La Critique
Un peu comme Et toi, t’es sur qui ?, on entre ici dans l’intimité de la vie d’adolescentes de banlieue. Avec ce dernier film, beaucoup de similitudes : l’absence totale de parents, le même milieu social traité. Mais finalement, le résultat est loin d’être le même. Et cela pour plusieurs raisons principales.
Autant le film de Lola Doillon était basé principalement sur les dialogues voir même le dialogue, autant Naissance des Pieuvres insiste au contraire sur le silence, sur les non-dits. Et là, la réalisatrice prend un parti-pris qui est celui de faire de longues séquence sur les visages ou certaines attitudes afin de mieux capter les émotions ou je ne sais trop quoi. Mais cela ralentit considérablement le film et lui donne un aspect vraiment trop lent. De plus, on voit de nouveau souvent les mêmes scènes (fête, dans le garage, à la piscine…) et on a l’impression que l’histoire n’avance pas et finalement elle avance très peu. Néanmoins, les scènes de natation synchronisée tournées sous l’eau sont très belles et les actrices (toutes débutantes ou presque) remplissent plutôt bien leurs rôles respectifs. Mais, souvent, on a envie de crier à la réalisatrice : « Allez ! Avance ! C’est bon ! », ce qui est assez agaçant…