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TimFaitSonCinema
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LOOPER

Plus loin dans le vingt-et-unième siècle, la machine à remonter le temps a été inventée. Elle sert surtout à la Mafia qui fait tuer des cibles en les expédiant trente ans dans le passé. Les abattre est le travail d’un [i]looper[/i]. Mais lorsque l’on se retrouve face à son double plus âgé et qu’on le laisse s’échapper…
Verdict:
D’une idée de départ assez formidable, Looper a le défaut d’être « sur-réalisé », ce qui lui fait perdre beaucoup de sa force. C’est dommage car il y avait là une vraie possibilité de grand film d’anticipation, dans la lignée d’Inception, par exemple. Mais n’est pas Nolan qui veut…
Coup de coeur:

Le principe du film

La date de sortie du film:

31.10.2012

Ce film est réalisé par

Rian JOHNSON

Ce film est tagué dans:

Science-fiction

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 La Critique


Aller voir parfois un vrai film de science-fiction, ça ne peut pas faire de mal. Même si c’est loin d’être mon genre cinématographique préféré, je me suis laissé tenter par ce Looper dont j’avais entendu plutôt de bons échos et dont le casting avait quelque chose d’assez excitant : Bruce Willis, plutôt un habitué de ce genre de films entre science-fiction et action ; Emily Blunt, actrice que l’on voit top peu souvent à mon goût et Joseph Gordon-Levitt qui est en train de devenir, peu à peu, l’une des nouvelles coqueluches d’Hollywood. En plus, le principe de départ du film – les mafias utilisent la machine à remonter le temps pour éliminer leurs cibles – était vraiment une chouette idée et promettait pas mal. Après, la question était de savoir si, comme dans Time Out, ce bon point de départ n’allait pas être quelque peu gâché au cours du long-métrage. Malheureusement, on se retrouve encore un petit peu dans le même cas de figure même si les raisons sont ici différentes et tiennent plus à la façon de traiter le sujet que la manière de l’éviter et l’oublier peu à peu.

On ne peut pas reprocher à Rian Johnson un manque d’ambition, bien au contraire. Le réalisateur pêche plutôt dans l’excès inverse : en choisissant de brasser en même temps plusieurs sujets de front (les problématiques liées au fur, à l’identité,…), il finit quelque peu par se perdre. Parce qu’en fait, Looper est plutôt un thriller déguisé en film de science-fiction. Cela donne en tout cas au long-métrage un aspect parfois un peu trop brouillon. En fait, à certains moments, ça part dans tous les sens et le tout manque de lisibilité. D’ailleurs, il n’est que voir les discussions qu’il y a eu autour de moi pendant le générique de fin. Tout le monde se demandait ce qu’il avait réellement compris (« nan, mais tu vois, lui, il lui a tiré dessus, donc… »). Il faut dire que le scénario ne manque pas de trous, autres éléments assez peu crédibles et des choses assez incompréhensibles. Au bout d’un moment, je n’ai plus cherché à tout essayer de comprendre car il y avait clairement des éléments qui m’échappaient et rendaient Looper quelque peu compliqué à suivre, même si les grandes lignes sont tout de même compréhensibles. On a surtout l’impression qu’il y a une volonté d’embrouiller le spectateur de façon quelque peu artificielle.

Les réactions étaient finalement un peu les mêmes qu’à la fin d’Inception sauf que, globalement, j’avais compris ce dernier. D’ailleurs, par différents aspects, on peut rapprocher ces deux films dans la façon dont ils ont de se servir d’un concept de science fiction – l’inception vs la machine à remonter le temps – pour développer une intrigue finalement beaucoup plus « terre à terre ». Mais là où le film de Nolan avait pour lui une vraie maitrise dans la réalisation et du scénario, c’est beaucoup plus discutable pour Looper. Rian Johnson semble toujours vouloir en rajouter, au risque parfois de tellement forcer le trait que le tout devient risible, alors que ce n’est pas forcément cherché (il y a aussi quelques moments plus drôles, mais volontairement). Certains passages sont vraiment too much et font perdre trop de crédibilité au film pour que, à la fin, on n’oublie tout cela et qu’on se dise que l’on a vu un vrai bon film. Dans la construction de son film aussi, Rian Johnson n’est pas très clair puisqu’il introduit des flashbacks pas forcément évidents à décrypter. De plus, je n’ai pas du tout été convaincu par la performance de Joseph Gordon Levitt, ce qui est un comble tant j’apprécie d’habitude cet acteur. Bien sûr, il devait ressembler au maximum à un Bruce Willis jeune et a subi beaucoup de maquillage, ce qui ne devait pas aider pour le jeu d’acteurs mais je le trouve tout de même un peu effacé. Face à lui, Bruce Willis (que l’on ne voit finalement pas tant que ça) fait le boulot dans un genre qu’il maîtrise maintenant à la perfection. Emily Blunt, elle, n’est pas excellente non plus.



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