La Critique
Drôle de film, qui, pendant une heure et demie, nous offre du « Kusturica » un peu surfait (situations invraisemblables, personnages caricaturaux, engueulades trop forcées et pas vraiment crédibles : ah, les russes à Paris, c’est quand même quelque chose à voir !). C’est un peu de la comédie de bas étage, en fait et c’est même parfois agaçant. Les acteurs sont plutôt bons dans ce qu’on leur de mande de faire mais, ça a un peu du mal à passer. Tout de même, cet aspect loufoque est entrecoupé d’une scène bien plus calme, celle du repas entre Anne Marie Jacquet, la violoniste soliste (jouée par une convaincante Mélanie Laurent) et Alekseï Filipov. Scène intéressante car elle fait passer le film dans une autre dimension, bien plus dramatique.
Tout cela est fait pour mieux emmener le dernier quart d’heure, ce fameux concerto qu’on attend depuis le début, point d’orgue du film. C’est d’abord pas mal musicalement (moi, j’aime plutôt bien Tchaïkovski, n’en déplaise à certains membres de ma famille…), mais surtout, c’est très intense émotionnellement car très bien réalisé, puisqu’on apprend enfin ce que le film nous laisse deviner. Ca prend au cœur sans qu’on s’y attende trop. Le film finit ainsi sur une superbe photographie des deux personnages principaux et centraux de ce film que le Concerto a permis de réunir.