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TFSC EN MODE EURO 2016 : J-4

 L'Article


J-4


Depuis le temps qu’on l’attend, le voici qui arrive enfin ! L'EURO est bien là, et, dans moins d'une semaine, ça sera parti pour un mois de compétition que l'on espère belle à tous les niveaux !

UNE COMPÉTITION À APPRÉCIER

Dans quatre jours, nous y serons vraiment : le début de l’Euro 2016, en France. Revenons plus de six ans en arrière, le 28 mai 2010. A la veille de l’une des plus grosses catastrophes de l’histoire de l’équipe de France (Knysna et l’épisode du car…), notre pays obtient l’organisation du Championnat d’Europe de Football, grâce à sept voix (contre six pour la Turquie, l’Italie n’ayant pas passé le premier tour). Trente deux ans après une précédente édition en France, couronnée de succès, et dix-huit ans après une Coupe du Monde en tous points historique, c’est une nouvelle chance offerte à notre pays de démontrer sa capacité à accueillir l’une des compétitions sportives les plus importantes. J’estime de mon côté que c’est la première fois que je vais vraiment pouvoir apprécier le fait de voir la France organiser un tel événement et d’y participer à ma manière puisque j’irai voir un match du premier tour (Ukraine-Irlande du Nord, merci grand frère !). J’étais vraiment trop jeune en 1998 et si j’ai des souvenirs (émus, forcément) de cette Coupe du Monde, je regrette toujours de ne pas avoir eu dix ans de plus lors de la fabuleuse épopée des Bleus. Mais bon, on ne va pas refaire l’histoire maintenant…

UN CLIMAT À RÉCHAUFFER

A quelques jours du début de la compétition, on ne peut pas dire que l’ambiance soit franchement à la fête. Entre l’état d’urgence du aux risques d’attentat, les menaces de grèves en tout genre, les innondations qui ont gravement touché certaines régions et une certaine difficulté d’une majorité de Français à se motiver en amont de ce genre d’événements, on est plutôt dans une ambiance que l’on peut qualifier de morose. Je ne m’en souviens pas, mais il paraît que l’avant-Coupe du Monde 98 s’était déroulé à peu près de la même manière, la menace terroriste en moins (et ce n’est pas rien) mais la défiance vis-à-vis des Bleus en plus (ce qui est, avouons-le, beaucoup moins grave). Quand on connaît la suite, on peut se dire que tout n’est pas perdu… J’imagine que si la France est en quarts de finale, le pays s’enflammera de nouveau, avec tout ce que cela implique. J’espère de tout mon cœur que tout se passera bien en termes de sécurité et qu’il n’y aura pas de gros soucis de ce côté-là, car ça serait vraiment terrible à tous les niveaux.

UN NOUVEAU FORMAT À APPRÉHENDER

Sportivement, cet Euro fait dans la nouveauté puisque c’est le premier à se dérouler avec vingt-quatre équipes. Et je vais le dire très clairement, ça ne me plaît pas du tout, et pour au moins deux bonnes raisons. La première c’est que, historiquement, l’Euro était connu pour être la compétition footballistique la plus sélective car elle ne regroupait que des nations majeures du football, ce qui impliquait des qualifications complexes et périlleuses et une densité impressionnante du plateau final. Maintenant, c’est 44% des sélections affiliées à l’UEFA qui se qualifient et il faut vraiment un énorme accident de parcours pour ne pas être de la fête (n’est-ce pas les Pays-Bas, grands absents de cette édition ?). Mécaniquement, la phase de groupe devient également moins intéressante, avec une plus grande disparité de niveau et deux-tiers des équipes qualifiées après trente-six matchs. Et l’on en vient donc à la deuxième raison de mon « rejet » de cette formule : ce système des quatre meilleurs troisièmes qui est excessivement inégalitaire et source d’arrangements sans fin. Quand on voit le déséquilibre entre certains groupes, ça pose vraiment question… Mais le règlement est ainsi fait et il faudra faire avec…

DES FAVORIS PAS ÉVIDENT À DÉGAGER

Contrairement aux précédentes éditions où un favori était clairement identifié avant le début de la compétition (l’Espagne, en l’occurrence), il est bien plus compliqué d’en définir clairement un pour cette année. La dernière Coupe du Monde a rebattu pas mal de cartes dans les équipes européennes (élimination au premier tour de l’Angleterre, de l’Espagne, de l’Italie ou du Portugal) et les deux dernières années n’ont pas permis d’y voir beaucoup plus clair. Même les matchs amicaux de ces derniers jours donnent des résultats assez contrastés. Je pense néanmoins que la hiérarchie pourrait être définie comme cela (c'est dans l'ordre alphabétique).

4 ÉTOILES

 Allemagne     ALLEMAGNE     Allemagne

Championne du Monde en titre, la Mannschaft a de nombreux joueurs d'expérience, un immense gardien, une foultitude de joueurs de talent devant. Il lui manque peut-être un peu de densité en milieu de terrain, des latéraux plus performants et un très grand avant-centre pour être une équipe complètement injouable. Mais ça reste plus que sérieux et les Allemands pourraient bien faire comme l'Espagne en 2012 où la France en 2000 qui avaient enchaîné une victoire en Coupe du Monde par un succès à l'Euro.

Espagne     ESPAGNE     Espagne

Deux ans après le cataclysme du Brésil, la Roja ne s'est finalement pas tant renouvellée que cela, se basant toujours sur les mêmes joueurs de très grande qualité (offensivement et défensivmenet) sauf dans les buts où De gea devrait suppléer Casillas et devant où un avant-centre de niveau mondial manque toujours. Diego Costa n'a pas été appelé et c'est Morata qui devrait être la pointe. Espérons que le costume ne sera pas trop grand pour lui...

France     FRANCE      France

A domicile, les Bleus sont de légitimes prétendants au titre de Champion d'Europs. Même si la préparation n'a pas été de tout repos, si la défense ne donne pas toutes les garanties et si certains joueurs doivent encore en montrer plus, la France possède une équipe où la qualité offensive est très impressionnante. Poussée par son public et le soutien populaire, cette équipe peut refaire le coup de 1998...

Je pousserai la réflexion sur l'équipe de France dès demain dans un nouveau billet.


3 ÉTOILES

Angleterre     ANGLETERRE     Angleterre

Comme toujours (ou presque), on attend beaucoup de l'équipe d'Angleterre qui s'avance cette année avec de nombreux jeunes talents à toutes les lignes (Stones, Alli, Dier, Kane,...) et quelques vieux "grognards" (Rooney, Cahill, Milner) pour les encadrer. Même s'il y a évidemment de la qualité, je pense que 2016 arrive un peu tôt pour cette nouvelle génération et que, une nouvelle fois, son manque de densité au milieu de terrain devrait lui coûter cher.

Belgique     BELGIQUE     Belgique

On ne peut pas nier qu'il y ait énormément de qualité à tous les postes dans une équipe belge qui progresse régulièrement depuis quatre ans environ, jusqu'à atteindre la première place du classement mondial. Mais ses (énormes) soucis en défense avec des défections à la pelle et les incertitudes physiques qui planent sur quelques joueurs importants ont un peu refroidi les ardeurs des supporters. Ca reste un très solide outsider, capable d'à peu près tout...

Croatie     CROATIE     Croatie

Comme souvent avec cette équipe, elle possède toute une tripotée de joueurs techniques, capables de rendre fous n'importe quel milieu de terrain adverse. Avec Modric, Rakitic ou Kovacic, c'est même assez impressionnant. Et Mandzukic ou Perisic, devant, ne sont pas là pour enfiler des perles. C'est bien derrière que les choses pêchent davantage avec une arrière garde vieillissante symbolisée par Srna ou Corluka, des joueurs pas connus pour leur vitesse.

Italie     ITALIE     Italie

Outsider logique de toute compétition à laquelle elle participe, la Squadra Azzura s'avance cette fois-ci dans l'inconnu. Dans une sorte de creux générationnel, elle n'a pas autant de talents que précédemment et souffrira fortement de l'absence au milieu de verratti ou Marchisio. Elle devra avant tout s'appuyer sur son quatuor de derrière made in Juve (Buffon, Barzagli, Bonucci, Chiellini) et espérer que des joueurs se révèlent en phase finale. 

Portugal     PORTUGAL     Portugal

Pour combler son incapacité récurrente à trouver un 9 digne de ce nom ces dernières années, le Portugal a décidé de passer à deux devant avec Ronaldo et Nani, deux ailiers de métier.  Alimenté par Moutinho et des milieux de terrains prometteurs, cette attaque peut faire mal. Par contre derrière, la charnière centrale Pepe-Carvalho est très loin de rassurer alors que les latéraux n'offrent pas non plus toutes les garanties défensives. Il va sans doute falloir marquer beaucoup de buts...

2 ÉTOILES

Pologne     POLOGNE     Pologne

Peut-on bien figurer dans un Euro avec comme unique fer de lance ou presque l'un des meilleurs buteurs dans le monde aujourd'hui ? La Pologne devra essayer de répondre par la positive à cette question car, honnêtement, mis à part Lewandowski, le reste de l'effectif paraît bien limité. Sortir des poules est un objectif plus que raisonnable. Passer les huitièmes serait une très grande réussite.

Russie     RUSSIE     Russie

On a bien vu en mars dernier contre la France que cette équipe avait d'énormes lacunes défensives avec, notamment, une charnière centrale d'une lenteur assez affolante à un tel niveau. Si l'on rajoute que le plus grand talent offensif, Dzagoev, est blessé, on se dit que la Russie est passé du statut de vrai outsider à celui de possible quart de finaliste si tout se goupille bien, et notamment si les joueurs offensifs plutôt jeunes se révèlent réellement à ce niveau.

Suède     SUÈDE     Suède

La Suède forme un drôle de mélange entre joueurs plus que confirmés (Ibrahimovic, Källström ou Isaksson) et jeunes vainqueurs de l'Euro Espoirs 2015 comme Guidetti ou Lindelöf. Si elle sort d'un groupe plutôt difficile, alors, elle pourra espérer faire un beau parcours, en s'appuyant sur l'expérience de ses vieux "grognards". Et offrir une belle fin en sélection à son sélectionneur et à son jeour emblématique, un certain Zlatan.

Suisse     SUISSE     Suisse

La Nati est sans doute la seule équipe de cet Euro pour qui les stars sont les deux latéraux... En effet, Lichtsteiner à droite et Ricardo Rodriguez à gauche sont les deux joueurs les plus référencés en Europe dans un effectif qui manque de talent un peu partout même si Xhaka, Shaqiri ou Mehmedi sont des joueurs capables de sortir des grosses performances à un moment. Il faudra dèjà s'assurer de sortir du premier tour pour rêver de faire un coup... Mais ça sera quand même compliqué.

Je me sens prêt à attaquer un mois de compétition, en espérant que tout aille au mieux, sur les terrains et en dehors. Si c’est le cas, alors, dans un mois, on ne pourra qu’être satisfait. Maintenant, place aux joueurs et que le meilleur gagne !

 

ÉQUIPE-TYPE :

LES ABSENTS

 

Pour cause de blessures ou de choix du sélectionneur, ils ne seront pas de l’aventure cette année, ce qui est forcément dommage pour le spectacle car, chacun à leur manière, ce sont des joueurs que l’on aime voir jouer. Et je n’évoque ici que les joueurs faisant partie d’équipes qualifiées (n’est-ce pas Messieurs Oblak pour la Slovénie ou Robben pour les Pays-Bas ?).

Titulaires

Les absents

Kevin TRAPP (Allemagne) :

Malgré ses boulettes très médiatiques, on peut dire que le gardien parisien a plutôt réussi une belle première saison du côté du Parc des Princes. Il a notamment été très bon dans les matchs qui comptent, contre Chelsea et Manchester City. Malheureusement pour lui, il paye la grosse densité de gardiens en équipe d’Allemagne. Et vu l’âge des trois appelés cette année, il risque d’être dans l’ombre pendant toute sa carrière…

Dani CARVAJAL (Espagne) :

Jusqu’au milieu du dernier match de clubs de la saison, il n’y avait aucune interrogation sur le titulaire au poste de latéral droit pour l’Espagne. Et puis on l’a vu arrêter sa course lors de la finale de la Champion’s League et fondre en larmes, comprenant que c’en était terminé pour l’Euro. C’est dommage car, actuellement, il n’y a pas beaucoup mieux en Europe, tant ses prestations sont impressionnantes, semaine après semaine.

Vincent KOMPANY (Belgique) :

Quand il est en forme, Kompany est l’un des tous meilleurs défenseurs d’Europe, efficace sur l’homme, bon de la tête et plutôt pas mal en relance. Malheureusement, le Belge est bien trop souvent blessé et cela l’empêche de faire la carrière qu’il mériterait. Jamais capable de faire huit matchs sans être blessé cette année, il accumule les pépins, notamment à la cuisse, à tel point que son cas devient vraiment inquiétant…

Raphaël VARANE (France) :

Je ne suis pas forcément le plus grand fan de ce joueur mais il faut avouer qu’il a pour lui une certaine classe et un sens de l’anticipation hors du commun. C’est peut-être son manque d’agressivité qui lui vaut d’être presque toujours remplaçant dans les gros matchs au Real, qui fait encore que l'on se pose des questions. Son absence fait quand même très mal à l’équipe de France, dont il était le véritable pilier depuis quelques années. 

Leighton BAINES (Angleterre) :

Il y a quelques années, ce joueur a déclenché une hype assez insensé, autant par son talent comme latéral que pour son look tout droit sorti des années Beatles. Considéré comme un titulaire indiscutable chez les Three Lions, il s’est blessé en début de saison et n’a jamais réussi à retrouver un niveau suffisant pour prétendre à l’Euro. Dommage car sa dégaine est assez inimitable. 

GABI (Espagne) :

Malgré des saisons toujours plus impressionnantes en Liga comme en Champion’s League, le milieu de terrain défensif de l’Atletico Madrid n’a jamais eu sa chance en équipe d’Espagne. Barré par Busquets en tant que titulaire, il me semble quand même qu’il pourrait constituer une alternative plus que crédible au relais du joueur du Barca. Il suffit de voir sa finale contre le Real dernièrement pour comprendre l’importance de ce joueur. 

Ilkay GÜNDOGAN (Allemagne) :

Cela fait cinq ans que le milieu de terrain régale au cœur du jeu du Borussia Dortmund où il fait admirer sa technique et son abattage physique. Déjà blessé, au dos, pour la précédente Coupe du Monde, il a depuis retrouvé son niveau et a fait tourner les têtes de l’Europe entière même si Manchester City a réussi à mettre la main sur le joueur. Mais, une blessure vient encore gâcher sa belle progression...

Marco VERRATTI (Italie) :

Si l’un des joueurs les plus excitants et les plus fascinants en Europe aujourd’hui manque à l’appel, on peut en grande partie accuser son club, le PSG, pour ne pas avoir pris de décisions plus tôt quand à sa pubalgie, même si le joueur n’est pas exempt de tout reproche (virée à Las vegas en période de convalescence…). En tout cas, le petit hibou et ses grigris devant la surface vont nous manquer !

Hatem BEN ARFA (France) :

La résurrection de l’année, tout simplement. Donné presque mort sur le football après des années en Angleterre et des périodes sans jouer, l’ancien lyonnais et marseillais a trouvé cette saison à Nice un environnement et un entraîneur qui lui ont permis de s’exprimer complètement. Le résultat a été plus que bluffant. Sacrifié sur l’autel de l’équilibre du groupe, il aurait pu être un joker de luxe exceptionnel en cas de besoin.

Marco REUS (Allemagne) :

C’est là le poissard absolu puisqu’il avait déjà manqué la Coupe du Monde 2014 sur blessure au tout dernier moment. Rebelote, donc, cette année pour le milieu offensif du Borussia Dortmund qui enchaîne pourtant les saisons de très haut niveau. Cette année, avec Aubameyang, il a formé un duo qui a terrorisé les défenses de Bundesliga. On l’annonce lui-aussi dans de nombreux clubs étrangers et l’Euro ne lui permettra pas de faire sa pub. En a-t-il vriament besoin ?

Karim BENZEMA (France) :

Le cas sans doute le plus étrange de cette liste puisque l’attaquant du Real est en pleine forme en ce mois de mai et sort peut-être de sa plus belle saison en Espagne. Mais les affaires extra-sportives l’ont rattrapé et sa présence au sein de l’équipe de France ne semblait pas possible. On peut se dire que c’est dommage quand on connaît le talent du bonhomme même si, personnellement, je n’ai jamais été hyper enthousiasmé par ses prestations en bleu.

 

Remplaçants

Remplaçants



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Fiz 06.06.2016, 19:51

Super, je vois que le Foot est une passion!!
D'accord à 200% pour les 3 favoris, dans cet ordre aussi:
Allemagne, Espagne et France.
Vivement France-Roumanie, j'ai hâte d'être à Vendredi!!


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