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TimFaitSonCinema
Au début des années 1910, le jeune fils d’un fermier élève un cheval qui va vite s’avérer exceptionnel. Mais la Grande guerre va donner un autre destin à ce cheval qui va passer de mains en mains…
Verdict:
Steven Spielberg offre avec ce long métrage du grand cinéma mais pas un grand film, du fait du côté un peu trop prévisible et gentillet de toute l’histoire.
Coup de coeur:

Certaines séquences vraiment splendides

La date de sortie du film:

22.02.2012

Ce film est réalisé par

Steven SPIELBERG

Ce film est tagué dans:

Drame historique

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 La Critique


Steven Spielberg, après un passage plutôt remarqué du côté de l’animation (enfin, pas vraiment de l’animation non plus, mais bon…) avec le premier volet des Aventures de Tintin revient à un cinéma beaucoup plus classique avec son nouveau film qui ne sort que quatre mois plus tard, délai assez exceptionnel entre deux films, et qui n’est pas forcément un gage de qualité. De plus, tout ou presque, de la bande-annonce à l’affiche, me faisait un peu peur : cela avait l’air, disons-le tout net, un peu niais. Mais bon, Steven Spielberg fait partie de ces réalisateurs dont il faut aller voir les films car c’est un tel réalisateur qu’il y aura, on peut l’espérer très fort, toujours quelque chose de positif à en tirer. C’est encore le cas pour ce Cheval de guerre qui, malgré des défauts évidents, reste tout de même un film à voir.

« Classique » est vraiment le premier terme qui vient pour qualifier Cheval de guerre. Pendant presque deux heures et demi, on est dans du « grand cinéma », un peu à l’ancienne, où se mélangent l’aventure, l’amitié, la guerre,… Il manque peut-être une vraie histoire d’amour (même si celle entre le personnage principal et le cheval peut presque être considérée comme telle) pour avoir vraiment tous les ingrédients. L’histoire de ce cheval est assez épique puisqu’il voyage finalement sur le front de la guerre entre un capitaine anglais, deux jeunes déserteurs allemands, un fermier français et sa petite fille, puis un colonel allemand, puis… Cela nous permet de voir la guerre de tous les points de vue même s’il y a là de vraies lacunes puisque mises à part quelques séquences, la guerre est presque montrée comme bucolique (voir par exemple la façon dont vivent le grand père et sa petite file, tout près du conflit), ce qui est toujours un peu dérangeant, surtout quand on connaît l’impact de cette guerre en particulier.

L’histoire de ce cheval n’est pas déplaisante en elle-même puisqu’elle permet de donner un certain rythme au film, mais honnêtement, c’est un petit peu trop joli pour être tout à fait honnête. La première partie (avant la guerre) est particulièrement terrible, dans cette façon qu’elle a de montrer les gentils (la famille du fermier) contre les méchants (le propriétaire), mais aussi le côté « extraordinaire » du cheval (la scène du labourage est en ce sens particulièrement révélatrice, mais longue…). Au final, pas grand-chose n’est véritablement crédible dans cette histoire et tout est tellement romancé et parfois, disons-le, mièvre, que c’est un peu agaçant. Mais, en même temps, Spielberg possède tout de même un vrai talent pour faire passer la pilule, notamment du point de vue de la pure mise en scène car certaines séquences sont juste incroyables. C’est notamment le cas de toutes les scènes de « pure guerre ». Beaucoup moins violentes que ce qu’on peut voir dans Il faut sauver le soldat Ryan ou dans les deux miniséries qu’il a produites (Band of Brothers et The Pacific), ces séquences gardent une vraie force brute et marquante. Ce ne sont pas les seules puisque d’autres scènes sont vraiment réussies. Du point de vue de l’image, tout est toujours parfaitement travaillé. La partition de John Williams, elle, a le mérite de parfaitement s’adapter à l’esprit du film. Elle est donc plutôt bonne dans son genre. C’est pour cela que l’on peut parler de Cheval de guerre comme représentatif d’un grand cinéma, où l’histoire devient presque un support pour réussir de belles images.

Il y a enfin quelque chose dans ce film qui m’a dérangé plus particulièrement, et ce n’est pas forcément la première fois que cela arrive. J’en profite donc pour faire un petit coup de gueule. Il s’agit de la question des langues utilisées par les personnages. C’est assez simple ici puisque tout le monde parle anglais, que les protagonistes soient français ou allemands. Cela nuit aussi parfois à la compréhension globale du film puisqu’on peut être un peu perdu en ne voyant plus vraiment qui est qui. C’est assez problématique tout de même de voir que pour éviter tout sous-titre (chose que détestent tant les américains), on fait aussi peu de cas d’une certaine cohérence, qui, dans un tel contexte, est forcément très importante.



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