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TimFaitSonCinema
Melanie est l’une des dernières humaines à avoir résisté à ces extra-terrestres qui prennent possession des corps humain. Elle est malgré tout attrapée mais parvient à faire évoluer l’esprit qui la contrôle afin de sauver ceux qu’elle aime.
Verdict:
A partir d’un scénario vraiment limite, Andrew Niccol n’arrive pas à tirer à grand-chose et, assez vite, on s’embourbe dans cette histoire d’amour (mal) déguisée. En plus, Saoirse Ronan ne porte en aucun cas le film. C’est donc bien décevant…
Coup de coeur:

Les costumes

La date de sortie du film:

17.04.2013

Ce film est réalisé par

Andrew NICCOL

Ce film est tagué dans:

Science-fiction

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 La Critique


Quand on nous survend un film comme étant celui tiré du livre de l’auteur de Twilight, il y a déjà un peu de quoi s’inquiéter. En effet, tout le marketing a été fait autour du fait que Stephenie Meyer soit celle qui a imaginé cette histoire. Cela a sans doute permis de rameuter toutes les adolescentes fan de Robert Pattinson du coin (je suis peut-être un peu méchant, pour le coup) et c’est un élément qu’il ne faut pas vraiment négliger dans une période où la fréquentation en salles n’est pas forcément des plus florissantes. Personnellement, je ne connais absolument rien au phénomène Twilight et je serais bien incapable de dire s’il y a des ressemblances entre la saga qui a fait connaître son auteur et le livre suivant (souvent le moins évident pour un écrivain qui rencontre le succès). Tout ce que je peux dire, c’est que ce film est clairement destiné à une cible à peu près identique… Alors, forcément, vous allez me demander pourquoi je suis allé le voir. En soi, ce n’est pas une mauvaise question et je dirais même que je me la suis posée sérieusement avant mais surtout après la séance… En fait, moi, si j’y suis allé, c’est plutôt pour le nom du réalisateur. Andrew Niccol est en effet un metteur en scène plutôt respecté qui s’était fait connaître par Bienvenue à Gattaca mais aussi en écrivant le scénario du Truman Show et qui avait surtout explosé avec son film le plus « réaliste » (mais pas le moins flippant), Lord of War. Son précédent long métrage (Time Out) m’avait pas mal déçu car je trouvais l’idée super mais le traitement fait beaucoup trop paresseux. Là, il prend les commandes d’une grosse production qui ressemble autant à une machine marketing qu’à un véritable film. Et, honnêtement, il n’en tire pas grand-chose…

Il n’est pas aidé, il est vrai, par le scénario qui n’est vraiment pas bien compliqué et que l’on peut qualifier, si l’on veut être gentil, de cul-cul. On est encore dans de la science-fiction (mon Dieu, que m’arrive-t-il ?) mais que l’on peut qualifier de très soft, voire même d’édulcorée au maximum. Le monde dans lequel tout se passe est identique au nôtre, la seule chose qui a changé, c’est le fait que les humains soient « habités » par des extra-terrestres. Là encore, l’idée de départ n’est pas forcément idiote mais la façon dont elle est utilisée, par contre, laisse beaucoup plus à désirer… Tout est en fait ramené à une histoire d’amour double (forcément, les deux esprits ne sont pas d’accord sur la personne à aimer) et cela donne des scènes parfois assez ridicules (« embrasse-le pour te réveiller… »). Il y a aussi la notion de famille qui est extrêmement importante, notamment avec son petit frère. On est donc dans deux clichés absolus de ce genre de films. Et puis toute cette histoire d’humains qui survivent on ne sait trop comment (ou si, par un système de miroirs), traqués qu’ils sont par des « méchants » extra-terrestres, ça va cinq minutes mais pas plus… Dans l’ensemble, il n’y a vraiment pas grand-chose de réellement intéressant dans cette histoire et même l’idée de double personnalité est traitée par-dessus la jambe. Et ce n’est pas sauvé par le jeu des acteurs, malheureusement. Pour jouer la jeune héroïne, le choix s’est porté sur Saoirse Ronan que l’on avait découvert en jeune sœur de Keira Knightley, par qui le drame arrive dans Reviens-moi et, depuis, elle avait tourné dans pas mal de gros films. Là, honnêtement, ce n’est pas loin d’être un très gros ratage pour elle car elle est particulièrement peu charismatique et très lisse. Elle ne dégage presque rien et, en tant que spectateur, on n’a vraiment pas envie de la suivre (ou de les suivre, c’est selon…). C’est dommage car là aurait pu résider un petit intérêt mais il s’éteint bien vite.

En fait, si on regarde bien, il n’y a pas grand-chose à dire car c’est le type de film qui est en fin de compte assez vide. Tout ce qui doit se passer se déroule sans trop d’anicroche, la réalisation n’a absolument rien d’exceptionnel (mais ce n’est pas mauvais non plus). On peut remarquer un vrai travail intéressant sur les costumes. En même temps, quand on commence à s’intéresser sérieusement à cette question, c’est bien qu’il y a un petit problème, non ? Il manque en fait un vrai supplément d’âme à ce film. Alors vous me direz que, justement, le problème est que l’héroïne a en quelque sorte deux esprits dans un seul corps. Ça serait donc qu’elle aurait pris l’âme qui aurait pu habiter le film. Cette théorie n’est pas forcément idiote et j’irais presque jusqu’à dire qu’elle se tient !! Il paraîtrait que des suites du livre seraient déjà prévues (ce qui n’est guère étonnant). Cela signifie donc que le film connaîtra lui-aussi des suites. Mais, cette fois-ci, cela se fera sans moi car si c’est pour revoir des bellâtres combattre pour deux femmes en une, je crois bien pouvoir m’en passer… Et il faudrait qu’Andrew Niccol retrouve un sujet un peu plus sérieux pour nous refaire un vrai bon film car il en est capable, le bougre. Mais ce n’est pas avec un tel scénario qu’il allait faire grand-chose, malheureusement pour lui…



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