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TimFaitSonCinema
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IRON MAN 3

Tony Stark doit cette fois-ci faire face au Mandarin, un extrémiste qui terrorise les Etats-Unis. Iron Man se met en première ligne mais voit sa maison détruite par les hommes de main du terroriste. Il va alors devoir mener le combat d’homme à homme, ou presque…
Verdict:
Pour conclure cette trilogie, c’est sans doute le moins bon film des trois. L’histoire est plutôt bidon et on a du mal à retrouver la verve légendaire du personnage principal. C’est un peu dommage car, du côté de l’action pure, ça reste plutôt costaud …
Coup de coeur:

Les scènes d’action

La date de sortie du film:

24.04.2013

Ce film est réalisé par

Shane BLACK

Ce film est tagué dans:

Film de super héros

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 La Critique


Pour mon « retour » au cinéma après deux semaines de « trêve », rien de tel, me disais-je, que de repartir tranquillement avec ce qui ressemblait à une valeur sûre : le troisième (et dernier) épisode autour du personnage d’Iron Man. Les deux premiers (l’un vu en DVD et l’autre au cinéma) m’avaient dans l’ensemble plu et je trouvais Robert Downey Jr. à chaque fois assez formidable, donnant un vrai bagout à un personnage qui, si on y pense un peu, a tout pour être parfaitement détestable du fait de son arrogance et de son côté éminemment flambeur. Mais il y avait vraiment quelque chose qui donnait à ces films un style un peu à part dans le genre redevenu à la mode des films de super-héros : moins « sérieux », dense et torturé que les Batman de Nolan mais avec plus de consistance que des Thor ou Captain America qui, pour le coup, ressemblaient vraiment à de l’action pure emballée dans un scénario vraiment bidon. Pour ce nouvel épisode, ce n’est pas Jon Favreau qui est aux commandes (il y a visiblement eu un peu de friction chez Marvel) mais Shane Black, surtout connu pour avoir été au début des années 90 le pape du film d’action en tant que scénariste de L’arme fatale notamment. Depuis, il s’était un peu fait oublier, si ce n’est lors de la réalisation d’un film (Kiss kiss bang bang) avec, dans le rôle principal, Robert Downey Jr., déjà. Là, il se voit confier une énorme production, qui sera forcément l’un des grands succès au box-office de l’année. Mais, malheureusement, sans être mauvais, le long-métrage n’est pas vraiment à la hauteur des épisodes précédents, cela notamment à cause d’un scénario plus que limite.

En effet, Tony Stark remonte dans ses pensées, comme s’il faisait une psychanalyse, pour expliquer réellement les causes qui mènent à l’apparition de ce nouveau méchant, qui semble, pour le coup, encore plus puissant que les autres (même s’il n’a lui-même pas de véritables pouvoirs). On revient donc en arrière avec lui plus de dix ans en arrière pour voir le futur ennemi se faire repousser et oublier par un Stark plus flambeur que jamais lors d’une soirée. Puis c’est le retour dans le temps présent et, assez vite, les choses se gâtent car ce Mandarin a l’air d’en vouloir terriblement aux Etats-Unis alors que Stark, lui, est toujours plus contrarié par ses problèmes d’insomnie et qu’il fait tout pour sauver son couple avec une Pepper qui supporte de moins en moins la manière dont il ne semble s’intéresser presque qu’à ses armures. D’ailleurs, il y a pas mal de références aux Avengersdont la grande bataille finale semble avoir provoqué chez Tony Stark un changement avec une forme de recentrage sur ce qui est vraiment important pour lui, à savoir Pepper. Mais en voulant néanmoins faire de ce Mandarin un ennemi personnel, Stark se voit complètement détruire sa maison (et son laboratoire secret par la même occasion) et se retrouve donc presque sans munitions. On en revient donc à un thème – celui du dépouillement presque absolu – qui est souvent la base des derniers épisodes des sagas. Il n’est que voir The Dark Knight Rises qui se construisait complètement autour de cette notion.

Mais, à partir de cette forme de dépouillement que le héros atteint, le film ne va pas beaucoup plus loin et ne cherche pas à creuser cette idée. Car, d’abord, le bonhomme a toujours une solution sous la main pour s’en sortir du mieux possible (c’est un bricoleur avant tout) et que, au cours de ses longues nuits d’insomnie, il s’est quand même construit une sacrée armée avec laquelle il est difficile de perdre la moindre bataille. D’ailleurs, la grande guerre finale ne sera pas de très longue durée puisque les méchants se font assez vite atomiser par la puissance de feu de toutes ces créatures créées par ce génie qu’est Stark. Ainsi le scénario ne va pas chercher bien loin et en reste à un niveau assez superficiel, surtout que la puissance réelle du méchant provient d’un procédé un peu abracadabrantesque et toute l’histoire qui en découle a donc beaucoup de mal à réellement s’ancrer dans quelque chose de crédible (au sens d’un film de super-héros, bien sûr). Il y a pourtant une bonne idée (qui est le vrai méchant ?), que je ne peux pas vraiment dévoiler sous peine de trop en dire, mais qui, là encore, n’est pas vraiment exploitée et passe à l’as beaucoup trop vite. C’est dommage car, dans le même temps, le personnage souvent assez mythique que peut être Iron Man/Tony Stark perd lui aussi de la consistance et son légendaire sens de la répartie. Il semble presque un peu effacé et c’est tout de même dommageable qu’il lui manque alors beaucoup de ce qui faisait son charme.

Au niveau de la réalisation, Shane Black n’apporte pas grand-chose de nouveau et ne donne en tout cas pas un souffle novateur au personnage et à la saga dans son ensemble. Par contre en termes de scènes d’action (qui ne sont finalement pas si nombreuses que cela), il s’y connaît visiblement puisqu’il orchestre des séquences millimétrées et plutôt réussies. En voyant ce film, je me suis mis à me demander si je n’avais pas idéalisé les deux films précédents, mais, sincèrement, je ne crois pas et je suis persuadé qu’ils étaient bien meilleurs. Même si, comme l’annonce la petite scène habituelle de fin de générique (et oui, avec Marvel, il faut toujours rester, même si c‘est long) « Tony Stark reviendra », il ne le fera sans doute pas seul mais avec ses nouveaux « amis ». On a en effet beaucoup de mal à imaginer le deuxième volet des Avengers qui se profile sans celui qui incarne sans doute le mieux le renouveau des studios et le côté plutôt funky qui en est la marque. Logiquement, c’est prévu pour l’année prochaine et ça devrait une nouvelle fois être un énorme succès. Logiquement, j’en serai car c’est toujours assez drôle. En tout cas, on ne s’ennuie pas. Un peu comme devant ce troisième volet d’Iron Man. Mais, en même temps, il est très loin de nous enchanter. Peut-être était-il temps que Tony Stark laisse son armure… De toute façon, les studios ont encore tout plein de super-héros à (re)cycler et d’énormes profites à amasser, pas de soucis pour eux.



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