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TimFaitSonCinema
Umi, jeune fille qui a perdu son père, s’occupe de la maison de sa famille où vit sa grand-mère, ses frères et sœurs et d’autres pensionnaires. Dans son lycée en pleine ébullition, elle fait la rencontre de Shun, un jeune garçon de qui elle tombe amoureux. Leur passé va encore plus les rapprocher.
Verdict:
Un dessin animé qui se laisse regarder mais vraiment sans plus, notamment du fait d’un scénario bien trop faiblard. La musique de qualité rehausse un peu l’ensemble.
Coup de coeur:

La bande originale

La date de sortie du film:

11.01.2012

Ce film est réalisé par

Goro MIYAZAKI

Ce film est tagué dans:

Film d'animation

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 La Critique


Alors que le père et fondateur des Studios Ghibli rentre dans une période de préretraite méritée (il est tout de même scénariste ici), c’est le fils qui, depuis peu, a repris le flambeau. Depuis le début des années 2000 et notamment la sortie et le succès énorme du Voyage de Chihiro, ces studios sont devenus un peu mythiques en France et on attend avec impatience à chaque fois leurs nouvelles productions. Au moins, on n’est pas surpris par leur esthétique, même si, le fait que le monde de l’animation ait tant changé en une décennie fait paraître quelque peu vieillot l’animation globale du film. Mais, avec un scénario correct, ça pourrait passer. Ici, ce n’est malheureusement pas le cas.

Hayao Miyazaki nous avait habitués à des univers assez étranges, entre rêve et réalité, où des humains sont peu à peu transportés dans des lieux ou avec des personnages de plus en plus bizarres. Ici, rien de tout cela. On est plutôt dans une sorte de représentation du « Japon éternel », de sa gastronomie, de ses façons de faire, de sa topographie et de ses coutumes… Il n’y a aucun imaginaire présent dans ce film. C’est un peu dommage mais ce n’est visiblement pas vraiment ce qui est recherché ici. Mais le problème est que l’on se demande à la fin du film quel était vraiment le but de ce dessin animé, si ce n’est celui d’un saut dans le passé d’une civilisation aujourd’hui en plein mouvement.

En effet, l’histoire entre les deux personnages centraux est beaucoup trop courte et prévisible pour constituer à elle seule le sujet du film. D’autres aspects sont alors rajoutés comme tout celui qui tourne autour de la destruction du Quartier Latin, sorte de QG étudiant. Cela donne un scénario assez peu lisible où pas grand-chose ne se passe véritablement et où les quelques évènements se bousculent de façon un peu désordonnée, sans parler des épisodes dans le passé pas toujours digestes. Le tout est bien trop pauvre et, finalement, on alterne des vues (assez belles) de personnages qui marchent, qui font la cuisine ou qui sont sur des bateaux, sans que cela ait toujours une véritable signification.

C’est mignon, c’est sûr, mais vraiment un peu trop limite pour une heure et demie. Certains aspects qui pourraient être un peu plus intéressants sont écartés (notamment ce début de rêve qui proposait une esthétique différente et donc forcément captivante). La bonne surprise de ce film d’animation vient de la bande originale, qui n’est pas composée par l’habituel Joe Hisaishi, mais par un petit nouveau dans la maison Ghibli : Satoshi Takebe. Sa musique s’adapte parfaitement aux différents moments clés de l’histoire, sait se poser ou redonner plus de rythme quand il le faut. Les parties de cuivre, liées à des rythmes un peu jazzy rendent vraiment très bien. Même les chansons ne sont pas trop cuculs (le minimum quand même…). Bref, un très bon score qui sauve un peu le reste du film. Car tout le reste du film est, il faut tout de même le dire, bien décevant. On attend le prochain mais il faudrait vraiment qu’il y ait un réveil car le studio ne peut pas continuer à s’asseoir uniquement sur une réputation très flatteuse.



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