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TimFaitSonCinema
En 1956, Marilyn Monroe se rend en Angleterre pour faire un film sous la direction et avec Laurence Olivier. Mais le tournage est compliqué pour elle. C’est un jeune homme, le troisième assistant, qui va l’aider à terminer le tournage, en la comprenant telle qu’elle est.
Verdict:
Trop classique et pas assez fouillé, My week with Marilyn ne vaut que pour l’interprétation parfaite de Michelle Williams, bluffante en Marilyn. Sinon…
Coup de coeur:

Michelle Williams

La date de sortie du film:

04.04.2012

Ce film est réalisé par

Simon CURTIS

Ce film est tagué dans:

Biopic

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 La Critique


Cela faisait tellement longtemps qu’on entendait parler de ce film !! Au moins trois ans qu’il est en projet, qu’il y a débat sur l’actrice (Scarlett Johansson était plus que sur les rangs visiblement), que ça fait fantasmer à peu près tout le monde. Bref, ça fait partie de ces quelques films qui font beaucoup de buzz et dont on attend monts et merveilles. Moi, je n’étais pas vraiment dans cet état d’esprit. D’abord parce que Marilyn Monroe, ce n’est pas forcément mon idole. J’ai du voir trois ou quatre films avec elle mais pas plus. La personnalité ne me fascine pas non plus. Ensuite parce que, pour moi, avant toute chose, pour un film réussi, il faut un bon réalisateur. Et ce Simon Curtis ne présente pas les meilleurs gages. C’est en effet son premier film après un certain nombre d’années passées à réaliser des téléfilms. Alors, pourquoi pas ? Il peut se révéler sur un long métrage, mais bon, il y a plus de chances qu’il ne fasse pas beaucoup d’étincelles. Et c’est finalement ce qui se passe ici car ce film, sans être vraiment désagréable, est bien trop plat pour être vraiment réussi.

Il y a d’abord quelque chose que je ne comprends pas dans le scénario. Le film s’appelle My week with Marilyn. Cela veut bien dire ce que ça veut dire. Il est tiré d’un livre qui raconte la parenthèse « enchantée » d’un jeune homme avec la plus célèbre des femmes à cette époque pendant le tournage. Mais, en fait de semaine, on voit plutôt quatre mois qu’autre chose. La semaine en question n’est qu’une toute petite partie du film. Et cela est selon moi démonstratif d’un gros souci dans ce film. Au lieu de se focaliser vraiment sur cette période très courte, où il y avait sans doute beaucoup de choses à voir et montrer, le scénario ne peut s’empêcher de montrer le tournage dans sa globalité, ce qui fait perdre de sa force au film. En effet, tout est dilué et rien n’est vraiment traité avec profondeur. Il y a de nombreuses ellipses pas forcément justifiées. Le personnage principal, Marilyn Monroe, n’est finalement que trop peu exploré alors que sa complexité et ses fêlures sont clairement montrées. Le scénario en reste à ce niveau, comme s’il avait peur d’aller vraiment plus loin. C’est dommage car il y a, avec un tel personnage, vraiment de la matière. Et je pense que personne ne s’y retrouve vraiment : les fans absolus seront sans doute déçus et les gens qui voulaient découvrir vraiment la personnalité de cette star mythique le seront tout autant. Tout cela donne à ce long-métrage un côté beaucoup trop anecdotique assez déplaisant.

Dans la réalisation, Simon Curtis n’invente vraiment rien de nouveau. Il a quelques tics (ah, les flashs des appareils photos…) mais pas beaucoup de véritables idées. Il suit une sorte de schéma prédéfini très classique qui lui permet de conter gentiment l’histoire qui se déroule entre les deux personnages centraux. Il n’y a vraiment pas grand-chose à tirer d’une telle réalisation, sans que ce soit non plus déshonorant. Il tombe même dans le panneau battu et rebattu du « film dans le film ». Puisqu’on est sur un tournage, on voit la façon dont le film Le Prince et la Danseuse s’est créé, ce qui a un aspect plus ou moins pédagogique (et encore) mais on a l’impression de voir toujours un peu la même chose avec ce genre de séquences : comment les personnages voient la star différemment à l’écran que ce qu’elle est véritablement. En même temps, ce n’est pas une grande nouveauté puisque c’est le principe même du cinéma. Du côté des acteurs, il faut saluer l’immense performance de Michelle Williams qui incarne véritablement un mythe, ce qui n’est jamais évident. Elle est tout à la fois radieuse et fragile, et donc pour ainsi dire complexe comme Marilyn Monroe l’était visiblement. Par contre, mis à part une Judi Dench impeccable, il y a selon moi un souci dans la distribution avec un Kenneth Branagh qui en fait (comme souvent) des tonnes et des tonnes et beaucoup de seconds rôles bien trop effacés. Le problème majeur se situe néanmoins dans le rôle principal masculin. Cet Eddie Redmayne n’a tout simplement aucun charisme. Mis à part sourire béatement, il ne sait pas faire grand-chose. Pour certaines séquences, c’en est même presque dérangeant…



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