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TimFaitSonCinema
13 / 20  (1)

MELANCHOLIA

[i]Melancholia[/i], c’est le nom d’une planète qui menace de percuter et d’anéantir la Terre. Alors que le choc est inéluctable, nous suivons deux sœurs que tout oppose dans leurs caractères. La première se marie en pleine dépression et l’autre essaie de lui organiser la plus belle fête, tout en paniquant pour l’avenir.
Verdict:
Un film très beau par moments, beaucoup moins emballant à d’autres instants. C’en est presque agaçant…
Coup de coeur:

La beauté visuelle de certains passages

La date de sortie du film:

10.08.2011

Ce film est réalisé par

Lars VON TRIER

Ce film est tagué dans:

Drame

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 La Critique


De Lars von Trier, j’avais vu Breaking the Waves il y a de cela environ cinq ou six ans et je dois avouer que j’avais trouvé ce film plutôt intéressant et beau. Depuis, je n’ai jamais eu ni le temps ni l’envie d’aller voir ses films mais ce Melancholia me laissait un peu d’espoir et me plaisait sur le principe. Pas à cause des mauvaises raisons pour lesquelles on a parlé de ce film (les propos assez inqualifiables du réalisateur lui-même pendant le Festival de Cannes), mais bien parce que le sujet et la bande annonce annonçaient quelque chose de pas mal du tout. Et bien, ce n’est pas mal… mais ce n’est pas bien non plus…

Après un prologue d’une dizaine de minutes assez magnifique et hypnotique (de longs plans assez incroyables, très contemplatifs, sur le Prélude de Tristan et Yseult de Wagner), on attaque le gros du film, découpé en deux chapitres comme autant de sœurs, véritables clés de voute de ce « récit ». La première, Justine (interprétée par une Kirsten Dunst plutôt convaincante), est en pleine dépression (ou mélancolie, c’est selon) mais elle se marie. Après être arrivée en retard (scène assez amusante de la limousine qui ne passe pas un virage), elle est tellement absente de son propre mariage que celui-ci part complètement à vau-l’eau. Le problème, c’est qu’on croit revivre un Festen (d’ailleurs, Thomas Vinterberg est crédité dans les remerciements) du pauvre, puisque rien n’est poussé au bout, des points de tension sont soulevés mais jamais creusés. La seule chose que l’on voit vraiment, c’est la façon dont le personnage central s’enfonce peu à peu dans son propre univers, sans faire vraiment attention à ceux qui l’entourent.

En face d’elle, on trouve sa sœur (Charlotte Gainsbourg, qui fait du Charlotte Gainsbourg), mère et femme parfaite, qui fait tout pour lui organiser le plus beau des mariages mais qui, elle, est complètement rongée par l’arrivée imminente de la planète. C’est l’objet de la deuxième partie du film, plus intense que la première car la relation d’amour/haine de ces deux sœurs est vraiment poussée à son paroxysme et la différence de caractère leur donne chacune une attitude opposée devant le drame en approche.

Ce qui est assez agaçant dans ce film, c’est la capacité de Lars von Trier à enchaîner des scènes assez magnifiques – soit dans la direction d’acteurs, dans la beauté de l’image ou dans le rythme – avec d’autres séquences beaucoup plus quelconques, voire même parfois ratées. On a l’impression qu’il se débarrasse complètement de scènes, d’idées préalablement lancées ou même de personnages entiers (celui de la mère des deux sœurs). Tout cela donne un film particulièrement inégal, où cinq minutes géniales côtoient directement un quart d’heure complètement ennuyeux. Par contre, la fin (le dernier quart d’heure, globalement et le dernier plan, plus particulièrement) est assez impressionnante et clôt ce film assez étrange de manière pour le moins claire et nette.


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Marisa 04.09.2011, 21:36

Je suis en phase avec ta critique Tim, mais j'aurais peut-être un petit point de plus!


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