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TimFaitSonCinema
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ROBIN DES BOIS

Comment Robin des Bois est devenu celui que l'on connaît... Alors qu'il rentre des croisades avec Richard Cœur de Lion, un concours de circonstances va le mener à sa destinée...
Verdict:
Un personnage revisité dans un film auquel il manque trop d'éléments pour en faire un classique du genre. Mais, on ne s'ennuie jamais, notamment devant des scènes d'action de très bon niveau.
Coup de coeur:

Cate Blanchett

La date de sortie du film:

12.05.2010

Ce film est réalisé par

Ridley SCOTT

Ce film est tagué dans:

Film d'action

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 La Critique


Pendant et après ce film, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à trois films en particulier et ceci pour différentes raisons. Il y a d'abord le fabuleux Les Aventures de Robin des Bois de Michael Curtiz, daté tout de même de 1938, et qui a bercé mon enfance. Il y a aussi eu Gladiator, forcément, puisque voir Russel Crowe dirigé par Ridley Scott dans un film d'époque, ca ramène forcément dix ans en arrière. Et enfin, le récent Sherlock Holmes de Guy Ritchie, dans ce côté « dépoussiérons un mythe » (d'ailleurs, dans les deux films, c'est Mark Strong qui joue le rôle du méchant : il est en train de se spécialiser...). Forcément, la critique du film va se faire en référence plus ou moins directe avec ces trois longs-métrages, qui ont chacun leurs qualités mais aussi leurs défauts.

Quand j'avais entendu parler du projet de refaire un Robin des Bois il y a presque trois ans, les personnages de Robin et du Sheriff de Nottingham devaient tous deux être interprétés par Russel Crowe : cela donnait une dimension un peu mystique à un film qui, finalement, une fois toutes les idées un peu farfelues évacuées (jeu amoureux à trois entre Robin, le Sheriff et Marianne longtemps évoqué), est relativement classique. Il nous permet de découvrir une partie de l'histoire du héros que l'on ne raconte jamais : comment il est devenu ce hors-la-loi qui prend aux riches pour donner aux pauvres. L'histoire est, honnêtement, un peu tirée par les cheveux, mais le scénario se tient de façon convenable, sans trop d'intrigues parallèles. On arrive forcément, comme tout bon film de ce genre à un combat final entre deux camps qui se mue en combats personnels (vengeance, trahison).

Toute l'histoire est beaucoup moins idéalisée que dans la version de 1938, où la forêt était lumineuse, Robin enjoué et Marianne une vraie princesse. Là, Robin est trapu, barbu et a la voix rauque (Russel Crowe sait bien faire ça) et Marianne a toujours les mains dans la glaise... C'est forcément un peu moins glamour. Mais, revisiter un mythe peut parfois avoir du bon, pour lui redonner une seconde jeunesse, ce qui est un peu le cas ici. C'est plein de testostérone, les combats sont violents (pour ça, on peut faire confiance à Ridley Scott, il est très doué pour ce genre de scènes), les flèches rares et ce n'est pas un hasard si l'intrigue se développe autour d'une épée. On est donc très loin de l'image d'Epinal d'un Robin charmeur et brillant. Mais, ce qu'il perd en flamboyance, il le perd aussi en charisme, et c'est là, où selon moi, le bât blesse dans ce film. En effet, par rapport à un Gladiator, on a du mal à s'attacher à ce héros, qui, finalement, a un peu le même type de destin. Très peu d'émotion au final dans un film où elle n'aurait pas été forcément un luxe.

Bien sûr, Ridley Scott, en grand spécialiste, sait jouer du rythme de son long-métrage pour ménager des scènes plus intimes mais elles sonnent toujours un peu faux, comme plaquées parce que nécessaires. Enfin, par rapport à Gladiator, la musique n'est pas du tout au niveau (en même temps, pour faire aussi bien que la partition de Hans Zimmer, il faut être très doué...). Par contre, pour finir cette critique, je voulais dire un petit mot sur Cate Blanchett que je trouve parfaite dans ce film. Elle a une classe naturelle qui lui permet de se fondre sans problème dans un rôle bien moins évident qu'il n'y paraît.



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