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TimFaitSonCinema
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7 PSYCHOPATHES

Marty est scénariste à Los Angeles. Mais il est clairement en manque d’inspiration pour son nouveau film dont il a pourtant le titre : 7 Psychopathes. Mais, peu à peu, la réalité va lui donner de vraies idées avec notamment son ami Billy, kidnappeur de chiens.
Verdict:
Un film qui part dans tous les sens et où l’on sent qu’absolument rien n’est maîtrisé. Même les acteurs, mis à part Christopher Walken, semblent perdus dans un scénario abracadabrantesque. On est vraiment tout près du très grand n’importe quoi.
Coup de coeur:

Christopher Walken

La date de sortie du film:

30.01.2013

Ce film est réalisé par

Martin McDONAGH

Ce film est tagué dans:

Comédie policière

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 La Critique


Martin McDonagh est l’homme qui a réalisé il y a presque cinq ans maintenant (Dieu, que le temps passe vite) l’une des meilleures comédies noires de ces dernières années : Bons baisers de Bruges. C’était assez loufoque mais surtout très drôle avec un Colin Farrell et un Brendan Gleeson déchainés en tueurs à gages perdus dans une ville, Bruges, qu’ils ne connaissaient pas et qui les déprimaient plus qu’autre chose. Depuis l’Irlandais McDonagh, qui est aussi dramaturge, était justement retourné du côté du théâtre pendant que son frère, John Michael, sortait L’Irlandais, film que j’avais raté en fin d’année 2011 mais qui me faisait plutôt envie, en croyant d’ailleurs qu’il était de Martin, bref… Et puis voilà qu’arrive ce 7 Psychopathes, dont le casting et la bande annonce étaient plus qu’alléchants. Je me disais que si on retrouvait si ce n’est qu’un peu de l’esprit qui habitait son premier long-métrage, alors, il y avait vraiment possibilité de faire des étincelles. Sur le papier, ça se tenait donc largement, mais, malheureusement, dans les faits, ça ne fonctionne pas du tout et si 7 Psychopathes est un film qui ne ressemble à pas grand-chose d’autre, c’est aussi malheureusement un raté assez phénoménal et, donc, une sacrée déception.

Le problème, en fait, c’est que je n’ai pas grand-chose à dire sur ce film tant il m’a paru vide et creux. J’ai toujours du mal à comprendre la véritable idée de scénario du film qui, justement, lie l’écriture d’un scénario à des situations qui se passent réellement. Pas bête sur le principe, me direz-vous. Ca n’a en fait ni queue ni tête tant c’est tout simplement n’importe quoi du début à la fin. Il y a bien des psychopathes mais pas forcément là où on le croit et, au bout d’un moment, je n’ai même plus vraiment cherché à comprendre le tout. On est entrainé dans une sorte de course poursuite entre des kidnappeurs de chiens et le propriétaire de l’un deux, truand prêt à tout pour récupérer sa progéniture (car il y tient vraiment beaucoup…). C’était tellement absurde que j’ai abandonné (un peu lâchement sans doute). Là où Bons baisers de Bruges était, à ce que je m’en souviens, une comédie bien troussée parce qu’il y avait un fil conducteur, on ne peut pas en dire autant de 7 Psychopathes. Certains personnages rentrent dans l’histoire et en sortent aussi vite. Celui interprété par Olga Kurylenko est l’exemple parfait : elle a une scène qui dure trois minutes chrono et c’est fini aussi vite, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. Il y a des personnages tout simplement hallucinants qui débarquent comme ce Vietnamien complètement loufoque qui revient à la fin dans une séquence que l’on ne peut qualifier que de lunaire.

C’est donc un film extrêmement déroutant, sans doute trop. Mais le problème est qu’il peine vraiment à faire rire. Quelques scènes arrachent un ou deux sourires, soit parce qu’on sent une certaine distanciation avec ce que le film montre, ce que permettent ces deux niveaux que sont l’écriture du scénario et les évènements qui se déroulent vraiment, soit parce qu’un ou deux dialogues valent le détour. Mais dans l’ensemble… Et, si on veut voir beaucoup d’hémoglobine pour pas cher, c’est ici que ça se passe. C’est bien sûr fait exprès et complètement assumé mais, moi qui n’aime pas beaucoup ça, je n’ai pas vraiment apprécié toutes ces séquences « gratuites » de sang à volonté. La réalisation, elle, n’offre rien de véritablement neuf ou extraordinaire, notamment dans le rythme général qui est, étrangement, assez lent. Dans cette mélasse scénaristique, les acteurs se débattent autant qu’ils peuvent entre un Woody Harrelson qui en fait des tonnes dans le rôle du gangster sensible, un Sam Rockwell qui, au bout de dix minutes, devient juste insupportable ou un Colin Farrell qui semble trainer sa peine là au milieu. Il n’y a que Christopher Walken et sa dégaine générale assez incroyable qui ressorte un peu du lot. Ca fait tout de même bien peu, et cela résume bien la faiblesse assez criante de ce film. En fait, je n’ai qu’un conseil à vous donner : regardez la bande-annonce. Elle dit beaucoup du film, met les passages les plus drôles et le tout est monté avec talent. Les 110 minutes de plus que l’on trouve dans le film sont bien plus décevantes qu’autre chose…



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