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TimFaitSonCinema
Dans la France occupée par les allemands, en 1944, les groupes de jeunes de deux villages rivaux se font la guerre des boutons.
Verdict:
Un film complètement bâclé qui se prend vraiment trop au sérieux. C’en est souvent plus risible qu’autre chose.
Coup de coeur:

Pas grand chose...

La date de sortie du film:

21.09.2011

Ce film est réalisé par

Christophe BARRATIER

Ce film est tagué dans:

Comédie

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 La Critique


Christophe Barratier est surtout connu pour avoir réalisé Les Choristes, film qui, à sa sortie, ne m’avait pas dérangé mais qu’il vaudrait mieux que je ne revois pas maintenant, sous peine de réviser complètement ma vision, ce dont je n’ai pas forcément envie. Barratier adore visiblement cette époque autour de la deuxième guerre mondiale puisqu’après avoir fait allusion au Front Populaire avec Faubourg 36 puis à la période de l’immédiat après-guerre avec Les choristes, il place cette fois-ci sa Nouvelle guerre des boutons au cœur même du conflit. Pour un résultat plus que navrant.

Commençons d’abord par le scénario. En plaçant sa guerre des boutons au cœur d’un épisode historique véridique et fondateur pour plusieurs raisons, le scénario veut bien sûr mettre en relation deux évènements : la petite bataille que se mènent deux villages, plus pour rigoler qu’autre chose, et la guerre, réelle, celle qui tue pour de vrai. Tout cela est montré de façon tellement lourde pendant tout le film que ça en devient très gênant. En effet, lorsque le petit chefaillon des jeunes du village se met à déclarer : « on a gagné une bataille mais pas la guerre » ou « il y aura du sang et des larmes », on ne peut pas s’empêcher de trouver cela complètement absurde, voire même totalement idiot. De plus, la fille dont Lebrac (ce fameux chefaillon) tombe amoureux est juive et cachée par la jolie mercière du village (plus cliché, tu meurs). C’est finalement sa traque qui va permettre de réunir les deux bandes,… Plein de bons sentiments, et de phrases chocs (« il y a plusieurs façons de résister »,…) pour faire plaisir à tous les âges.

Tout cela fait que le film est doté d’un scénario à se taper la tête contre les murs tant tout est couru d’avance. En multipliant les différentes pistes qui ne servent à rien (si ce n’est à faire un peu jouer les acteurs connus qui font vendre du billet), le scénario perd complètement l’idée de départ du film qui est celui d’une bataille plutôt inoffensive entre deux villages voisins. Pour traiter ce rapport entre enfants, par contre, là, le scénario est très pauvre et ne fait que s’accumuler des combats sans intérêt entre « gentils » et « méchants ». Pour meubler ce vide, il faut bien accumuler des scènes entre adultes qui n’ont souvent aucun rapport avec les enfants. Il n’y a globalement aucune originalité, puisqu’on sait toujours à l’avance ce qui va se passer et les personnages sont tellement caricaturaux qu’une fois qu’on les a vu une fois, on a juste qu’une seule envie : ne plus les revoir.

Pour ce qui est de la réalisation, certaines séquences m’ont tout simplement fait exploser de rire tant leur côté prévisible et niais dépasse l’entendement. Ne ratez surtout pas (si vous allez quand même voir ce film) la scène où le personnage de la mercière passe en vélo devant son ancien amoureux, le professeur. Un ralenti ignoble avec une musique de fond mielleuse. C’est sans doute une des scènes les plus grotesques vue depuis longtemps au cinéma mais aussi une de celles où j’ai le plus rigolé (c’est déjà ça…). Mais, le pire, c’est qu’à peu près tout est à l’avenant puisque le film est réalisé à la serpe, sans aucune originalité ni même aucune volonté d’offrir quelque chose d’un peu différent et de non formaté. On a parfois vraiment l’impression que le réalisateur se prend très au sérieux et c’est vraiment risible. Les acteurs adultes (vedettes présumées) en rajoutent des tonnes chacun dans leur style (LA scène de Jugnot est insupportable en ce sens) et même les enfants jouent mal. On est en 1944 et ils parlent et se comportent comme aujourd’hui. La seule raison d’aller voir ce film, c’est peut-être les paysages auvergnats car il y a pas mal de plans aériens avec des jolies vues. Mais quand il n’y a plus que ça pour sauver un film, c’est qu’il y a du souci à se faire. Beaucoup de souci, même…


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Francois 02.10.2011, 13:20

C'est décidé, je n'irai donc pas le voir !
Ça sentait la quenelle ce film, ou ces films ...
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Timfaitsoncinema 02.10.2011, 14:40

C'est le moins que l'on puisse dire...


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