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TimFaitSonCinema
Alors que leur mère est très gravement malade, une famille se réunit autour d’elle-même si les liens ne sont pas toujours faciles entre chacun des membres. Grande fan du chanteur Dave, ils veulent lui offrir quelque chose de la star qui passe le soir même dans le village voisin. Mais le plan ne va pas se dérouler comme prévu…
Verdict:
C’est très loin d’être la comédie du siècle mais ça se laisse regarder gentiment, sans que l’on n’ait trop à pense. Le tout manque quand même cruellement d’originalité dans le scénario et d’un petit peu d’humour supplémentaire. Mais il y a Dave.
Coup de coeur:

" Vanina, rappelle-toi… "

La date de sortie du film:

27.03.2013

Ce film est réalisé par

Joël FRANKA

Ce film est tagué dans:

Comédie

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 La Critique


Il y a une mode actuellement pour le revival en France et c’est surtout marqué dans le domaine musical. Les tournées des anciens qui n’ont été connu que par une chanson font un tabac dans la France entière depuis quelques années maintenant et l’on peut s’interroger sur les véritables raisons qui poussent les gens à aller voir Desireless ou David et Jonathan dans des Zéniths bondés. Là n’est pas vraiment la question, me direz-vous. Et bien, en fait, c’est un peu le cas car cette « mode » est en train peu à peu de se répandre au cinéma, ce qui est loin d’être illogique. En fin d’année dernière, le long métrage Stars 80 surfait sur cette vague, et l’assumait complètement, puisqu’une tournée est même prévue derrière. Et voilà que je vois débarquer un film avec le chanteur Dave (plus revival, tu meurs) en tête d’affiche (et toujours Patrick Timsit dans le coup, est-ce un signe ?). Invité pour venir voir l’avant-première de ce long métrage, en présence des acteurs principaux et du réalisateur, je me suis donc rendu voir Une chanson pour ma mère. Pour dire les choses honnêtement, je ne suis pas persuadé que je serais allé le visionner si cette occasion d’avant-première ne s’était pas présentée. En effet, quand on voit l’affiche et la bande-annonce (avec une terrible faute d’orthographe, mais ce n’est pas si grave), il y a de quoi être assez peu rassuré et d’avoir presque un peu peur.

Mais il y a Dave qui, après une apparition lunaire il y a presque vingt ans dans La cité de la peur, se voit offrir un vrai rôle de cinéma dans un film qui, à la fois, lui est dédié, mais dans lequel il n’est aussi qu’un prétexte pour autre chose. Car Une chanson pour ma mère est bien plus un film sur les difficultés de la vie de famille que sur le chanteur lui-même. C’est le premier film de Joël Franka, qui, pour ses débuts derrière la caméra a lui-même écrit un scénario en s’inspirant, nous a-t-il dit avant la séance, des émissions de télé où les stars viennent à domicile. Dans ce cas-là, Dave n’a pas vraiment le choix, mais bon… Mais, clairement, ce sur quoi il veut faire son film, c’est bien la question de la famille. L’introduction du film nous présente ainsi successivement ces quatre frères et sœurs qui vont se retrouver autour de leur mère gravement malade. Entre celui que l’on sort de son monastère alors qu’il a fait vœu de silence, celui qui a décidé de quitter le cocon pour vivre « à la ville », celui qui, au contraire, est resté auprès de sa mère à la ferme et enfin celle dont le mari est quelque peu envahissant, ça nous fait une sacrée brochette. Sans compter la fille de ce couple dont l’ambition dans la vie est de devenir démineur. C’est cette équipe de gentils bras cassés qui vont tout faire pour approcher Dave lors de son concert dans le coin afin de lui demander une faveur pour leur mère (Michèle Moretti, plutôt bonne) qui, pour le coup, n’est pas bien en point.

On n’est clairement pas dans le scénario le plus original de tous les temps et à peu près toutes les ficelles de la comédie sont utilisées. On sent tout venir à dix kilomètres à la ronde et les rebondissements n’en sont donc plus vraiment. Pourtant, l’idée de départ n’est pas si bête que cela puisque placer Dave dans une situation de kidnapping par de sacrés zozos, il faut bien le dire, c’est plutôt drôle sur le principe. Mais, dans l’ensemble, cette idée n’est pas assez bien utilisée puisque tout est vraiment trop prévisible et il n’y a aucun rebondissement réellement spectaculaire. Et pire, on sait très bien comment le tout va se finir… Il y a quelques moments drôles, néanmoins, soyons honnêtes, avec des répliques parfois assez lunaires et des situations décalées. Mais, là encore, ça manque un peu de folie, si ce n’est dans le côté assez auto dérisoire de Dave qui n’est pas désagréable. En fait, cette famille et les personnes qui la composent sont tellement caricaturales que tout cet aspect-là du film (qui semble pourtant le plus important) est plus décevant qu’autre chose. Entre non-dits (en même temps, il y en a un qui ne peut vraiment rien dire) et rancœurs tenaces, cette famille va passer son temps à se déchirer, parfois de manière qui semble un peu artificielle (en gros, ça s’engueule pour s’engueuler) et leurs réconciliations le sont tout autant. Surtout que les personnages secondaires, eux-aussi, en font des tonnes, notamment le producteur de Dave et son assistant qui, pour le coup, sont vraiment too much, ce qui est drôle une ou deux fois mais pas sur la longueur… Un peu comme cette comédie douce-amère, finalement, pas désagréable mais largement oubliable. Si j’étais méchant, je dirais la même chose sur les chansons de Dave, mais je ne le serai pas !!!



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