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TimFaitSonCinema
Les quatre animaux les plus barrés de toute la savane essaient toujours de rentrer chez eux, dans leur zoo new-yorkais. Alors que les manchots sont partis à Monaco en leur promettant de revenir les chercher, rien ne se passe. Ils décident alors d’aller eux-mêmes en Europe les retrouver…
Verdict:
Un film d’animation qui, s’il ne m’enchante pas vraiment par son aspect visuel, est porté par un rythme très soutenu. Malgré une histoire à la fois attendue et incohérente, on ne s’ennuie pas devant les aventures de tous ces animaux en Europe.
Coup de coeur:

Les personnages secondaires

La date de sortie du film:

06.06.2012

Ce film est réalisé par

DREAMWORKS ANIMATION

Ce film est tagué dans:

Film d'animation

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 La Critique


Je suis certain d’avoir vu le premier Madagascar (je crois même que c’était au cinéma) et je me souviens avoir plutôt rigolé devant les aventures de ces quatre animaux lâchés dans la nature après avoir été les attractions d’un important zoo. Ils découvrent alors que ce qu’ils voulaient vivre n’est pas forcément fait pour eux. Chacun a son caractère et on se dit qu’ils n’ont rien pour s’entendre mais c’est justement grâce à cette différence qu’ils réussissent à s’en sortir, pour le meilleur et pour le pire. Par contre, du deuxième, je n’ai aucun souvenir. C’est sûr que je ne l’ai pas visionné au cinéma mais je ne saurais même pas dire si j’en ai vu un bout un jour à la télé. C’est dire qu’il ne m’a pas marqué du tout… En tout cas, j’avais bien envie de voir ce troisième « épisode » qui emmène cette fois-ci la folle équipée à travers Europe. Parce que ce Madagascar 3 est une vraie aventure.

En effet, pendant 90 minutes, on reste sur un rythme complètement fou. Partant d’Afrique, les quatre animaux se retrouvent à Monaco pour retrouver les manchots qui sont en train de se faire beaucoup d’argent en trichant au casino. On ne sait pas trop comment ils sont arrivés là, suivis des légendaires lémuriens, mais si on commence à trop réfléchir,… A partir de là, le film n’est qu’une vaste course poursuite puisqu’ils ont à leurs trousses le capitaine Dubois, chef de la « Police anti-animaux de Monaco », rien que ça. Elle n’a qu’une envie : avoir la peau d’un lion. La première poursuite dans les rues de Monaco est assez géniale, dans sa façon dont elle fait intervenir tous les personnages, de l’humour à peu près tout le temps et des éléments plus réalistes (les connaisseurs de Formule 1 reconnaîtront certains passages du fameux Grand Prix). C’est forcément loufoque mais ça a le mérite d’être particulièrement drôle et funky. Tout cela se termine par un départ en avion (il faut voir l’avion !). Mais le problème c’est que celui-ci n’ira pas bien loin, obligeant toute la troupe à prendre le train avec un cirque itinérant pas forcément en très grande forme, tout en faisant croire à ses membres qu’ils sont eux-mêmes animaux de cirque…

Commence alors un long trajet à travers une Europe de carte postale (lignes de train serpentant à travers les montagnes, grandes plaines verdoyantes entourées de sommets enneigés, « visite » de Rome en trois ou quatre lieux,…). Forcément, ça ne fait pas dans la dentelle de ce côté-là et on est presque surpris que le cirque itinérant ne fasse pas arrêt à Paris pour qu’on puisse voir des hommes avec béret, moustache de rigueur et baguette au bras… Ce cirque doit être leur possibilité de rentrer aux Etats-Unis puisqu’un producteur américain doit venir le voir à Londres et décider s’il les fait venir chez lui. A partir de là, commence la partie la moins intéressante parce que la plus attendue du film : le cirque n’est pas bon (mais alors pas du tout) mais Alex le lion va leur redonner la foi grâce à ses grands discours sur l’amitié, la confiance en soi, la volonté, l’amour… Bref, le laïus qu’on entend dans à peu près tous les films d’animation maintenant et qui font plaisirs aux parents qui emmènent leurs enfants et qu’ils se disent que ces derniers retiendront peut-être ça (ce dont je en suis pas forcément persuadé, mais on peut en discuter). Toujours-est-il que, comme prévu, le spectacle devient en quelques semaines (ou jours, on ne sait plus bien) une véritable réussite avec pyrotechnie et tout le bazar (d’ailleurs, ça fait bizarre d’entendre la même chanson que pour la scène du Marineland dans De rouille et d’os). Mais les autres animaux vont découvrir le pot-aux-roses, les rejeter,… Rien de bien surprenant, en somme puisqu’on est dans un schéma (trop) classique.

Madagascar 3 ne peut décemment pas être considéré comme un grand film d’animation car il manque trop de choses pour ce que ce soit vraiment réussi, notamment un peu d’originalité dans la trame globale. Clairement, il ne faut pas s’attarder sur toutes les incohérences du film car, sinon, on ne s’en sort plus du tout. De plus, je ne suis pas un grand fan du style de graphisme, qui donne un aspect visuel pas toujours très réussi. Mais le but principal de ce film est de retrouver son âme d’enfant et se laisser porter à la fois par un rythme assez dément mais aussi par la multitude de petites choses qui sont drôles un peu tout le temps et un peu partout. Il y a aussi des répliques qui font mouche, un certain second degré par rapport à ce côté très caricatural (exemple avec le producteur américain), et surtout une galerie de personnages secondaires tout simplement géniaux avec mention spéciale aux manchots qui sont vraiment extrêmement drôles. C’est pour rigoler un peu qu’on va voir ce genre de films, et, honnêtement, on s’amuse même s’il n’y a pas non plus de quoi sauter au plafond.



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