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MON GARÇON

Julien est obligé de revenir dans le Vercors, là où il a vécu avec sa femme, alors que son fils a disparu lors d’une classe verte. Peu à peu, alors que l’enquête de gendarmerie patine, il va mener sa propre enquête. Au mépris de tout danger…
Verdict:

Mon garçon est un polar nerveux et de plus en plus tendu qui ne brille pas par l’inventivité de son scénario ou des prouesses de mise en scène. Mais avec un dispositif de réalisation assez exceptionnel, Christian Carion parvient à tirer le meilleur de son acteur principal et à nous offrir un film efficace, où l’ambiance générale est bien rendue. 

Coup de coeur:

Guillaume Canet

La date de sortie du film:

20.09.2017

Ce film est réalisé par

Christian CARION

Ce film est tagué dans:

Thriller

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 La Critique


Après trois films qui traitaient des différentes guerres du Vingtième Siècle (Joyeux Noël sur la première, En mai, fais ce qu’il te plait sur la deuxième et L’affaire Farewell sur la Guerre froide) Christian Carion revient avec un cinquième film (il y a eu avant tout cela Une hirondelle a fait le printemps) assez loin de ce à quoi il nous avait habitué jusque-là. Avec Mon garçon, on n’est pas dans un cinéma que l’on peut qualifier de « gentil » (sans que cela doive être vu forcément comme péjoratif de ma part), bien au contraire. Mais ce film a surtout fait parler de lui pour les conditions dans lesquelles il a été réalisé. En effet, il a été tourné en six jours, dans le sens chronologique et en une seule prise, ce qui n’est déjà pas banal. Mais, surtout, l’acteur principal, à savoir Guillaume Canet, n’a jamais été informé du scénario et le découvrait en même temps que son personnage, ce qui l’a obligé à improviser, aidé par ses partenaires de jeu, qui, eux, étaient pour le coup au courant de ce qui allait se passer et qui devaient donc le guider. Cela ressemble donc à une vraie expérience de cinéma et, en ce sens, je trouvais ça plutôt intéressant d’aller voir ce que ça donnait. Et pour dire les choses franchement, je me demande si j’aurais remarqué quelque chose sans être au courant de la manière dont le tout était fait. Peut-être me serais-je dit que les dialogues n’étaient pas top (mais, le truc, c’est que ça arrive parfois quand c’est écrit et répété) mais pas plus. De fait, Mon garçon est un long métrage au résultat assez classique, sur un sujet (celui de l’enquête et de la vengeance d’un homme) lui aussi largement déjà utilisé au cinéma, notamment aux Etats-Unis d’ailleurs. Bref, rien de bien révolutionnaire, finalement, alors qu’on pouvait en attendre un peu plus.

 

Sans doute aurait-il fallu que le thème du film soit un peu plus original pour que le procédé puisse prendre toute sa mesure car, là, bien trop rapidement, on retombe sur des chemins largement balisés. Mais, en même temps, pour que le tournage fonctionne, il était presque obligatoire que le scénario soit simplifié à l’extrême, avec un nombre de personnages singulièrement réduit et une trame très claire que l’on voit venir d’assez loin et, finalement, des rebondissements plutôt attendus et « logiques ». D’une certaine manière, on peut même dire qu’il y a deux films qui se succèdent. Le premier porte sur la première réaction face à la terrible nouvelle et les premiers pas de l’enquête, en lien avec la gendarmerie. On y voit notamment quelques scènes entre Julien et son ex-femme, où l’on comprend ce qui a pu les séparer. Ca ne sonne pas toujours hyper juste mais les enjeux principaux sont posés correctement. Le second est vraiment dans la veine des revenge movie. Personnellement, ce n’est pas ce que je préfère, à la fois parce que je crois que ça sort de mon cadre de pensée (même si je ne sais pas ce que je ferais dans ce genre de cas). Le scénario se fait alors extrêmement linéaire, sans aucun dialogue inutile, complètement resserré qu’il est autour de la figure du père. Tout n’est pas hyper vraisemblable mais ça a le mérite d’être nerveux et tendu jusqu’à la fin. Là où Mon garçon est plutôt réussi, c’est dans l’ambiance qui y instillée peu à peu, notamment grâce aux décors naturels qui deviennent presque un personnage à part entière. Le Vercors, surtout quand il est enneigé, se prête très bien à ce genre d’atmosphère pour le moins mystérieuse et presque un peu anxiogène. Et puis, il y a Guillaume Canet, qui livre une sacrée partition dans le rôle de ce père qui va prendre les choses en main pour retrouver son fils. On sent qu’il a pris ce rôle très à cœur, sans doute complètement plongé dedans qu’il a été pendant le temps du tournage. De ce côté-là, on peut dire que c’est une réussite. 




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