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TimFaitSonCinema
Peter Quill (ou Star-Lord) est une sorte d’aventurier qui parcourt la galaxie. Il tombe sur un mystérieux globe a priori assez inoffensif mais dont il se rend très vite compte qu’il est l’objet de très nombreuses tentations. Il faut dire qu’il est très puissant et pourrait menacer la galaxie toute entière. Pour la sauver, il va devoir faire équipe avec des aliens bien différents tant ils ont chacun leur spécificité…
Verdict:

Sans doute le Marvel le plus drôle depuis longtemps, ce Gardiens de la galaxie manque d’un scénario un peu plus fouillé et d’un méchant plus convaincant. Mais, en quittant les Avengers, Marvel semble s’être offert une vraie liberté et s’en donne à cœur joie. J’attends la suite des aventures de ces bras cassés de l’espace.

Coup de coeur:

Le ton général du film

La date de sortie du film:

13.08.2014

Ce film est réalisé par

James GUNN

Ce film est tagué dans:

Film de super héros

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 La Critique


Ces derniers temps, le studio Marvel est plus que prolifique puisque c’est en moyenne un film par mois avec un héros tiré de leur univers qui sort, parfois sous forme de coproduction (comme pour Spider-Man ou les X-Men). Si l’on se concentre uniquement sur les films vraiment internes au studio, le stock commençait à avoir un peu de mal à se renouveler puisqu’on voyait toujours les mêmes personnages, tirés de l’univers des Avengers et qui, à chaque fois (ou presque) donnaient lieu à une suite voire à un troisième volet pour Iron Man). La qualité n’était pas toujours au rendez-vous et on avait surtout la désagréable impression de revoir sempiternellement la même chose. Avec Les gardiens de la galaxie, c’est d’une certaine manière un petit virage qui s’effectue chez Marvel puisque, pour la première fois, ils vont chercher des personnages qui n’appartiennent pas à ces Avengers. Et c’est un pari car, sur le papier, ce sont loin d’être les super-héros les plus connus. Ils sont même assez secondaires dans l’univers du studio et ne se destinaient pas forcément à connaître la « gloire » en ayant leur propre film. Il faut dire qu’ils sont différents par le fait qu’ils n’ont (presque) aucun rapport avec notre Terre mais vivent bien dans la galaxie toute entière, avec tout ce qu’elle véhicule de fantasmes (les vaisseaux lasers, les aliens complètement dingues, les mondes très différents). Cela leur donne une singularité dont le film se sert d’ailleurs largement. Et pour incarner ce renouveau, Marvel est aussi allé chercher un réalisateur plutôt connu d’un public averti aux Etats-Unis puisque James Gunn s’était surtout fait connaître avec des séries B parfois assez trash. Bref, tout cela cumulé fait de ces Gardiens de la galaxie une sorte de pari pour le studio, et, honnêtement, c’est plutôt réussi.

 

Il suffit de voir les cinq premières minutes pour comprendre que ce long métrage fera tout pour sans arrêt prendre le contre-pied de ce que l’on peut attendre. Après une entrée en matière sur la Terre plutôt mélancolique, on se retrouve plongé près de trente ans plus tard en plein milieu d’une planète abandonnée avec Star-Lord qui, contre toute attente, va se lancer dans une danse assez lunaire sur une musique des années 70 pour accompagner le générique. Et ça sera comme cela pendant toute la durée du film avec un réel plaisir à nous emmener dans les clichés pour mieux les démonter, souvent par le biais du rire. Car Les gardiens de la galaxie est sans aucun doute le film de super-héros le plus drôle depuis longtemps avec un humour de situation souvent présent, des dialogues qui font mouche et des touches un peu plus fines quand c’est nécessaire. C’est en tout cas hilarant par moments et cela tient aussi à la galerie de personnages qui nous est présentée. Chacun a une personnalité bien marquée, ce qui permet au long métrage de ne jamais tomber dans une certaine routine. En effet, Peter Quill est une sorte de Han Solo des temps modernes, plein de bagout et ayant toujours une solution de derrière les fagots pour s’en sortir. Il est accompagné dans son aventure d’un raton laveur trafiqué qui est porté sur les répliques qui tuent et les armes lourdes, d’un arbre qui ne sait dire qu’une phrase (le mythique « Je s’appelle Groot »), d’une brute épaisse qui ne connaît pas le second degré et d’une tueuse de sang-froid, peut-être le personnage le moins dingo de la bande. A eux cinq, ils font une sacrée équipe et l’alchimie fonctionne en tout cas très bien et donne une vraie fraîcheur à l’ensemble. Et c’est cela qui aide à faire de ce long métrage un cocktail survitaminé qui nous fait voyager dans toute la galaxie.

 

Car c’est bien l’une des spécificités de ce film : nous emmener dans tous les confins d’un univers complètement fantasmé. Et là, clairement, les créateurs visuels s’en sont donnés à cœur joie en nous offrant des planètes, des vaisseaux et des aliens tous plus fous les uns que les autres. Même moi qui ne suis pas fan du tout de ce genre de choses, je dois bien avouer que j’ai été bluffé par tant d’inventivité. Et étant donné que l’on change d’endroit à la vitesse de l’éclair, on n’a jamais vraiment le temps de s’y habituer. La Terre, elle, n’est jamais présente physiquement (sauf trois minutes au début) mais elle a une influence très importante puisque Peter en est originaire et ramène souvent les choses à elle, notamment avec un grand nombre de références toujours très drôles. La musique a par exemple une place considérable et l’épisode de la danse à lui-seul est assez extraordinaire. On sent finalement une sorte d’inversion avec une Terre qui apparaît presque comme ce que peuvent être les extra-terrestres pour nous : un fantasme inaccessible. Mais si Les gardiens de la galaxie a beaucoup de qualités qui en font le film de super-héros le plus excitant depuis quelque temps, il lui manque quand même une vraie histoire de fond pour être pleinement réussi. En effet, le scénario est d’une simplicité confondante, cela étant aussi du à la faiblesse du méchant qui, pour le coup, n’est pas complexe pour un rond : il veut tout détruire et puis c’est tout. On sait très bien comment tout cela va finir et il n’y a de fait aucune surprise sur la trame générale. De plus, il y a quelques petites longueurs, notamment dans la mise en place. C’est quand même un peu dommage qu’avec de tels personnages, les scénaristes n’aient pas réussi à être plus originaux dans la construction globale. Mais, dans l’ensemble, on ne s’ennuie pas devant un long métrage qui nous réconcilierait presque avec les blockbusters estivaux et avec un univers Marvel qui commençait un peu à s’essouffler.




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