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TimFaitSonCinema
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LES MINIONS

Tout le monde connaît les Minions, après les avoir vus à l’œuvre en serviteurs de Gru dans Moi, moche et méchant. On apprend ici que ces petits bonhommes jaunes ont toujours existé, avec un seul but : servir le méchant le plus méchant possible. Alors qu’ils ont « épuisé » de nombreux maîtres et qu’ils sombrent peu à peu dans la dépression, un groupe de trois téméraires va tout faire pour aller chercher un nouveau « Big Boss »…
Verdict:

Utilisant relativement mal ce qui fait la particularité des Minions, ainsi que l’époque dans laquelle ils se retrouvent, le scénario finit rapidement par tourner en rond. Les blagues, parfois amusantes, sont de plus en plus lourdes et l’ennui point bien trop vite. Y’avait-il matière à faire un film sur ces personnages ? La question mérite sérieusement d’être posée.

Coup de coeur:

Quelques bons gags

La date de sortie du film:

08.07.2015

Ce film est réalisé par

ILLUMINATION MAC GUFF

Ce film est tagué dans:

Film d'animation

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 La Critique


Ah, les Minions,… On les avait découverts dans les deux Moi, Moche et Méchant où, servant Gru, ils avaient pour rôle de faire un contrepoint à l’histoire principale en y ajoutant une bonne touche d’humour. Dans un rôle exactement identique à Scrat dans L’Âge de Glace, ils n’avaient aucune importance pour le scénario mais ils étaient là dans un but unique d’amusement du spectateur. Et, comme souvent dans ces cas-là, ce sont eux qui sont devenues les véritables stars de la série. Il faut dire que ces petits personnages jaunes sont adorables, eux qui parlent un langage qu’eux seuls comprennent (un mélange assez délirant de beaucoup de langues avec une grande prédominance d’une sorte d’esperanto) avec une voix extrêmement nasillarde (que le réalisateur fait lui-même, d’ailleurs) et toujours à la pointe pour faire des gaffes… Les Minions sont devenus une sorte de phénomène de société (ou un produit marketing, suivant la manière dont on analyse les choses) puisqu’on les voit absolument partout et que les gamins les adorent. Une telle poule aux œufs d’or ne pouvait pas rester inactive très longtemps (en attendant la suite de Moi, Moche et Méchant) et, forcément, l’idée a germé très vite dans la tête des décideurs de faire un film entièrement consacré à ces petites bestioles si lucratives. Les studios Blue Sky avaient eu la même idée pour Scrat mais ils ne sont jamais allés plus loin que de simples court-métrage. Sans doute avaient-ils de bonnes raisons… Il faut dire qu’il y a quelque chose de compliqué à faire passer des personnages qui sont drôles parce qu’ils ont des mini-interventions « hors scénario » à de véritables héros à partir duquel une histoire se construit. Et, honnêtement, malgré toute l’affection que je porte aux Minions, j’étais un peu inquiet  devant le résultat. Et, malgré quelques bons moments, force est de reconnaître que Les Minions est une preuve criante de cette complexité…

 

La première chose à dire à propos de ce film, c’est qu’il est préférable de l’avoir vu sans avoir visionné au préalable la bande-annonce (ce qui n’est pas forcément évident, je vous l’accorde). En effet, les cinq premières minutes sont plutôt amusantes puisqu’elles montrent comment les Minions ont à chaque fois réussi à trouver leur méchant à servir avant de tout faire capoter par maladresse. C’est plutôt fun, sans être non plus exceptionnel. Mais, le souci, c’est que ce sont exactement les mêmes images que la bande-annonce, ce que l’on peut considérer comme quelque peu dommageable. Mais, au moins, cela permet de poser les bases du scénario. Les Minions sont donc reclus dans un endroit paumé et s’ennuient terriblement puisqu’ils n’ont plus de méchants à servir. Une mission est alors lancée avec trois membres de la communauté qui partent à la recherche de ce fameux nouveau maître. On peut déjà remarquer qu’il y a une certaine rupture avec ce à quoi on avait l’habitude avec ces personnages : en effet, ils ne forment plus un groupe, comme c’était le cas quand ils apparaissaient dans les films précédents, mais on en isole trois qui vont devenir les personnages principaux. Chacun a sa particularité entre le chef, celui qui est plein de bonne volonté mais vraiment pas doué et celui qui se rêve artiste. Ce qui est peut-être le plus amusant, c’est que, le film étant centré sur ce trio, le reste de la troupe sert finalement d’interludes, puisqu’on voit à intervalles réguliers ce qui leur arrive. Là encore, c’est relativement drôle mais on sourit plus qu’on ne rit. D’ailleurs, c’est un peu le cas pour l’ensemble de ce long-métrage qui, à part quelques gags franchement bien sentis (qui doivent se compter sur les doigts d’une main), peine à réellement convaincre du côté de l’humour.

 

En fait, pour dire les choses franchement, c’est extrêmement débile et il ne faut surtout pas chercher de second degré dans des blagues souvent réservées au public le plus jeune. Et puis, il y a également le fait que leurs blagues et leurs répliques tournent très rapidement en rond. Mais si ce film déçoit globalement, c’est pour deux raisons majeures qui tiennent à un scénario qui semble avoir été écrit beaucoup trop à la va-vite. Il y a d’abord le fait que, malgré qu’ils soient au départ de vrais méchants, les Minions deviennent, au fil du film, des gentils, dans un retournement que l’on n’attendait pas forcément. Alors, oui, cela se fait complètement à leur insu dans un premier temps mais, au final, ils n’ont plus rien du côté (quelque peu) transgressif qu’ils avaient précédemment. Je pense sincèrement qu’il y avait moyen de faire mieux avec la même idée de départ, au moins en ne revenant pas rapidement dans des schémas bien trop classiques. Ce souci est amplifié par cette méchante qui est vraiment ratée, tant elle n’a aucun charisme. Et puis, ce qui est peut-être le plus dommageable, c’est la manière dont n’est pas du tout exploitée l’époque dans laquelle se retrouvent ces Minions. En effet, ils arrivent à New York, puis à Londres à la fin des années 60 et, mis à part quelques références aux hippies par ci par là, cela n’est aucunement utilisé, si ce n’est pour faire de la Reine d’Angleterre un personnage assez jeune et complètement destroy. Ah, si, il n’y a qu’un seul élément qui soit vraiment raccord et il s’agit de la musique. Là, pour le coup, on a l’impression que les équipes se sont faites plaisir en recasant tous les tubes des années 70. Ca fait jamais de mal mais avait-on besoin d’aller voir Les Minions pour profiter de ces classiques ? Je suis loin d’en être persuadé. Même si, globalement, on ne passe pas un mauvais moment, il est difficile de considérer ce film comme une réussite…




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