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TimFaitSonCinema
Comment Mark Zuckerberg a créé ce qui est aujourd'hui le « troisième pays au monde » : Facebook... Comment une soirée alcoolisée après une rupture a entraîné un des phénomènes les plus fascinants de ces dix dernières années...
Verdict:
Un film qui m'a laissé perplexe. Très bavard tout du long et traversé par quelques fulgurances de réalisation. De très bons jeunes acteurs.
Coup de coeur:

Jesse Eisenberg

La date de sortie du film:

13.10.2010

Ce film est réalisé par

David FINCHER

Ce film est tagué dans:

Thriller psychologique

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 La Critique


Lorsque les premières infos ont filtré sur un film fait sur Facebook par David Fincher, je dois avouer que cela me faisait un peu peur. Je ne voyais pas comment un long métrage allait rendre compte d'un tel phénomène planétaire. En fait, le film ne s'intéresse presque pas au développement mondial de ce site mais bien à sa création et les problèmes qui sont alors nés pour son créateur : Mark Zuckerberg. Accusé d'un côté par trois autres étudiants d'avoir volé leur idée et d'un autre par le co-fondateur, qui s'est estimé volé lors des premiers mois de fonctionnement, où il a été évincé du capital du monstre financier en devenir.

La façon dont on rentre dans le film (un dialogue entre Mark et sa petite amie (qui le quitte d'ailleurs à cette occasion)) est assez symptomatique de ce que sera le film : les répliques fusent à grande vitesse et la discussion se fait toujours sur deux plans différents, sans que l'interlocutrice ne comprenne vraiment bien où elle en est dans ce flot de paroles. Ces dix premières minutes, assez impressionnantes, il faut bien le dire, sont finalement une sorte de condensé des deux heures de ce long métrage.

La première caractéristique de The social network est son caractère extrêmement bavard. Ça n'arrête pas une minute, que ce soit en termes très techniques (la création du tout premier site est une jungle pour les non-geeks) ou pour des discussions plus banales. Il y a, un peu noyées, quelques répliques qui valent vraiment le détour. De plus, si ce n'est des paroles, c'est la musique (assez intéressante au demeurant) qui prend le pas. Dans certaines scènes, il y a même une sorte de « combat » entre les deux (notamment dans la discothèque). La dernière scène, qui se déroule dans un silence total, vient finalement refermer de façon assez étrange un film très « bruyant ».

C'est surtout par rapport à la construction même du film que toute l'« introduction » qu'est la première scène est intéressante. En effet, le long métrage est toujours sur deux plans : c'est à partir de ce qui est dit dans les deux procès contre Zuckerberg que l'on voit ce qui s'est « réellement » passé. Cette construction n'est pas bête (elle garde un rythme très soutenu) mais elle nuit parfois quelque peu à la clarté du propos. Tout cela nous laisse un peu l'impression que The social network est avant tout un film de scénariste, bien plus qu'un film de réalisateur.

Il est vrai que David Fincher accompagne plutôt le scénario dans un style sobre et efficace. Quelques scènes montrent tout de même qu'il reste un grand réalisateur (ces deux derniers films Zodiac et Benjamin Button en sont les meilleures preuves) : c'est notamment le cas pour la scène (en plus pas nécessairement utile) de la course d'aviron : le rythme s'accélère avec la musique jusqu'à l'arrivée finale. Finalement, presque rien de bluffant, mais rien de mauvais non plus.

Pour interpréter ces jeunes devenus milliardaires, David Fincher a fait confiance à de jeunes comédiens en devenir et notamment Jesse Eisenberg, excellent dans le rôle de Zuckerberg, physiquement présent mais qui semble toujours absent. Andrew Garfield (découvert dans le très méconnu mais pas mal du tout Boy A) est, lui aussi, intéressant, dans sa façon de toujours être un peu en retrait.



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