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TimFaitSonCinema
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MAN OF STEEL

Alors que la planète Krypton est en danger de destruction, Jor-El, un scientifique renommé décide d’envoyer son fils sur terre pour préserver leur race. L’enfant est recueilli par ceux qui deviennent ses parents adoptifs. En grandissant, il se découvre des pouvoirs très importants qu’il va chercher à comprendre.
Verdict:
On a rarement vu une telle débauche de moyen tant ça explose dans tous les sens pendant plus de deux heures. Techniquement, il n’y a rien à dire mais c’est quand même un peu lassant à la longue, surtout qu’il n’y a pas grand-chose dans le fond.
Coup de coeur:

Les effets spéciaux

La date de sortie du film:

19.06.2013

Ce film est réalisé par

Zack SNYDER

Ce film est tagué dans:

Film de super héros

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 La Critique


Superman est peut-être, avec Batman, le super-héros le plus connu en France. En tout cas, moi qui suis plutôt inculte dans ce que l’on appelle les comics et où la bataille fait rage entre DC Comics et Marvel, c’est le sentiment que j’ai. Après quatre films dans les années 80, Superman Returns avait marqué en 2006 le retour de ce super-héros au cinéma. Malgré un budget énorme, le film fut un échec relatif au box-office (200 millions de recettes aux Etats Unis et 1,5 millions d’entrées en France). La suite qui était prévue fut annulée et il a été décidé de passer à un autre projet. Quand j’ai su que c’était Christopher Nolan qui prendrait en charge cette nouvelle saga, tout en ne réalisant pas les films (au moins pas le premier), je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ce qu’il avait fait avec la trilogie sur Batman. Il s’agissait là d’un vrai retour aux origines et d’une volonté de faire un peu table rase du passé en termes d’adaptation pour en donner une vision la plus juste possible. Avec les trois films sur le Dark Knight, Nolan avait vraiment réussi son coup, en livrant des films d’action parfaitement maitrisés mais où le côté sombre et torturé du personnage principal était également très important. On était donc en droit d’espérer pour ce reboot (terme donné pour une nouvelle version qui repart sur des bases identiques mais pour prendre d’autres directions) quelque chose de grand, avec, en plus, Zack Snyder aux commandes, lui qui est considéré comme l’un des réalisateurs à l’identité visuelle la plus forte aujourd’hui. Mais, dans l’ensemble, si ce Man of steel reste assez impressionnant par son côté spectaculaire, il demeure aussi un film assez peu intéressant sur le fond.

Comme dit précédemment, je ne m’y connais pas beaucoup en comics mais il me semble que ce super-héros n’est pas forcément le plus intéressant en termes de personnalité pure. D’abord, pour moi, quand il commence à y avoir des histoires d’autres planètes et tout le tintamarre intergalaxique qui va avec, je dois bien avouer que ce n’est pas forcément ma tasse de thé. Et là, pour le coup, on est servi puisque tout est basé sur le fait qu’il ne vienne pas de notre monde. La seule question qui se pose vraiment est celle que tout le film ressasse, parfois un peu trop d’ailleurs : quelle est sa place dans le monde humain ? Doit-il être considéré comme un héros ou un paria ? Après la partie introductive qui se passe sur la planète Krypton, le scénario décide de ne pas utiliser une structure vraiment chronologique mais de partir de Clark Kent à l’âge adulte et de revenir par des flash-backs successifs sur les évènements essentiels dans sa jeunesse et son adolescence et qui ont fait de lui ce qu’il est devenu : un jeune homme qui se sait différent des autres, qui doit tout faire pour ne pas le montrer et qui cherche un sens à cette spécificité et au fait de savoir comment utiliser au mieux la force surnaturelle qui est en lui. Il aura même au cours du film de plus amples explications sur le lieu d’où il vient et la tâche qu’on lui a assignée et qui n’est pas vraiment évidente au premier abord.

Ces retours dans le passé sont parfois intempestifs et surtout pas toujours amenés de la manière la plus fine (il voit un bus de ramassage scolaire et pense au moment où il a sauvé ses camarades d’école de la noyade…). Ils permettent en fait de poser au mieux les bases de la psychologie et du fonctionnement du héros, ce qui est d’ailleurs l’objet de tout le film en vue des suites qui vont venir. Cela ne permet néanmoins pas au personnage principal de véritablement se révéler et il reste donc assez peu intéressant tout au long du film. Henry Cavill l’interprète pourtant de manière honnête mais il n’a pas grand-chose à en tirer du fait même d’un scénario qui ne le met sans doute pas assez réellement en valeur et qui ne pose finalement les questions existentielles qu’il devrait se poser qu’à une échelle qui le dépasse toujours. Amy Adams, elle, campe une Loïs Lane qui semble ici un peu niaise alors que le méchant du film, le Général kryptonien Zod (Michael Shannon, qui fait un peu peur), aurait peut-être pu être davantage fouillé car c’est un personnage finalement assez ambigu et loin d’être inintéressant. On devrait sans doute être amenés à revoir tous ces personnages dans les prochains films qui vont suivre et qui, je l’espère, vont permettre de fouiller davantage chacun des protagonistes.

Mais Man of steel ne fait pas que poser tranquillement les jalons de tout ce qui pourrait suivre, c’est aussi et surtout un film d’une « brutalité » inouïe. En effet, j’ai rarement vu autant de casse. C’est simple, je pense que presque un tiers des 140 minutes du long-métrage sont consacrées à des scènes de batailles ou guerres en tout genre (que ce soit sur Krypton ou sur la terre) et ça en met partout. Zack Snyder ne fait pas les choses à moitié puisque le tout est fait à grand renfort d’effets spéciaux en tous genres. C’est sûr que c’est particulièrement jouissif au début parce que, au fond, on adore quand ça cartonne dans tous les sens au cinéma. C’est l’un des côtés « magique » du Septième Art et ici, c’est techniquement plutôt réussi. Mais, au bout d’un moment, ça devient tout de même particulièrement abrutissant de voir notamment Superman arriver en volant à pleine vitesse vers tout ce qui bouge. Ça pète tellement de partout que l’on a à la fin du mal à réellement se réjouir devant une forme d’orgie absolue en termes de scènes de ce genre. Pour compléter le tout, Hans Zimmer envoie clairement la sauce en termes de musique avec la puissance qui peut le caractériser quand il décide d’en mettre. Sa bande son s’accorde en tout cas très bien à l’ensemble du film puisque les thèmes plus calmes sont aussi plutôt réussis. Bref, le compositeur allemand prouve une nouvelle fois que, dans ce genre de situations, un réalisateur peut lui faire confiance pour composer une musique de qualité. Pour ce côté spectaculaire, il n’y a donc rien à dire, si ce n’est que c’est juste dommage que ce soit au service d’un scénario dans l’ensemble trop creux.


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Soph 30.06.2013, 23:38

Grosse déception pour moi !!! Comme tu le dis, pas de fond, et c'est bien dommage... Par contre, pour moi la musique ne m'a pas du tout fait rêver, je suis sortie du ciné sans qu'elle m'aie fait ni chaud ni froid....
Et le beau gosse (ok je l'avoue, une des raisons pour moi de voir le film) en pyjama bleu avec sa couverture doudou autour du cou ben ça fait pas rêver les mouettes...


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