La Critique
Le premier quart d’heure est exceptionnel. Les plans, la musique, ces décentes dans les puits de pétrole successives : tout cela nous met dans une ambiance qui ne nous quittera finalement pas. Le noir du pétrole qui semble déteindre sur l’âme de Robert Plainview tant il devient horrible à la fin. Fin dont la dernière réplique est elle aussi impressionnante. Tout au long du film, le réalisateur se permet de longs plans séquences qui sont souvent très beaux (le fils retrouvant son père par exemple).
Paul Thomas Anderson maîtrise les moindres facettes de son film et il nous offre quelques scènes d’anthologie comme celles qui se passent dans l’Eglise. Ces scènes sont aussi si intenses du fait que les deux acteurs principaux sont possédés par leur rôle et jouent à merveille. Paul Dano notamment est impressionnant dans ce rôle d’un pasteur presque possédé. Il y’a quelques longueurs mais elles apportent toujours quelque chose au film car tout est bien filmé. La musique, composée par le guitariste de Radiohead est assez étrange, sorte de dissonance perpétuelle, mais elle sied parfaitement à l’esprit du film. Vraiment un très bon film.