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TimFaitSonCinema
Sur plus de quarante ans, on suit les histoires amoureuses d’une mère et de sa fille entre Paris, Prague, Londres ou Montréal… Et tout ça en chansons…
Verdict:
Un film trop long, qui raconte une histoire finalement très peu intéressante et où les acteurs en rajoutent beaucoup trop. Les chansons sauvent un peu l’ensemble…
Coup de coeur:

Les chansons d’Alex Beaupain

La date de sortie du film:

24.08.2011

Ce film est réalisé par

Christophe HONORÉ

Ce film est tagué dans:

Film musical

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 La Critique


De Christophe Honoré, j’étais resté au plutôt agréable (autant que je m’en souvienne) Les chansons d’amour, film musical assez amusant, même s’il traitait des questions amoureuses d’une sorte de microcosme parisien bobo sur les bords, qui plaît tant à la critique (qui, globalement, en fait partie). Trois films (pas vus) plus tard, le réalisateur nous livre le même genre de film (avec les mêmes acteurs en prime) et là où les qualités des Chansons d’amour prenaient le dessus sur les défauts, c’est ici l’inverse qui se produit.

Ce que l’on peut commencer par reconnaître à Honoré, c’est sa faculté à intégrer de façon plutôt pertinente les chansons dans son film. On n’est pas du tout dans une comédie musicale mais bien dans un film avec des chansons, ce qui est très différent, car celles-ci arrivent rarement comme un cheveu sur la soupe mais sont plutôt bien amenées. D’ailleurs, elles sont globalement assez sympathiques, du moins, au niveau musical puisque, comme pour Les chansons d’amour, les paroles sont un peu tirées de derrière les fagots… Mais, honnêtement, ces chansons ne sont pas loin d’être le seul intérêt d’un film qui est, la plupart du temps, assez insupportable…

D’abord, l’histoire de cette famille, honnêtement, on s’en fout un peu et pourtant, on va tout nous montrer, par le menu. Comment la mère est devenue prostituée, comment la fille tombe amoureuse d’un homosexuel,… C’est cela pendant plus de deux heures (c’est long, parfois très long) : des petits bouts de vie amoureux des personnages principaux. Mais, en fait, on ne sait rien sur eux, on ne les comprend pas et donc, on a vraiment du mal à avoir envie de les suivre dans leurs aventures. De plus, ce film s’adresse clairement à une frange de la société, un petit peu déconnectée du reste du monde (voyez la façon dont on parle de la fidélité) et, très centrée sur la capitale. La mère, à la fin, habite à Reims, et il faut voir les quelques scènes dans cette ville, pour voir dégouliner une forme de mépris assez insupportable (certaines répliques m’ont vraiment horripilé). Si certaines personnes se reconnaissent dans ces personnages, tant mieux, mais, à mon avis (de jeune vieux-con sans doute), ça ne va pas concerner grand monde…

On remonte le temps (de 1964 à 2007) et cela permet à Honoré de nous offrir un des grands classiques de ces dernières années dans le cinéma français : le côté « c’était mieux avant ». Au début du film, tout est coloré, le Paris de l’époque comme les robes, les sentiments sont complètement libérés et les chansons plus gaies. Par contre, Londres est vu quasiment uniquement de nuit, Montréal est grise et le Paris actuel ne vaut pas beaucoup mieux. C’est une vision tout de même un peu simpliste et assez agaçante… En plus, de façon peut-être assez paradoxale, c’est plutôt la deuxième partie du film qui est la moins ratée. De plus, la façon qu’a Honoré d’intégrer des évènements historiques (Printemps de Prague, 11 Septembre) est faite de façon un peu artificielle et, finalement, garde un aspect un petit peu anecdotique (même si des évènements importants se passent pour les personnages principaux dans le même temps).

Le réalisateur a le don pour s’attarder sur des scènes sans aucun intérêt, tout en éludant complètement d’autres passages qui auraient mérité plus d’intérêt et donc de développement. Au final, on a quand même l’impression que le tout aurait pu être ficelé en au moins quarante-cinq minutes de moins… Mais un des problèmes principaux de ce film réside dans ses acteurs. Ludivine Sagnier, je ne peux vraiment plus du tout. Louis Garrel est particulièrement insupportable car il s’auto-joue complètement. Il fait tellement du Garrel (à moitié malade, blasé) que c’est trop (en plus, son personnage est globalement inintéressant et chiant). Le reste de la distribution ne casse pas non plus des briques, pas aidé, il est vrai, par un scénario et une réalisation qui ne leur permettent pas vraiment de se mettre en valeur.



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