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TimFaitSonCinema
Pi Patel, alors adulte, raconte à un écrivain son destin hors du commun : celui d’un adolescent qui a survécu dans un radeau et pendant presqu’un an au naufrage d’un cargo qui transportait toute sa famille. Et cela avec un tigre dans l’embarcation…
Verdict:
Si, dans l’ensemble, l’histoire ne m’a pas transporté, on ne peut pas passer outre la beauté visuelle de ce film. Depuis Avatar, on n’avait pas vu autant de soin apporté à une 3D et on en prend quand même plein les mirettes pendant deux heures.
Coup de coeur:

La qualité visuelle d’ensemble

La date de sortie du film:

19.12.2012

Ce film est réalisé par

Ang LEE

Ce film est tagué dans:

Film d'aventure 3D

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 La Critique


Je dois bien avouer humblement que j’avais un peu perdu de vue l’ami Ang Lee. Depuis Le secret de Brokeback Mountain, je n’avais pas trop suivi sa filmographie même si, paraît-il, le Lust, Caution méritait le détour. C’était l’époque où j’allais moins au cinéma et où je n’y avais pas forcément trouvé d’intérêt. Par contre, Taking Woodstock, son précédent film, n’était visiblement pas une grande réussite et il s’est en tout cas pris un four monumental en France (à peine 80 000 entrées). Là, pour son dernier long-métrage, il s’attaque à quelque chose de plus grand public avec un film d’aventure tiré d’un best-seller et, surtout, il décide d’utiliser la technologie 3D. Et, ici, clairement, il a envie de ne pas s’en servir uniquement comme d’un artifice ou d’un gadget mais de créer un film qui soit véritablement fait pour être projeté avec cette technologie. Dans la démarche, ce n’est pas sans rappeler Avatar, le premier long-métrage réellement créé pour la 3D. D’ailleurs, pour pas mal de raisons, on peut rapprocher les deux films, notamment pour la qualité graphique car, disons-le d’entrée, L’odyssée de Pi est, d’un point de vue purement visuel, l’une des très grandes réussites de ces dernières années. Par contre, ce qui est un peu plus embêtant, c’est que l’histoire en elle-même m’a beaucoup moins transporté. Ce qui donne au final un film qui se regarde plus qu’il ne s’apprécie.

Dès les premières images d’un générique qui ouvre directement le film, on comprend qu’on aura devant les yeux du lourd au niveau visuel. On voit tous les animaux d’un zoo baigné de soleil. Et, autant le dire tout de suite, c’est plutôt magnifique. Il y a derrière des plans qui semblent assez banals un vrai travail sur la lumière et les couleurs. Pendant tout le film, c’est d’ailleurs une constante qui ne nous lâche pas. La 3D donne une vraie profondeur de champ mais aussi, parfois, l’impression que les éléments viennent véritablement vers le spectateur. Ang Lee nous emmène littéralement dans un monde à part avec un jeu de couleurs assez impressionnant qui parcourt tout le film. Ce sont des coloris presque irréels (comme le vert sur cette île si particulière ou ce bleu en plein milieu de la mer), qui donnent à tout le film une dimension presque fantastique. D’ailleurs, L’odyssée de Pi joue beaucoup sur cette ambiguïté entre rêve et réalité et même un peu là-dessus que le film repose. Les évènements décrits semblent tellement incroyables qu’on ne veut pas y croire et la fin du film renforce tous les questionnements qu’on a pu avoir. C’est aussi un film qui se base beaucoup sur la question de la religion et sur celle de l’existence de Dieu. Toute cette problématique est introduite, à mon goût, de façon un peu artificielle et théorique. Si cela donne une dimension plus spirituelle au film dans sa globalité, il ne me semble pas non plus que cela en soit un point si essentiel et si important à développer.

Mais ce qui m’a le plus dérangé dans ce film, c’est sa manière de dérouler une histoire finalement assez simple. Il n’y a pas grand-chose à raconter et on a vraiment l’impression que le réalisateur cherche à gratter un peu de tous les côtés de quoi rallonger artificiellement le récit. C’est notamment le cas au début puisque le film met beaucoup de temps à véritablement se lancer entre les changements d’époque permanents (de celui qui raconte à la vision de ce qui est expliqué) et tout l’exposé de la situation de départ. On a vraiment envie que ça démarre et le tout met beaucoup de temps avant d’avancer. C’est le tournant du naufrage, qui intervient presque à la moitié du film (peut-être un peu avant quand même), qui fait tout bascule. D’ailleurs, cette séquence, parlons-en car elle est assez impressionnante, notamment visuellement. C’est à la fois très court (on n’est pas dans le naufrage fleuve à la Titanic) et très fort dans la manière de concentrer beaucoup d’enjeux en peu de temps. Après, on se retrouve sur le radeau avec Pi et le tigre et, à partir de là, on peut quand même dire qu’il y a quelques longueurs car il se passe un peu toujours la même chose. On voit assez peu l’évolution du personnage par rapport à une situation qui, elle, ne change presque pas en plus de deux-cent jours. Pour faire passer le temps, le réalisateur utilise beaucoup l’artifice de la musique (beaucoup trop présente) et finalement assez peu celui de la voix-off alors qu’on aurait pu penser que ça serait le cas. Par contre, avec ses retours assez fréquents vers Pi adulte, il utilise un autre procédé, pas forcément plus intéressant. En sortant de ce film, j’ai eu le sentiment qu’en ayant fait très attention à l’aspect visuel, Ang Lee en avait un peu oublié tout le reste de ce qui fait un vrai bon film. Mais, mes yeux ont quand même pris une belle claque…


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Soph 03.01.2013, 22:15

C'était nuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuul


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