La Critique
La première heure et surtout le premier quart d’heure furent très durs à supporter. Au cours du temps, on s’habitue à un rythme assez étrange, entrecoupé de magnifiques images du désert australien. Mais ce qui est très agaçant, ce sont les manies du réalisateur : il en a une qu’il utilise une bonne cinquantaine de fois, c’est le ralenti. Il nous le sort à toutes les sauces et ça en devient énervant parce qu’on sent venir le truc cinq minutes avant. De même, le réalisateur nous offre des scènes stéréotypées en grand nombre : le premier baiser, le bisou sous la pluie, les retrouvailles dans la fumée. Bon…
L’histoire en elle-même, bien que cousue de fil blanc, n’est pas désagréable : c’est une grande fresque avec un côté magique, un amoureux, et un d’action. A ce niveau-là, on ne peut être déçu car les plus de deux heures et demi de film nous offrent de magnifiques paysages, une histoire émouvante, des scènes d’action plutôt pas mal. C’en est même parfois trop. On a un peu l’impression que Baz Lurhmann a voulu se faire plaisir tout seul et certains plans (comme celui où on voit le grand père aborigène au milieu du bombardement de Darwin) sont clairement too much. C’est le principal défaut que je ferais à un film que voir en version française n’arrange pas tant la voix de Nicole Kidman (qu’on a d’ailleurs connu meilleure) est absolument insupportable…