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TimFaitSonCinema
Peter Parker fait toujours au mieux pour concilier sa vie de jeune étudiant journaliste, amoureux de Gwen, et celle de super-héros qui sauve souvent New York. Mais alors que les démons du passé resurgissent et que des méchants toujours plus puissants apparaissent, il va devoir faire des choix parfois très douloureux.
Verdict:

Un vrai divertissement qui, s’il pêche du côté du scénario et manque un peu d’émotion et de frissons, en met quand même plein les mirettes avec des scènes d’action ultra spectaculaires. Ce n’est pas forcément indispensable d’aller le voir mais ça ne fait pas non plus de mal.

Coup de coeur:

Les scènes d’action

La date de sortie du film:

30.04.2014

Ce film est réalisé par

Marc WEBB

Ce film est tagué dans:

Film de super héros 3D

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 La Critique


Le printemps 2014, c’est la saison des films Marvel. En effet, après Captain America 2 et avant X-Men : Days of future past, c’est au tour de Spider-Man de revenir pour la cinquième fois en douze ans (quand même). Il faut dire que le destin cinématographique de l’homme araignée est assez complexe puisqu’après avoir connu une trilogie dans les années 2000 sous la houlette de Sam Raimi, il a de nouveau été mis en avant moins de cinq ans plus tard un reboot, un nouveau réalisateur (Marc Webb) et des acteurs qui le sont tout autant. A l’heure actuelle, ce ne sont pas trois mais quatre films qui sont envisagés. Cela s’explique assez facilement par le fait que la franchise Spider-Man n’a pas fait partie du gigantesque deal qui a envoyé chez Disney l’univers de tous les comics. C’est Sony Pictures qui en a gardé les droits et s’est donc « obligé » à en faire quelque chose puisque de tels films sont souvent de vraies poules aux œufs d’or (même si, d’après ce que j’ai pu comprendre, Disney a tout de même mis la main sur les produits dérivés, l’un des nerfs de la guerre). Toujours est-il que, au-delà de tous ces aspects stratégiques et financiers qu’il est difficile de passer sous silence quand on parle de tels projets (plus de 200 millions de dollars de budget), il reste derrière un film et, personnellement, j’avais plutôt apprécié le premier épisode. Il avait un côté assez funky qui m’avait marqué et la prestation d’Andrew Garfield m’avait vraiment séduite puisque l’acteur donnait à son personnage un côté vraiment « humain » qui convenait bien à un premier épisode de mise en place (découverte des pouvoirs et premières réflexions sur ce que cela implique). On pouvait espérer que cette suite soit meilleure. Mais, si le spectacle est plus que jamais au rendez-vous, ce Amazing Spider-Man 2 manque d’à peu près tout pour être ce film époustouflant que l’on attend.

 

D’abord, et c’est déjà un reproche que je faisais au premier opus, le scénario n’est pas vraiment à la hauteur, et cela à deux niveaux. La structure globale du film est très convenue : on comprend très vite tout ce qui va se passer et on n’a absolument aucune surprise avec des passages obligés qui s’enchaînent de manière très mécanique. Ce n’est pas qu’on s’ennuie, puisque c’est plutôt pas mal rythmé mais c’est juste qu’on a l’impression d’avoir déjà vu le même film de nombreuses fois auparavant. Pour essayer de tromper un peu le spectateur en rompant cet ordonnancement habituel, les scénaristes ont choisi de multiplier les sous-intrigues qui finissent par plus nous embrouiller qu’autre chose. Il y a notamment tout le côté amoureux (sa relation avec Gwen Stacy) qui est important mais qui sert plus de fil rouge qu’autre chose. Sinon, on évoque aussi la recherche de la vérité sur ses parents, les problématiques sur l’amitié, les manipulations du géant Oscorp,… Mais, finalement, les questions essentielles, à savoir celles qui concernent directement Peter Parker, sont un peu mises de côté. Car il y a surtout une vraie légèreté dans le traitement de ce super-héros sans que ce soit non plus complètement du second degré. Dès qu’il enfile le costume, ce personnage change assez radicalement puisqu’il devient le roi de la répartie et des répliques qui tuent alors qu’il est plutôt timide et réservé dans la « vraie vie ». Cet aspect presque « je m’en foutiste » de ce personnage (Peter Parker n’est en fait qu’un adolescent attardé, par toujours bien dans sa peau) est l’élément le plus marquant d’un scénario qui manque donc de consistance pour réellement emporter le spectateur avec lui dans les aventures de ce jeune homme qui doit concilier ses deux personnalités. Ce côté presque parfois un peu fade de Spider-Man ne permet pas non plus d’apporter un peu d’émotion (dans l’histoire d’amour) ou de frissons (avec les méchants) et l’ensemble reste donc peu excitant, même quand des évènements forts ont lieu.

 

Cela vient aussi de la personnalité des méchants (qui sont souvent, dans les films de ce genre, presque plus importants que les super-héros eux-mêmes). Que ce soient Electro ou le Bouffon vert, ils n’ont pas une réelle carrure qui leur donne un intérêt supplémentaire qu’être un simple antagoniste au personnage central. C’est dommage car il y a un potentiel (Electro a du style) mais celui-ci n’est visiblement pas exploité à fond, ce qui est encore là encore un problème de scénario. Mais, alors, me direz-vous, qu’est-ce qui est à sauver dans ce long-métrage ? C’est assez simple et cela tient dans le spectacle procuré, principalement lors des séquences d’action. Parfois, on va voir un film sans trop d’autres attentes que celle d’en prendre plein la vue et c’était quand même un peu mon cas avant d’aller visionner ce Amazing Spider-Man 2. Et, de ce côté-là, je n’ai pas été déçu puisqu’on assiste à du très grand spectacle. Si, parfois, les scènes d’action, manquent un peu de clarté (avec un montage particulièrement rapide), il n’en reste pas moins qu’elles sont extrêmement spectaculaires et que toutes les séquences de survol de New York sont totalement hallucinantes. Je ne sais pas si c’est renforcé par la 3D mais on a vraiment la sensation de plonger entre les buildings avec le personnage central. Et l’effet est encore renforcé par la partition qu’a composée Hans Zimmer, en collaboration avec Pharrell Williams pour lui donner une sonorité plus urbaine. Certains passages sont d’une très grande puissance et, combinés aux images, rendent vraiment très bien. Rien que pour ce cela, The Amazing Spider-Man 2 vaut le déplacement et aller le voir est un régal pour les yeux. C’est sûr que ça ne peut pas suffire pour en faire un grand film mais, honnêtement, je n’attendais pas énormément plus d’un long métrage qui remplit donc son contrat.



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François 05.05.2014, 23:03

Je suis assez d'accord avec l'analyse. Moi j'ai été ébloui par la puissance technique et la 3D rend vraiment les choses folles ! La scène d'entrée m'a littéralement donné le vertige.
Si on est attiré par les héros décalé et rigolos, mais toujours au service du bien, ce film est à voir ! Il mérite bien sa note, voire même 14.


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