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TimFaitSonCinema
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ELLE L'ADORE

Muriel est une immense fan du chanteur Vincent Lacroix. Mais elle a aussi une tendance à raconter des histoires loufoques à ses amis. Mais un soir, tout bascule quand Vincent Lacroix en personne sonne à sa porte et lui demande d’effectuer pour lui une mission très importante. Elle se retrouve alors entraînée dans une aventure qui va dépasser toute son imagination…
Verdict:

C’est une gentille comédie policière, qui a tout de même une petite tendance à tirer vers le drame. Il n’y a vraiment pas grand-chose d’exceptionnel à ressortir de ce long métrage, si ce n’est une ou deux scènes vraiment réussies et que le talent de Sandrine Kiberlain est vraiment immense. Mais ça, en plus, on le savait déjà !

Coup de coeur:

Sandrine Kiberlain

La date de sortie du film:

24.09.2014

Ce film est réalisé par

Jeanne HERRY

Ce film est tagué dans:

Comédie policière

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 La Critique


Cela fait quelques semaines que l’on entend parler avec insistance de ce long-métrage. Déjà parce qu’il est le premier mis en scène par une réalisatrice dont le nom ne dit pas forcément grand-chose quand on l’annonce comme cela –Jeanne Herry – mais qui s’avère en fait être la fille de Julien Clerc et Miou-Miou, rien que ça. Avec une telle ascendance, on peut être en mesure de croire que les financements n’ont pas du être si difficiles à obtenir pour elle. Néanmoins, elle a pas mal attendu avant de réellement se lancer dans la réalisation (puisqu’elle a aujourd’hui 36 ans) après avoir effectué quelques pas de l’autre côté de la caméra. Et, ensuite, Elle l’adore a fait le buzz car c’est devenu le troisième film à réussir l’exploit de combiner les labels des spectateurs des cinq grands exploitants de salles en France (UGC, Pathé, Kinépolis, CGR et MK2). Quand on connaît l’identité des deux premiers – Intouchables (succès monstre auprès du public) et Les garçons et Guillaume, à table !­ (succès monstre auprès de la profession) – on se dit que Jeanne Herry a déjà réussi son pari et que son film sera forcément un carton. Et, globalement, la presse était plutôt élogieuse sur ce long métrage. Sans omettre non plus que le duo d’acteurs principaux me plaisait plutôt sur le papier, entre une Sandrine Kiberlain de plus en plus à l’aise dans les comédies (notamment dans 9 mois ferme pour lequel elle a gagné un César) et un Laurent Lafitte, capable de jouer à peu près tout. Un tel couple à l’écran pouvait bien faire quelques étincelles. Bref, ce film possédait sur le papier tous les arguments pour que l’on s’y intéresse de très près et il était nécessaire que je me penche sur la question. Et j’en suis ressorti bien moins enthousiaste que ce que j’aurais pu espérer…

 

Pourtant, le point de départ est plutôt pas bête et on peut penser que Jeanne Herry sait de quoi elle parle en évoquant le sujet des fans auprès d’un chanteur qui, d’ailleurs, semble ressembler un peu à un Julien Clerc de la nouvelle époque (bien qu’on ne l’entende jamais chanter et qu’on ne puisse donc pas se faire une idée sur la question). De faire de ce personnage de Muriel pas une fan totalement illuminée mais plutôt quelqu’un qui n’a presque que ça dans sa vie a quelque chose d’intéressant car on peut s’identifier plus facilement à elle. Et la première scène du long métrage, qui la montre raconter à ses enfants une histoire à dormir debout parvient à montrer très rapidement quel type de femme elle est. On pressent donc qu’avec un tel protagoniste principal, Elle l’adore peut vite décoller. Mais, assez vite, le soufflé retombe : en fait, dès que l’histoire s’enclenche véritablement avec cette mort accidentelle dont Vincent Lacroix ne sait que faire et à laquelle il va lier indirectement Muriel, trop contente de pouvoir aider son idole. Trop rapidement, on comprend que tout ne s’est pas passé comme prévu et qu’il va donc y avoir des problèmes pour les deux. Et, étrangement, à partir de là, le long métrage sombre dans un drôle de faux rythme où il ne se passe vraiment pas grand-chose. C’est comme si le scénario ne savait plus vraiment sur quel pied danser et finissait par se perdre dans un entre-deux un peu dangereux. On voit surtout les deux personnages principaux essayer de faire face par rapport à ce qu’ils ont pu faire alors que les évidences de leur culpabilité se font de plus en plus évidentes. Seule la scène de l’interrogatoire de Muriel ressort du lot, surtout grâce au talent de Sandrine Kiberlain qui parvient à lui donner une tonalité comique tout en restant extrêmement sérieuse. Sinon, le reste est bien plus décevant et pas très intéressant (quid de cette histoire d’amour des deux flics principaux) avec notamment un Laurent Lafitte qui essaie tant bien que mal de se débattre dans son rôle d’homme rongé par la culpabilité mais finalement pas si charismatique. Le film est peut-être plein de bonnes intentions, mais elles ne vont jamais au bout, ce qui donne un résultat vraiment mitigé. Pas désagréable mais loin d’être aussi génial qu’annoncé un peu partout…




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