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TimFaitSonCinema
Alors que Blanche Neige est retenue captive, sa « belle-mère » fait régner la terreur sur le royaume en n’ayant qu’une seule obsession : l’immortalité. Quand la jeune héroïne va réussir à s’échapper, une terrible chasse va être lancée…
Verdict:
Tout ou presque est résumé dans l’affiche : c’est sombre, assez moche, violent et Kristen Stewart tire la gueule. Tout cela ne donne pas un grand film, loin de là…
Coup de coeur:

Charlize Theron

La date de sortie du film:

13.06.2012

Ce film est réalisé par

Rupert SANDERS

Ce film est tagué dans:

Fantastique 3D

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 La Critique


Après les deux La guerre des boutons (et le « succès » que l’on connaît), voilà que c’est au célèbre conte Blanche Neige de connaître deux adaptations qui sortent à des dates rapprochées au cinéma. Après une première version un peu cucul il y a deux mois, voici venir l’adaptation plus « guerrière ». Il est vrai que, de la trame principale du conte, on peut faire à peu près ce que l’on veut, surtout que les scénaristes ne se privent pas pour partir un peu dans tous les sens tout en gardant les marqueurs principaux et indispensables. Deux choses m’inquiétaient un peu avant d’aller voir ce film : d’abord, le pedigree du réalisateur pour qui c’est le premier film (il faut bien commencer un jour me direz-vous). Ce n’est jamais rassurant pour un tel blockbuster car on peut être à peu près sur que le réalisateur ne sera qu’une pièce pas forcément majeure du processus cinématographique mais qu’il sera plutôt là pour appliquer ce que lui disent les producteurs. D’ailleurs, la mention sur l’affiche n’est pas pour me rassurer d’avantage : « par le producteur d’Alice au Pays des Merveilles ». Si, d’abord, ce film ne m’avait pas énormément plu, notamment par son aspect visuel, cela confirme mes craintes quant à la place du réalisateur qui ne serait donc qu’un exécutant. Finalement, on a malheureusement un peu ce à quoi on pouvait s’attendre. C'est-à-dire un film qui n’est pas bon…

Le problème principal de ce long métrage, c’est que l’affiche dit à peu près tout : une esthétique très sombre et, je trouve, particulièrement moche. De plus, les deux personnages (les gentils) qui entourent la Reine (la méchante) ont des armes à la main : preuve que le combat sera violent. Voilà, une fois qu’on a dit cela, il n y a plus vraiment grand-chose à rajouter. Au niveau de l’aspect visuel, je dois avouer que j’ai énormément de mal avec ce genre de paysages complètement désolés, très sombres, auxquels se surajoutent des éléments comme des corbeaux, ou des bêtes en tout genre… Mais, en même temps, on ne peut pas reprocher au film de ne pas assumer cette esthétique. Par exemple les décors ou les costumes sont parfaitement dans le ton. D’ailleurs, tout un passage se déroule dans le « sanctuaire », lieu enchanteur où tout est joli (les petits serpents recouverts d’herbe ont l’air tellement mignons). Là, clairement, la réalisation en fait des tonnes pour bien montrer le contraste, jusqu’à saturation parce que le spectateur n’est pas non plus complètement débile et comprend vite qu’il y a une différence. Cela est même marqué dans la musique, comme souvent dans ce genre de films, beaucoup trop présente et, en plus, pas forcément de qualité.

De plus, l’affiche annonce aussi le côté violent de ce film. Enfin, ce n’est pas non plus d’une violence extrême, loin de là. C’est juste que tout le scénario est construit autour de temps forts que sont les combats entre les différentes armées puis les protagonistes eux-mêmes, selon toujours le même schéma de focalisation sur les personnages principaux qui finissent par se combattre en un contre un. Alors, c’est vrai qu’il y a de l’action, que toutes les scènes de bataille ont le mérite d’être pas trop mal réussies et que, rien que pour cela, on ne s’ennuie guère. Le scénario dans son ensemble est, lui, plutôt cousu de fil blanc (en même temps, on connaît la fin) et si on occulte toutes les incohérences (sinon, on ne s’en sort plus), l’histoire est tellement simple qu’elle se tient à peu près. De la réalisation de Rupert Sanders, il y a quelques petites choses à dire, la première étant qu’il n’a pas peur des clichés les plus éculés, notamment au niveau des ralentis, où il ne laisse pas sa part au chien. Parfois, on se demande quand même comment on peut encore faire ça maintenant (genre le ralenti du bonhomme sortant de la fumée ou celui du cheval au galop). Ca a été fait tellement de fois que je me dis que les réalisateurs devraient maintenant s’autocensurer, mais visiblement, non. Ensuite, le problème du travail de Rupert Sanders lui-même, c’est qu’il est complètement occulté par un déluge d’effets spéciaux. Que ce soient des vieillissements, des transformations de tous types ou encore des scènes de combat, il n’y a presque pas une seule séquence qui semble véritablement « naturelle » et c’est, il faut l’avouer, un peu embêtant à la longue. Alors, le travail du réalisateur là dedans, il est toujours en discussion.

Au niveau des acteurs, ce sont pour moi trois confirmations. Charlize Theron, même si elle en fait un peu trop sur certaines séquences, est tout de même plutôt convaincante dans le rôle de cette méchante assumée. Elle prouve en tout cas qu’elle est bien une grande actrice, capable de se fondre dans des rôles toujours différents avec la même réussite. J’ai beaucoup plus de mal avec Kristen Stewart que je trouve assez peu crédible dans ce rôle. Mis à part faire une moue boudeuse tout le long du film, elle ne donne pas vraiment vie à un personnage qui n’apparaît pas non plus extrêmement intéressant puisque, bien que très courageuse et guerrière, elle est toujours en recherche de l’aide de compagnons d’infortune. Et quand elle décide de prendre les choses en main, là, la crédibilité d’actrice en prend un coup. Le discours d’appel aux troupes est ainsi presque risible tant cette Blanche Neige ne motiverait pas la moindre personne avec cette voix et ces intonations. Mais bon, tout le monde la suit quand même, sans doute parce qu’elle est « la fille de son père ». Chris Hemsworth, lui, fait du Chris Hemsworth. Avec sa taille et sa dégaine, cet acteur peut-il vraiment faire d’autres rôles que ceux du gentil bourrin qui casse à peu près tout ce qui se présente à lui. Là, en plus, son personnage n’est pas vraiment fouillé donc, forcément, il n’a pas vraiment l’occasion de faire autre chose.



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