donnent selon moi une mauvaise indication sur le film. Ce n’est pas une comédie potache à l’humour gras, qui se laisse regarder comme cela mais plutôt une comédie plus grave. Ce n’est pas non plus un drame, attention ! En tout cas, c’est plutôt un bon long métrage.

Young Adult commence très fort, en réussissant à montrer en moins de cinq minutes l’état de délabrement de la vie dans son ensemble du personnage principal. Quelques plans, pas vraiment de paroles, mais tout est dit. Du grand art, en somme. A partir de cette situation, il faut bien le dire presque désespérée, Mavis décide de revenir dans la ville de son enfance. Débute alors vraiment le cœur du film : cette jeune femme va tout faire pour récupérer un de ses ex, marié et récemment père. Elle va aussi rencontrer des anciennes connaissances, dont l’ancien souffre-douleur du lycée, qui vont lui permettre de prendre conscience (ou pas) de ce qu’elle est en train de faire. On entend souvent ce sur quoi elle est en train de travailler – une série de romans pour adolescents – et c’est drôle de voir le lien qu’il y a entre ce qu’elle écrit et ce qu’elle vit (d’où le titre). Ce film est aussi intéressant sur la façon dont une « femme de la ville » est perçue quand elle revient dans son lieu d’origine et l’image qu’elle renvoie à ceux qui sont restés : détestation et attirance se mélangent dans les regards et les paroles.

Le scénario ne donne pas tant de surprises que cela. Il y a même quelques facilités et la fin est même (trop) attendue. Il faut noter certaines répliques ou situations particulièrement drôles. Mais, cette histoire permet à Jason Reitman d’accompagner tranquillement, avec sa réalisation toute en douceur et fluidité, une histoire douce-amère, comme il les apprécie tant. Parce que les choses vont quelque peu dégénérer, comme on peut s’y attendre avec un personnage principal aussi décalé. Il y a quelques passages un peu longs et répétitifs, où ça manque un peu de nerfs ou, pourquoi pas, de quelques idées scénaristiques de plus, pour peut-être basculer dans quelque chose de peut-être un peu moins « conventionnel ». Mais, dans l’ensemble, on ne s’ennuie pas. Charlize Theron prouve de nouveau qu’elle est une très bonne actrice. Car le rôle qu’elle a à jouer n’est pas du tout aussi évident qu’on pourrait le penser. Au cours du film, son personnage passe par différents stades, par des émotions diverses, et l’actrice arrive toujours à rendre cela avec brio. De plus, tant dans le regard qu’elle porte sur les autres, que celui que ceux-ci lui renvoient, il y a des variations qu’elle parvient parfaitement à montrer. Ce personnage devient à la longue presque dérangeant pour le spectateur car on finit par s’y attacher alors que c’est une peste, et elle le prouve jusqu’à la fin. Tout cela donne donc un film plutôt plaisant même si Jason Reitman doit faire attention à ne pas toujours faire le même genre de films et donc à se renouveler un petit peu car, tant dans le scénario que dans la façon de le traiter (réalisation globale, prises de vue, musique,…), on trouve de vraies similitudes avec ses précédents films. Ce n’est pas forcément pour me déplaire, mais à la longue…



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