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TimFaitSonCinema
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OBLIVION

2077, suite à une lutte sans merci entre les hommes et les Chacals, des envahisseurs extraterrestres, la Terre ne ressemble plus à rien. Il ne reste sur la planète que quelques humains qui réparent les drones servant à protéger les machines qui extraient l’eau pour les derniers humains rescapés. Jack Harper est l’un de ces hommes.
Verdict:
Oblivion est un honnête divertissement, sans plus. On ne s’ennuie pas pendant ces deux heures, même si ce n’est pas toujours exaltant. La bande-son, elle, est vraiment incroyable et dans l’esprit et donne pas mal de puissance à l’ensemble.
Coup de coeur:

La bande-son

La date de sortie du film:

10.04.2013

Ce film est réalisé par

Joseph KOSINSKI

Ce film est tagué dans:

Science-fiction

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 La Critique


Autant le dire tout de suite même si je pense que vous êtes au courant, la science-fiction, c’est très loin d’être ma tasse de thé. Au fond, ça ne m’a jamais réellement intéressé (moi j’aime bien des histoires « vraies » avec de « vrais » gens) et je n’en n’ai vu finalement que peu, que ce soit au cinéma ou même en DVD. Au moins, cela a-t-il un avantage, celui de ne pas pouvoir comparer avec des classiques du genre qui font autorité et qui, forcément, réduisent tout long-métrage au statut de pâle copie ou de vague imitation. Moi, je suis en dehors de tout cela et j’apprécie le film pour ce qu’il est, une vraie nouveauté pour moi (il n’est que voir la façon dont j’ai pu « apprécier » Prometheus par rapport à des vrais fans de science-fiction). Et puis, je ne sais pas pourquoi mais ce film me faisait envie, quoi qu’il se passe et quoi qu’on puisse en dire. Alors, soit j’ai une passion cachée pour Tom Cruise (ce qui n’est pas impossible, au fond), soit j’étais attiré par une esthétique qui me semblait beaucoup moins sombre que nombre de films de science-fiction où on a l’impression que tout va se passer dans le noir et que l’on ne va jamais voir un rai de lumière (Prometheus par exemple). Ici, même si ce n’est pas non plus un film de Jacques Demy, l’esthétique est beaucoup plus lumineuse bien que peu colorée. Et, dans son genre, Oblivion ne m’a pas vraiment déçu car c’est un long-métrage devant lequel on ne s’ennuie pas et qui, du point de vue de son « habillage » n’est pas inintéressant. Après, ça reste un film de science-fiction et donc, ça a beaucoup de mal à véritablement me transporter.

C’est donc Joseph Kosinski qui est aux manettes de ce long-métrage. Il s’est fait connaître en étant choisi par Disney pour réaliser Tron : L’héritage il y a maintenant deux ans. Cette carte de visite lui a permis de faire vivre le Comics qu’il avait écrit dans sa jeunesse à l’écran, avec un sacré budget (presque 150 millions de dollars) et une tête d’affiche de très haut-vol en la personne de Tom Cruise, qui est d’ailleurs ici égal à lui-même (personnellement, je l’aime bien, sans être fan, attention !!). Avec ça, il avait vraiment de quoi s’amuser. Et il ne s’en prive d’ailleurs pas. En effet, il nous offre une vraie plongée dans « son » univers, celui d’une Terre ravagée par des années de guerre nucléaire et les mystères qu’elle continue de distiller : qui sont les chacals ? Pourquoi une partie de navette spatiale remplie de corps humain s’écrase sur Terre ? Que sont ces souvenirs qui le hantent ? D’ailleurs, tout le film sera une vaste enquête, couplée à une histoire d’amour (il faut toujours de l’amour !!), afin de comprendre vraiment qui est ce Jack Harper. Dans cette histoire, il se passe presque toujours quelque chose puisqu’il découvre peu à peu la vérité sur le monde dans lequel il vit et change donc sa manière de le voir. Ce n’est pas non plus un vulgaire film de gun de plus, bien qu’il y ait tout de même quelques batailles, bien sûr, notamment dans une séquence qui n’est pas la meilleure car beaucoup trop brouillonne à mon goût. Si on y réfléchit bien, toute l’histoire est complètement bidon (en même temps, pour moi, tous les films de SF sont bidons…) mais, j’avais décidé de débrancher le cerveau donc ça passe plutôt pas mal surtout qu’elle n’est pas très compliquée et se comprend très facilement (parce que quand, en plus, il faut se triturer le cerveau, j’avoue que j’abandonne vite).

On ne s’ennuie donc pas devant cette forme de « frénésie scénaristique » mais, en même temps, l’ensemble manque un peu de rythme car on a l’impression que tout va toujours un peu à la même vitesse et qu’il n’y a pas véritablement de ruptures. On a parfois le sentiment de revoir les mêmes scènes (survols de la Terre notamment), sans que cela fasse forcément avancer les choses et la réalisation est plutôt convenue en général. Visuellement, c’est plutôt réussi et l’esthétique générale n’est pas désagréable (avec un côté extrêmement épuré) mais il n’y a rien non plus d’époustouflant. Par contre, dans l’ensemble, le son, lui, est vraiment incroyable. Et je pense que dans ma salle, ils avaient peut-être poussé le bouchon un petit peu loin car c’était presque comme au Futuroscope : les sièges bougeaient quand le son commençait gentiment à grimper dans les décibels. Ce n’est pas désagréable en soi et même plutôt drôle puisque ça donne à ce film un caractère encore plus futuriste. Surtout que la bande originale, composée par le groupe français M83, est vraiment géniale. Elle s’inscrit parfaitement dans l’univers du film et ce n’est pas seulement de la musique électronique, loin de là, mais bien une vraie bande originale, avec des styles assez différents. Certains passages sont d’une puissance incroyable et donnent à l’image un vrai plus. C’est vraiment ce que l’on attend d’une musique de films et celle-ci y répond parfaitement. Oblivion aussi, en un sens, répond gentiment à tout ce que l’on peut attendre d’un film de science-fiction en offrant une plongée dans un monde futuriste. Il n’y a pas grand-chose à redire sinon que ça manque peut-être d’un peu de folie.



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