Toggle navigation
TimFaitSonCinema
Dans une caserne du sud de la France, Bénédicte arrive, en tant qu’adjudant-chef, soit le même grade que Xavier, présent depuis longtemps. Des tensions se font jour dans l’équipe. Mais le quotidien des pompiers ne permet pas vraiment de s’éparpiller puisqu’entre les feux de forêt et tout ce qu’ils doivent gérer à côté, ils sont bien occupés.
Verdict:

Les hommes du feu est typiquement ce que l’on peut appeler un film propre, dont il n’y a finalement pas grand-chose à dire. On ne s’ennuie jamais et le tout est plutôt bien réalisé. Mais il manque tout de même une vraie puissance narrative et dramatique pour que le long métrage prenne davantage d’ampleur. Un bel hommage à ceux qui nous sauvent.

Coup de coeur:

Les scènes de feu

La date de sortie du film:

05.07.2017

Ce film est réalisé par

Pierre JOLIVET

Ce film est tagué dans:

Drame

Chargement...


 La Critique


Pierre Jolivet est sans doute le symbole absolu de ces cinéastes français qui font une carrière plus qu’honnête, avec des longs métrages tous les deux ou trois ans et quelques films qui font un peu plus parler d’eux que les autres (Ma petite entreprise pour lui, par exemple). D’ailleurs, la comédie sociale a toujours été un peu son fond de commerce et quand il s’aventurait du côté du polar (Mains armées), le résultat était moins convaincant. Pour son nouveau long métrage, Pierre Jolivet a décidé de partir du côté de la chronique sociale en s’intéressant plus particulièrement à un métier, qui est à la fois mythique (tous les enfants rêvent un jour de devenir pompier, sauf moi !) mais assez méconnu (non, un pompier n’intervient pas que sur des feux, loin de là). Sur le principe, je ne trouve pas inintéressant de s’intéresser de cette manière à une profession et Maïwenn l’avait par exemple fait à sa façon dernièrement avec Polisse, mais le petit souci à mes yeux résidait au départ dans l’image extrêmement lisse des pompiers. En effet, c’est sans doute le métier le plus respecté en France car il n’y a presque jamais de polémiques ou de controverses et leur métier consistant à sauver des vies, ils ont toujours le « beau rôle ». Je n’ai rien à en redire sur le principe mais, pour un long métrage, qui demande forcément un fil narratif et dramatique, je dois bien avouer que j’avais un peu peur de quelque chose de très plat. Mais si j’y suis quand même allé, c’est en grande partie en raison de la présence au casting de Roschdy Zem (un vrai habitué du réalisateur) et, surtout, d’Emilie Dequenne. Sorti en plein cœur de la saison des incendies (ce que, personnellement, je trouve un peu limite), ce film se résume-t-il à un hommage aux pompiers ?

 

En fait, j’ai un gros souci avec ce long métrage, c’est que je ne me suis jamais ennuyé et j’ai trouvé le tout plutôt sympathique mais, en même temps, je ne peux pas dire que quelque chose en particulier m’ait particulièrement marqué. En fait, pour être tout à fait honnête, je n’ai pas grand-chose à dire sur ce film. Enoncé comme cela, ça va sans doute paraître un peu brusque mais c’est vraiment le cas. Pierre Jolivet prend très tôt le parti de réaliser une véritable chronique de la vie d’une caserne, dont on voit tous les moments importants, et le type d’interventions différentes qui peuvent avoir lieu. Dans un souci presque documentaire, on suit les pompiers au cœur de leur métier, que ce soit sur un accident de voiture, au milieu d’un feu de forêt ou encore pour éteindre un feu de bus dans une cité. Je trouve tout à fait louable de nous montrer tout cela mais, au bout d’un moment, ça frise un peu le catalogue. On peut reconnaître à Pierre Jolivet un souci du réalisme (les scènes de feu sont par exemple saisissantes), une bonne capacité à faire monter la tension autour d’événements singuliers et une mise en scène efficace et sans fioriture. Mais, il y a quand même dans Les Hommes du feu un vrai souci de narration puisque, si le scénario tente assez tôt de créer des intrigues en fil rouge, elles perdent très rapidement de leur intérêt du fait du nombre de personnages notamment. Elles s’effacent devant ce qui semble le plus important, montrer les pompiers en action. Les à-côtés du métier sont un peu évoqués. C’est le cas notamment de la difficulté d’un tel engagement, à la fois pour les professionnels et les volontaires, et les complications dans la vie de famille qui sont induites. Mais ça reste trop peu pour créer de l’empathie pour les personnages, pourtant bien interprétés, chacun dans leur genre. Les hommes du feu a vraiment pour lui la sincérité du réalisateur et le regard bienveillant pour ces « héros du quotidien ». Ca ne permet néanmoins pas d’en faire un grand film.




 Rédiger Un Commentaire