Ayant vu une bonne demi-douzaine de fois la bande-annonce (séances chez Pathé obligent…), en partant à la séance, j’essayais de m’imaginer le type de film auquel j’allais avoir le droit. Et, alors, mais ça n’a pas loupé du tout. C’est comme je le pensais pas malhonnête, pas mal réalisé, pas mal joué, mais c’est tout de même assez chiant. Pour ce qui est annoncé comme un thriller, on ne dépasse à aucun moment le stade de la mini surprise (et Dieu sait si je suis bon public quand il s’agit de faire sursauter le spectateur). Il y a très peu de rythme, ou du moins, on ne se met jamais dedans.

C’est quand même une affaire d’espionnage mais on a l’impression qu’ils font ça « tranquille pépère » sans prendre de risque et un peu à la « vas y comme j’te pousse ». De plus, toutes les scènes mettant en scène les présidents français ou américain ne sont pas crédibles : ils discutent comme si de rien n’était de sujets super confidentiels. Enfin, à mon goût, le personnage que joue Emir Kusturica a une allure générale bien trop relâchée pour être crédible dans le rôle d’un des pontes du KGB. Bref, tout cela pour dire que cette Affaire Farewell, pas de quoi en faire tout un plat. Et, puisque j’y pense, petit coup de gueule envers Pathé : qu’ils arrêtent avec leurs coups de cœur qui sont, très étrangement, toujours des films produits et distribués par Pathé. On a compris, les gars…