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Oskar, un jeune garçon un peu autiste perd son papa dans les évènements du 11 Septembre. C’était pourtant ce dernier qui lui donnait goût à la vie en lui faisant toujours résoudre des énigmes. Quand Oskar trouve une clé dans le dressing de son père, il voit là l’occasion d’une quête ultime.
Verdict:
Décevant car le sujet de départ pouvait (et devait) être beaucoup mieux traité. Stephen Daldry manque malheureusement beaucoup de finesse dans sa réalisation.
Coup de coeur:

Max von Sydow

La date de sortie du film:

29.02.2012

Ce film est réalisé par

Stephen DALDRY

Ce film est tagué dans:

Drame

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 La Critique


En trois films, Stephen Daldry s’est déjà taillé une belle réputation. Il commence sa carrière de réalisateur avec Billy Elliot, film plutôt sympathique, autant que je m’en souvienne. Il a ensuite continué avec The Hours, film plus étrange mais aussi plus ambitieux qui avait permis à Nicole Kidman de remporter l’Oscar de la meilleure actrice dans le rôle de Virginia Woolf elle-même. Enfin, après six années de pause, il adapte un best-seller mondial, The Reader, qui permet à Kate Winslet de repartir elle-aussi avec une statuette. Je n’ai d’ailleurs toujours pas vu ce film… Tout cela donne une réussite plutôt rapide pour un réalisateur à Hollywood, sachant de surcroît qu’il est britannique, ce qui n’est pas forcément un avantage. Là, pour son nouveau film, il s’attache à un scénario assez ambitieux, tiré d’un livre qui a, en son temps, connu un grand succès, et qui raconte la quête d’un enfant dans le New York post-11 Septembre. Et c’est (un peu) raté…

Pendant tout le film, on suit ce jeune garçon, de 10 ans environ, près d’un an après les évènements tragiques où son père a perdu la vie. Un long flash-back commence par nous montrer la relation particulière qu’il y avait entre le père et le fils. Ce dernier est un peu autiste et son père fait tout pour l’intégrer dans la société. Le meilleur moyen qu’il trouve est celui de lui concocter toujours des énigmes qui l’obligent à se tourner vers les autres pour les résoudre. En fouillant un jour dans les anciennes affaires de son père, il tombe par hasard sur une clé qu’il croit être le point de départ d’une nouvelle énigme. En tout cas, le jeune Oskar se persuade que cette dernière quête lui permettra de se rapprocher de son père. Ce scénario est vraiment sujet, si l’on n’y prend pas garde, à de grandes envolées qui se voudraient lacrymales. Et le problème est que Stephen Daldry tombe un peu dans le panneau.

Au lieu de livrer un film délicat et plutôt introspectif, ce qui était loin d’être impossible, il choisit plutôt la « manière forte » : flash-backs fréquents et surtout beaucoup trop prévisibles, voix-off envahissante et souvent franchement inutile, musique plus qu’omniprésente (dommage car elle est plutôt de qualité mais vraiment sur-utilisée), scènes où tout est surligné… Cela donne au final un film où tout semble forcé et où l’on se sent presque toujours obligé d’être ému, ce qui a tendance à m’agacer au plus haut point et donc à me braquer… En plus, l’acteur qui interprète le gamin est assez agaçant dans sa façon de jouer et de, lui aussi, toujours surligner ses actions et ses paroles par son jeu. Seul Max von Sydow, dans un rôle assez particulier puisqu’il ne communique uniquement que par l’intermédiaire d’un carnet sur lequel il note ce qu’il veut dire, apporte un peu de finesse et de justesse au jeu d’ensemble. Tom Hanks et Sandra Bullock, eux, ont de trop petits rôles pour être véritablement jugés. Tout cela donne donc un film dont pas grand-chose de positif est à retirer. Ce n’est pas non plus complètement raté car le temps passe plutôt vite, du fait que l’on ne s’embête pas énormément. Mais quand on voit que ce film a été nominé à l’Oscar du Meilleur Film alors que Shame ou Drive n’y ont pas eu le droit, ça laisse quelque peu rêveur…



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