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COUPE DU MONDE 2014 : LE PREMIER TOUR - GROUPE PAR GROUPE

 L'Article


Groupe par groupe

Entre ce que l’on avait pu prévoir avant le début de cette Coupe du Monde et les seize équipes qui, effectivement se retrouveront à partir de ce soir en seizièmes de finale, il y a pas mal de différences et parfois des résultats très surprenants. C’est aussi le charme de cette discipline où les surprises sont bien plus susceptibles d’arriver que dans d’autres sports collectifs.

Groupe par groupe, il va donc falloir essayer d’analyser ce qui a pu se passer pour qu’on en arrive à une phase finale où l’Amérique est en force et l’Asie complètement absente. Etant donné que je n'ai pas pu voir tous les matchs, ça reste un bilan somme toute assez partiel mais, je pense, quand même assez fidèle à ce qui a pu se passer pendant quinze jours au Brésil.

Groupe A

Sept points dans la musette pour les deux premières équipes de ce groupe qui se sont quittés sur un match nul. Le Brésil n’aura clairement pas impressionné, ni défensivement, ni collectivement. Par contre, le pays organisateur possède une étoile, qui justifie tous les espoirs placés en lui en la personne de Neymar Jr. La Croatie a fait ce qu’elle a pu avant d’exploser physiquement contre le Mexique alors que le Cameroun a fait n’importe quoi avec des comportements indignes, en interne comme sur le terrain…

La surprise : La solidité du Mexique

Lors de ses trois matchs, la Tri, comme on l’appelle, a fait preuve d’une vraie solidité et d’une solidarité de tous les instants. Ce fut notamment le cas contre un Brésil il est vrai loin d’être extraordinaire. En Coupe du Monde, il faut le savoir, le Mexique est une vraie valeur sûre. Sans être géniale, elle est presque toujours au rendez-vous des huitièmes de finale. Après, souvent, ça coince un peu puisque le manque de talent individuel finit par la rattraper.

Le match : Mexique - Brésil (0-0)

J'étais vraiment persuadé que le Brésil réussirait quand même à faire plier cette sélection mexicaine. Mais au terme d’un match loin d’être génial, la Selecao a du se contenter d’un match nul qui, pour le coup, portait assez bien son nom… Les soucis sont nombreux dans l'équipe hôte avec une grosse fébrilité derrière, un milieu pas du tout assez créatif et une attaque plombée par les performances inquiétantes de Hulk, Oscar et Fred...

Le joueur : Neymar Jr.

On l'attendait comme le Messie au pays et, étant donné la saison assez contrastée qu'il avait vécu pour sa découverte du football européen avec le Barca, j'étais assez sceptique. Après trois matchs, je le suis beaucoup moins car il a littéralement porté son équipe susur le dos. Avec ses deux doublés, des gestes de grande classe, une activité de tous les instants, il a vriament prouvé que le Brésil pouvait compter sur lui pour les quinze jours qui restent.


Groupe B

Dans l’un des groupes les plus attendus de la compétition, on a eu droit à un festival de buts avec 22 réalisations, des matchs parfois assez formidables et aucun résultat à égalité. Et, là au milieu, les Pays-Bas ont fait leur loi avec neuf points, suivis du Chili qui, en battant l’Espagne, a éliminé le champion du monde qui, lui, a fini par se consoler en punissant une Australie joueuse mais un peu limitée.Un groupe un peu fou, en somme.

La surprise : La chute de la Roja

Ca a commencé par un choc avec cette raclée prise contre les Pays-Bas et encore plus que le score, c'est vraiment la manière qui a interpellé car, après une mi-temps et cinq minutes, l'équipe s'est complètement démobilisée, au point qu'elle ne ressemble plus à rien. On pouvait croire à un (grave) accident de parcours mais le match contre le Chili a montré des carences terribles à peu près partout. Les raisons de cet immense raté sont nombreuses et on ne va pas les détailler ici mais ça reste quand même un événement assez fou que peu de monde prévoyait.

Le match : Espagne - Pays-Bas (1-5)

Bien que le Pays-Bas - Australie m'ait enthousiasmé comme rarement, le match de ce groupe reste quand même le premier car c'est une surprise majeure qui a même tourné vers la fin au grand n'importe quoi tant les Hollandais avaient d'occasions pour marquer encore plus. Franchement, je pense que personne n'avait parié là-dessus et, surtout, sur une telle démission de la défense espagnole.

Le joueur : Arjen Robben

Il a beau rendre fou quand on le voit jouer tant il est individualiste, il n'en reste pas moins un joueur d'exception et son match contre l'Espagne est un modèle du genre. Quand il accélère, il est quasi-inarêtable tant il maitrise parfaitement le ballon. Un talent brut qui devrait quand même parfois un peu plus donner son ballon...


Groupe C

C’était sur le papier le groupe qui semblait le plus homogène mais il a vitre trouvé son maître avec une Colombie assez impressionnante dans les résultats avec neufs buts marqués et trois victoires. Derrière, les Japonais ont souffert alors que la Grèce et la Côte d’Ivoire se sont disputées un véritable seizième de finale dont les Hellènes sont finalement ressortis vainqueurs au dernier moment  d’un match parfois assez dingo. Les Ivoiriens peuvent clairement s’en mordre les doigts car pour une fois qu’ils n’étaient pas dans le groupe de la mort.

La surprise : La qualification de la Grèce

Après qu'ils aient perdu leur premier match 3-0 contre la Colombie, plus personne ne donnait très cher de la Grèce et de son jeu prétendument ultra-défensif. Le 0-0 face au Japon (visiblement une des pires purges de ce premier tour) n'a pas beaucoup plus rassuré. Mais c'est le type déquipes à qui il ne faut pas laisser une seule once d'espoir, ce que la Côte d'Ivoire avait visiblement omis. Après un match héroïque et parfois brillant, ils ont réussi à sortir les Africains de cette Coupe du Monde grâce à une victoire.

Le match : Côte d'Ivoire - Grèce (1-2)

Et cette victoire, c'est sur un modèle de jeu de contre-attaque brillant qu'elle s'est construite. Honnêtement, j'ai été enthousiasmé par cette équipe qui, bien sûr, jouait plutôt bas mais qui, par contre, se projetait à fond les ballons devant avec ses deux latéraux, l'inoxydable Karagounis dans un rôle de quaterback et Samaras devant en tour de contrôle. Ça a fini par payer au bout du match sur un pénalty indiscutable selon moi et c'était finalement plutôt mérité.

Le joueur : James Rodriguez

Si la Colombie a réalisé un tel premier tour, elle el doit en grande partie à James Rodriguez, le joueur de Monaco sur lequel tous les espoirs de la nation se sont reportés après le forfait de la star Falcao. Il répond largement aux attentes et offre de très belles perofrmances et quelques buts de folie (comme celui contre le Japon). D'après le propre classement de la FIFA (qui vaut donc ce qu'il vaut), c'est aujourd'hui le meilleur joueur du Mondial. Et il joue en France !


Groupe D

Il était là le vrai groupe complètement fou puisqu’il regroupait pas moins de trois champions du monde. La bataille s’annonçait féroce entre ces trois pays mais c’est finalement le quatrième larron, celui que personne n’attendait (le Costa Rica) qui s’en est le mieux sorti avec sept points au compteur et une solidité à toute péreuve (un seul but encaissé). Derrière, il y a forcément eu de la casse et qi l’Angleterre a donné l’impression de ne jamais y croire, italiens et uruguayens se sont livrés à un combat sans merci (à tous les niveaux) dont les Sud-Américains sont ressortis vainqueurs.

La surprise : La qualification du Costa Rica

Alors là, je pense que personne ne l'avait vu venir. Dans un groupe où, forcément, un gros allait sortir, tout le monde (et moi le premier) misait sur trois défaites pour une équipe d'Amérique centrale qui ne comportait que quelques noms pas inconnus (Campbell ou Ruiz). Pourtant, après deux journées et autant de victoires, c'étaient bien eux qui disaient bonjour aux huitièmes de finale. Et cela avec de la cohérence, de la générosité et, quand même, un peu de talent. Les italiens et les Anglais n'auront plsu que leurs yeux pour pleurer

Le match : Italie - Angleterre (2-1)

Pour un premier match de la compétition, dans une ambiance visiblement étouffante, les deux équipes ont offert un sacré beau spectacle avec de la qualité technique, de l'intensité, de jolis buts. bref, tout ce qu'on aime voir dans un match. Même si c'était à minuit en France, j'ai tenu jusqu'au bout. Malheureusement, quand on voit la suite de la compétition des deux équipes, on a l'impression que ça les a aussi "tué" physiquement pour le reste de la compétition.

Le joueur : Luis Suarez

On n'a pas forcément envie de parler de l'extrasportif mais ça restera quand même l'un des gestes de cette Coupe du Monde : Luis Suarez mordant le défenseur italien Giorgio Chiellini. Le pire, c'est que venant du bonhomme, ce n'est même pas si surprenant car il est coutumier du fait. C'est tellement dommage car, avant, et notamment contre l'Angleterre, il nous avait encore montré quel formidable footballeur il peut être...


Groupe E

L’opposition rencontrée par la France a confirmé le fait que, dans les faits, nous avions bien eu beaucoup de chance au tirage. Car même la Suisse que l’on annonçait comme un possible épouvantail a peiné avant de faire chuter un Honduras particulièrement faible. C’est en tout cas le seul groupe où deux équipes européennes ont réussi à se qualifier ensemble. Mais, bon, en face, ce n’tait pas non plus ce qui se fait de plus fort sur le continent américain…

La surprise : Qu'il n'y ait pas eu de surprises

C’est finalement le seul groupe où la logique de départ a plutôt été respectée. On imaginait la France et la Suisse sortir du groupe et ça a été le cas. Il faut dire que, en face, l’Equateur (seule équipe sud-américaine à ne pas se qualifier) ou le Honduras n’ont pas opposé une farouche résistance. Honnêtement, la France n’a pas encore été véritable testé mais on va vite voir ce qu’elle a vraiment dans le ventre.

Le match : France - Suisse (5-2)

C’était le moment où la France serait « enfin » en difficulté, là où elle pourrait se tester face à une équipe qui commençait presque à nous faire peur. Et puis, assez vite, on a compris que de match, il n’y aurait pas vraiment. La blessure de leur défenseur centrale n’a pas arrangé les affaires de Suisses qui ont assez vite sombré jusqu’à être menés de cinq buts. Heureusement, au cours des dix dernières minutes, ils ont un peu sauvé l’honneur. Mais je vous assure qu’on se sentait bien en se rendant à Genève le lendemain !

Le joueur : Karim Benzema

Même si l’Equatorien Enner Valencia a été la révélation de ce groupe, c’est bien l’attaquant français qui a fait la plus forte impression. Malgré un troisième match plus difficile et un penalty raté face à la Suisse, il a marqué de son empreinte les deux premiers avec des buts, des déplacements tranchants, des passes décisives et une véritable envie de tout donner sur le terrain. On attendait vraiment cela d’un attaquant sorti d’une très bonne saison au Real Madrid.


Groupe F

Le groupe dont j’ai vu le moins de matchs (jamais un en entier mais des bouts par ci par là). Alors j’aurai un peu de mal à juger mais, visiblement, face à une opposition quand même pas formidable, l’Argentine a énormément peiné alors que la Bosnie, elle, a sombré avant de se reprendre dans son dernier match. Le Nigéria en a profité pour retrouver les huitièmes de finale et l’Iran a explosé physiquement après deux prestations courageuses.

La surprise : La Bosnie éliminée d'entrée

Avec des joueurs talentueux (Misimovic mais surtout Pjanic ou Dzeko), la Bosnie-Herzégovine s’avançait avec ambition pour sa première Coupe du Monde. Mais deux défaites lors des deux premiers matchs ont fini de les plomber. Eux estiment avoir été victimes de trop nombreuses erreurs d’arbitrage (ce qui n’est pas forcément faux) mais, honnêtement, dans ce groupe, il y avait quand même de quoi s’en sortir, non ?

Le match : Iran - Nigéria (0-0)

Dans un groupe où j’ai vu aucun match en intégralité, j’ai un souvenir assez cocasse du dernier quart d’heure de cette rencontre, que j’ai vu en rentrant d’un film (j’avais bien fait d’y aller finalement). C’était à peu près n’importe quoi et ça ressemblait plus à un seizième de finale de Coupe de France entre une Ligue 2 et une National. Techniquement désastreux malgré une envie d’aller vers l’avant. Mais quelle bouillie de football…

Le joueur : Lionel Messi

Oui, ce n’est pas très original puisque, depuis bientôt dix ans, l’Argentin est un phénomène complètement dingue et est, selon moi, le meilleur joueur au monde. Mais, avec l’Argentine, ses performances étaient toujours un peu discutées. Avec quatre buts en trois matchs, dont trois qui ont véritablement sauvé l’Albiceleste, Messi a fait plus que vendre du rêve au Brésil. Peut-il porter son équipe jusqu’au bout ? Avec cet homme-là, tout peut arriver…


Groupe G

Tout s’est en fait joué lors de ce premier match qui a vu l’Allemagne mettre une rouste terrible à des Portugais qui ont un peu fait n’importe quoi ensuite. Ils ont arraché un nul miraculeux contre des Américains plutôt entreprenants avant de gagner difficilement contre un Ghana qui, lui aussi, a connu des remous internes assez importants alors qu’ils avaient arraché un bon nul contre l’Allemagne. C’est dans ce groupe qu’il y a la seule qualification qui se joue à la différence de buts. D’où le souci avec 4-0 d’entrée pour le Portugal…

La surprise : Le Portugal déjà à la maison

Quand on possède en son sein un phénomène tel que Cristiano Ronaldo (quand même Ballon d’Or cette année) ainsi que des joueurs de talent, on se doit d’aller loin dans une telle compétition. Mais il y a eu de tels manques (un vrai gardien, un n°9 performant), des prestations si décevantes (le milieu de terrain pourtant génial lors de l’Euro 2012) et une conjonction de facteurs négatifs (blessures, suspensions) que, finalement, c’est presque logiquement que la « deuxième » Selecao a fait ses bagages. Ronaldo, lui, n’a pas pu sauver la patrie en danger…

Le match : Allemagne - Portugal (4-0)

C’était un match forcément excitant entre deux gros cadors européens et on attendait de voir ce que l’Allemagne avait vraiment dans le ventre après une préparation vraiment pas évidente. Et bien pour voir, on a vu : une efficacité terrible, un Thomas Müller en mode Destruktor, un milieu de terrain au top. Et le Portugal s’est fait manger à tous les niveaux, au point que Pepe en perde ses nerfs et finisse aux vestiaires avant ses coéquipiers qui, eux, ne s’en sont jamais relevés par la suite.

Le joueur : Thomas Müller

Je sais que ce n’est pas le joueur le plus sexy, le plus flashy, celui dont rêvent les filles et que veulent imiter les jeunes garçons. Oui, c’est vrai mais Thomas Müller n’en reste pas moins un attaquant exceptionnel et d’une efficacité redoutable en Coupe du Monde. A seulement vingt-quatre ans, il a déjà marqué neuf buts en Coupe du Monde (quatre cette année). Klose peut trembler, et je crois que ce dernier en a bien conscience !!!


Groupe H

Ce sont deux pays amis de la France, la Belgique et l’Algérie qui ont tiré leur épingle dans un groupe qui, sur le papier, paraissait plutôt homogène. C’est plutôt logique pour les Diables Rouges qui ont quand même plutôt peiné dans le jeu mais ont assuré l’essentiel avec trois victoires. C’est bien plus surprenant pour l’Algérie qui a réussi un festival face à de décevants Coréens avant de résister à une Russie qui prouve qu’elle a encore du travail pour bien être représentée lors de la prochaine édition qu’elle organisera.

La surprise : L'Algérie qualifiée

Ce n’était pas forcément l’équipe africaine la plus attendue de la compétition et les soucis à la Fédération (coach Vahid semblait menacer depuis un temps) ne présageaient rien de bon. Une défaite d’entrée contre la Belgique après avoir mené un but à zéro pendant longtemps aurait même pu finir de les achever. Mais, au contraire, dès le match suivant, ils ont su se remobiliser et atomiser la Corée du Sud en première mi-temps (3-0 à la pause) avant de contenir la Russie. Un premier huitième de finale et c’est la folie dans le pays. Tant mieux pour eux !

Le match : Russie - Algérie (1-1)

Une sorte de seizième de finales où l’Algérie avait le droit de ne pas gagner afin de se qualifier pour le tour suivant. Après un début de match équilibré, les Russes pensaient avoir douché les espoirs algériens en mettant un beau but mais, par la suite, ils n’ont plus montré grand-chose et ont laissé revenir les Algériens dans la partie. Eux ne se sont pas privés d’égaliser et de rejoindre l’Allemagne, trente deux ans après leur victoire historique contre cette même équipe.

Le joueur : Islam Slimani

Son entrée dans l’équipe a transformé le jeu. Avec sa taille et sa présence, il a permis à tout le bloc de monter et d’être plus performant offensivement. Et puis, surtout, il a marqué le fameux but égalisateur qui a qualifié la sélection pour les huitièmes. Rien que pour cela, c’est déjà une légende de l’autre côté de la Méditerranée.


Maintenant, place aux matchs à élmination directe, là où le football prend toute sa saveur !! Je vous en dirai des nouvelles !



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jct 29.06.2014, 06:58

Tim, tu es quand même un sacré geek du sport.... Bilan incroyable. Il te reste à faire le bilan match par match maintenant, durant ton temps libre :-)
Bons matches à suivre...


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