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TimFaitSonCinema
Huit ans après la mort de Harvey Dent, Bruce Wayne a rangé son costume de Batman et vit reclus chez lui. Mais l’arrivée d’une nouvelle menace, en la personne de Bane, va le pousser à réapparaître et souffrir pour mieux revenir.
Verdict:
S’il n’est pas le film exceptionnel attendu, The Dark Knight rises n’en reste pas moins un long-métrage de très grande qualité, à la fois dense, sombre et puissant. Christopher Nolan y prouve une nouvelle fois sa capacité à orchestrer des séquences impressionnantes.
Coup de coeur:

Certaines séquences vraiment incroyables

La date de sortie du film:

25.07.2012

Ce film est réalisé par

Christopher NOLAN

Ce film est tagué dans:

Film de super héros

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 La Critique


The Dark Knight rises s’avance depuis un certain temps comme l’évènement cinématographique de l’année 2012. En effet, Christopher Nolan avait annoncé depuis la fin du tournage de The Dark Knight que le prochain film autour de Batman serait le dernier de ce qui serait alors sa trilogie autour de ce personnage mythique. Depuis quatre ans, on peut sentir l’excitation qui agite tous les fans, dont je ne suis pas forcément, autour de ce film. Les premiers noms du casting, les ébauches de scénario, les photos de tournage,… Tout cela faisait l’objet de nombreuses informations exclusives, de démentis officiels, de commentaires en tous genres ou de rumeurs plus ou moins farfelues. 2012 était donc l’année de sortie de ce film évènement et la Warner n’a pas hésité à y aller fort sur le marketing avec un nombre impressionnant de bandes-annonces, de nombreuses affiches et une vraie volonté de conserver une part de mystère autour de l’intrigue. On a enfin pu découvrir ce qui se cache derrière ce qui pouvait apparaître au premier abord comme une sorte de produit marketing. Et, on peut le dire, The Dark Knight rises est bien plus que cela. C’est un grand film qui prouve une nouvelle fois le génie de Christopher Nolan pour mettre en scène des films à la fois grands publics mais vraiment singuliers.

Dès la séquence d’ouverture, on sait qu’on est complètement chez Christopher Nolan. Cette libération de Bane dans un avion en plein vol est vraiment incroyable et montre avec force le talent du britannique pour réaliser des scènes d’action géniale, mélange assez particulier de classicisme (début habituel de ce genre de films, découverte du méchant,…) et d’ingéniosité (scène qui se passe en haute altitude avec l’ouverture par l’extérieur d’un avion en plein vol, prises de vue assez incroyables). Bane, le méchant en question, n’a vraiment pas l’air commode du tout et il donnera du fil à retordre à Batman et ses alliés. Pendant les 165 minutes que compte ce film, on va avoir droit à un nombre conséquent de grandes scènes d’action et, il faut le dire, quand il s’agit d’orchestrer ce genre de séquences, Christopher Nolan n’a pas vraiment son pareil dans le monde actuellement pour l’égaler. On pourra toujours dire qu’il est un peu mégalo (ce qui n’est pas forcément faux) mais il a aussi et surtout une aptitude assez incroyable à nous offrir des séquences hallucinantes. C’est souvent du très très grand spectacle (poursuites, explosions, combats,…). Avec la musique de Hans Zimmer toujours présente, certains passages valent vraiment le détour tant ils sont techniquement parfaits. Les effets spéciaux, sans doute très présents ici, ne font pas tout et Nolan a un vrai don de la réalisation pour ces séquences avec une gestion parfaite du rythme et des prises de vue. C’est en ce sens un formidable faiseur de scènes qu’il faut saluer une nouvelle fois ici.

Ce Dark Knight rises a sans aucun doute un côté beaucoup moins « dingo » que l’opus précédent où le Joker irriguait tout le film de sa folie démente. Là, le méchant est plus classique (la force brute est sa principale arme) bien que potentiellement tout aussi destructeur. On peut d’un certain côté regretter l’absence d’un tel personnage mais il faut se rappeler que c’est Batman qui doit rester le héros du film, ce que l’on avait peut-être un peu tendance à oublier devant The Dark Knight. Mais ce qu’il perd en folie, The Dark Knight rises le gagne a contrario en densité et en puissance. En effet, s’il y a quelque chose de plus « normal » dans ce long-métrage, le scénario va chercher beaucoup plus loin du côté du personnage principal. Il ne faut pas oublier que le titre met au centre du film la notion d’ « élévation » et le long métrage dans son intégralité est irrigué par ce concept, que ce soit dans les images ou dans la symbolique qui y est lié. Batman repart de très bas, une première, puis une seconde fois. Il doit sans cesse se remettre en question, se relever et repartir au front afin de combattre un ennemi toujours plus fort et qui sème un véritable chaos dans toute la ville. L’atmosphère particulièrement sombre qui habite tout le long-métrage colle parfaitement à cette vision du héros qui ne verra que peu la lumière du jour. Mais cette ambiance apocalyptique doit aussi être vue en contrepoint de notre société actuelle puisqu’il s’agit en fait d’une révolution (encouragée par Bane) qui pousse le peuple à juger les riches accusés d’exploiter le reste de la population. Ainsi, Nolan souhaite placer son film dans une dimension sociale, même s’il ne faut pas, à mon avis, trop tirer de plans sur la comète à ce niveau-là.

Ce film a en tout cas une vraie singularité dans le scénario par rapport à tous les films actuels de super-héros. En effet, alors que, d’ordinaire, on a une structure « pyramidale » (pour arriver à un combat final), ici, c’est au cœur du film qu’a lieu la première rencontre directe entre Bane et Batman. Une confrontation âpre, rude et dont le personnage principal ne ressort pas forcément vainqueur. La deuxième renaissance, la plus importante car celle qui va décider du destin de la ville, a lieu à partir de là. C’est aussi la plus compliquée et celle qui demandera le plus d’efforts. S’il peut être attendu, le dénouement final, ainsi que les rebondissements qui vont avec, n’en restent pas moins intéressants dans leur construction et leur réalisation. Ainsi, The Dark Knight rises est bien plus qu’un simple film de super-héros. Il fait atteindre à ce genre une dimension à la fois sociale et presque philosophique. Là où le scénario de Nolan est aussi particulièrement réussi, c’est dans cette manière d’introduire peu à peu de nouveaux personnages en leur donnant une véritable place dans tout le dispositif. Par rapport au dernier épisode, il y a tout de même en plus Catwoman, Miranda Tate ou encore ce jeune policier du nom de Blake, ce qui n’est pas rien. En effet, chacun de ces individus aura une vraie importance dans le récit. Chacune de ces personnes est creusée en peu de temps, par quelques éléments mais le spectateur peut comprendre très vite quelles sont les principales caractéristiques profondes de chacun d’entre eux. Il faut dire aussi que Nolan prend réellement le temps de s’en occuper, notamment dans la première partie du film, un peu plus lente et qui ressemble vraiment à une mise en place des évènements à venir. Pour autant, on ne s’ennuie jamais car on a toujours le sentiment que tout a de l’importance et que rien n’est laissé au hasard. Ce qui s’avère finalement être le cas. Ainsi, en presque trois heures (des films d’une telle durée sont rares aujourd’hui), il y a une véritable densité qui est plutôt incroyable.

Du côté des acteurs, à côté des habituels Bale, Freeman, Caine ou Oldman, qui sont comme toujours très bons, d’autres nouveaux viennent compléter un casting qui, au final, s’avère très impressionnant. Tom Hardy exécute plutôt bien la tâche du méchant même si ce n’est pas forcément le rôle qui donne le plus de possibilités d’exprimer son talent. J’ai personnellement plutôt été surpris par la performance d’Anne Hathaway, qui n’est pas une actrice que j’apprécie habituellement. Ici, dans le rôle de Catwoman, elle est particulièrement efficace dans le costume de cette femme qui, entre séduction et malice permanentes, va aussi avoir des choix importants à effectuer. Joseph Gordon-Levitt, lui, est aussi plutôt très bon dans la sensibilité qu’il arrive à donner à son personnage avec un seul mouvement ou un seul regard. Pourtant, son personnage n’est pas forcément le plus intéressant à la base mais avec un tel acteur, on peut à peu près tout réussir.

En conclusion de cette critique, on peut se demander ce qu’il manque vraiment à ce film pour lui permettre d’atteindre un niveau réellement exceptionnel. J’ai moi-même du mal à le définir mais il me semble qu’il y a un petit quelque chose qui est absent, peut-être un peu de folie ou d’émotion supplémentaire. Dans tous les cas, il ne manque tout de même pas grand-chose… La fin du film, sorte d’épilogue en deux ou trois séquences, permet d’ouvrir vers une multitude de possibles (nouveaux personnages, nouveaux évènements,..). Ce qui est aujourd’hui sûr, c’est que Christopher Nolan ne reprendra pas le flambeau. The Dark Knight rises marque bien la fin d’une ère de sept ans débutée en 2005 avec la sortie de Batman begins. Pendant ce temps, Christian Bale aura porté à trois reprises le costume d’un Batman souvent mis en difficulté mais qui aura toujours su se dépasser pour sauver les habitants de sa ville des dangers qu’ils couraient. Trois films pour autant de réussites de la part de Christopher Nolan qui aura, avec cette trilogie, redéfinit, sans doute de manière durable, les contours du film de super-héros. Ce dernier long-métrage est en tout cas impressionnante et conclut de belle manière une trilogie qui a toutes les chances de devenir un classique.

REVU LE 25/07/2012


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peter 07.08.2012, 22:02

Raah beaucoup de déception tout de même pour ce film. Le film s'essouffle par lui même par moment et le rythme se casse littéralement. Le 'méchant' n'est plus tout à fait aussi emblématique que le Joker!


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