Toggle navigation
TimFaitSonCinema
La fin du monde est prévue pour dans trois semaines avec le crash annoncé d’un astéroïde. Dodge, en pleine crise de la quarantaine, se fait larguer par sa femme et ne parvient pas à « profiter » comme tout le monde des derniers jours qui lui reste. Sa rencontre avec sa jeune voisine, Penny, va tout changer…
Verdict:
Un film trop binaire pour être pleinement réussi. A une première demi-heure assez incroyable répond une heure beaucoup moins intéressante. Dommage car Steve Carell est parfait tout le temps…
Coup de coeur:

La première demi-heure

La date de sortie du film:

08.08.2012

Ce film est réalisé par

Lorene SCAFARIA

Ce film est tagué dans:

Comédie romantique

Chargement...


 La Critique


Vous ne pouvez pas savoir comme ça fait plaisir de retourner au cinéma tout juste un mois après sa dernière séance. Pour diverses raisons, le mois d’août a été sinistré en termes de séances, comme je m’y attendais, malheureusement. Je voulais recommencer avec ce film qui m’intriguait depuis un certain temps. D’abord le titre avait fait tilt. Il est assez étrange, vous en conviendrez. Mais c’est surtout le duo d’acteurs principaux qui m’intriguait au plus haut point. Steve Carell associé à Keira Knightley (toujours aussi rare au cinéma), c’est forcément un évènement car c’est le type de couple sur lequel on n’aurait pas forcément parié. Du côté de la réalisation, c’est le premier passage derrière la caméra d’une jeune scénariste, Lorene Scafaria. Autant d’ingrédients qui donnaient à ce long métrage un intérêt tout particulier. Et, finalement, ce Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare m’a en partie déçu, notamment du fait de la différence de niveau entre sa première partie et le reste du film.

Dès le début du film, la fin du monde est annoncée, il n’y a pas de surprise de ce côté-là. C’est d’ailleurs assez « amusant » de voir comment le cinéma actuel s’empare de la question de la destruction de la terre et de la race humaine. Sans doute le fait que l’on soit en 2012 (année fatidique selon le calendrier Maya) n’y est pas pour rien. Dans Perfect Sense ou même dans Contagion, les réalisateurs s’attelaient vraiment à montrer quelles pouvaient être les réactions devant une fin imminente. Dans ce film, c’est fait un peu différemment même si on retrouve les mêmes scènes d’émeutes et de paniques collectives. Sinon, Lorene Scafaria s’attarde plus sur le fait que les gens cherchent au maximum à « profiter » de leur existence. Cela donne une première demi-heure assez incroyable où le personnage incarné par Steve Carell erre dans une société qui est devenue complètement folle (les relations entre humains sont vraiment différentes et plus rien n’est comme avant). L’humour déployé par le scénario est assez incroyable et certaines séquences pourraient rentrer dans la postérité par leur côté absurde et décalé (voir la séance où un employé propose à ses collègues les postes qui restent après la défection des chefs dans la boite où travaille Dodge). En somme, cette première partie est vraiment réussie et Steve Carell y déploie son talent pour interpréter un quarantenaire looser en quête de quelque chose de différent du reste de ses congénères. Cela passe notamment par ses expressions du visage assez incroyables.

Malheureusement, à partir de sa rencontre avec sa voisine, jouée, donc, par Keira Knightley, le film va sensiblement baisser de niveau. En effet, l’histoire entre les deux prend le dessus, bien plus que le contexte dans lequel elle se déroule même si celui-ci constitue toujours une toile de fond. Ils vont partir à la recherche de l’amour de jeunesse de Dodge et d’un avion pour permettre à Penny de retrouver sa famille pour que celle-ci puisse vivre la fin du monde ensemble. Tous les aspects du road-movie sont alors convoqués et le film perd clairement en rythme mais ne gagne pas en densité, loin de là. Les dialogues entre les deux personnages principaux, eux, se font un peu nian-nian. On comprend bien qu’entre eux une histoire d’amour assez étrange est en train de naître mais, honnêtement, le film ne nous l’explique pas bien (même si « expliquer » l’amour reste une notion de l’ordre du concept). Le tout est donc beaucoup plus convenu avec la rencontre successive de personnages dans diverses situations. Il y a quelques bons passages, soyons honnêtes (et notamment dans ce restaurant où « tout le monde est ami ») mais, dans l’ensemble, c’est tout de même bien plus décevant que dans les trente premières minutes. C’est sans doute aussi moins bon du fait de la performance de Keira Knightley qui, là, en rajoute un peu trop dans son rôle de fille compliquée. Je ne vous dis pas si les objectifs du voyage seront remplis, mais par contre, ce que je peux affirmer, c’est que la fin du film est un peu, voire beaucoup, bâclée. On a la fâcheuse impression que la réalisatrice (et scénariste) ne savait plus vraiment comment se dépatouiller de ce qu’elle avait mis plus d’une heure trente à tenter de construire. Et c’est pour le moins dommageable car cela conclut mal un film qui se délite peu à peu après un excellent démarrage.



 Rédiger Un Commentaire