La Critique
L’histoire de base n’est pas trop mal mais elle ne casse pas non plus des briques (c’est pour cela que le Prix du scénario à Cannes me semble bien difficile à expliquer). Elle permet néanmoins de voir évoluer Lorna, une jeune Kosovare qui, peu à peu, va prendre une réelle humanité qui va même la conduire à la fin à une folie véritable sur laquelle se ferme le film. Sinon, les Dardenne nous offrent les traits de leur cinéma qu’on leur connaît : c’est très bien filmé et très bien monté, les acteurs sont excellents (avec mention spéciale à Jérémie Rénier dans un rôle de junky pas du tout évident) et on assiste à des scènes très dures : notamment celle où elle se bat elle-même dans l’hôpital sous les yeux de Claudie qui est pour moi une des scènes les plus éprouvantes vues au cinéma… On est donc dans du Dardenne, plutôt honnête mais pas renversant non plus.