James Bond est en pleine évolution. Ce dernier opus confirme le virage pris depuis Casino Royale. Le personnage principal est beaucoup plus « brut de décoffrage ». La première partie du film est très révélatrice de cela avec des adversaires tués sans qu’il y’en ait forcément besoin. On voit apparaître la face sombre de 007. Tout au long du film, il n’y a presque aucune réplique bien sentie de sa part.

Un James Bond beaucoup plus rude pour un scénario assez basique qui laisse la part très belle aux scènes d’action en tout genre : poursuite en voiture, sur les toits ou batailles dans le feu… C’est dans ce genre de scènes que l’on voit l’influence majeure de la trilogie Bourne sur tous les films d’action et particulièrement sur la licence Bond. La scène de poursuite sur les toits de Sienne m’a fait énormément penser à celle de Tanger dans La vengeance dans la peau avec des prises de vue identiques. Une scène d’action est très originale dans sa forme, c’est celle qui se déroule à l’opéra de Bregenz pendant la Tosca puisque c’est justement la musique de cette pièce que la scène se déroule : c’est plutôt bien réussi. En tout cas, moi, j’apprécie ce Bond plus « humain », auquel Daniel Craig rend toute cette dimension. Mais, tout de même, dans le cas de ce film, le scénario aurait pu être un peu plus soigné.